Aujourd’hui nous allons examiner le programme de Valérie Pécresse en ce qui concerne l’enseignement supérieur et la recherche. Ça va être rapide étant donné que ce thème est quasi inexistant dans son programme. C’est étonnant car de tous les candidats, elle est certainement celle qui connaît le mieux la question. Elle a été en effet Ministre de l’ESR sous Sarkozy (2007-2011) et elle clairement démontré qu’elle était très compétente sur ce sujet. On se souviendra avec nostalgie de la période de la LRU … Valérie à cette époque c’était la grande classe.

Sur son programme officiel, j’ai pu relever trois points relatifs à l’ESR. J’espère ne rien avoir oublié :

Elle lancera l’étape II de l’autonomie des Universités, « pour renforcer la qualité de nos enseignements et renforcer notre recherche sur la scène internationale ». Le programme ne donne hélas aucune information sur la forme que prendra cet acte II.

Elle veut rassembler dans un même ministère recherche et industrie, « pour mener des projets stratégiques d’innovation allant de la recherche fondamentale à la recherche appliquée, en associant à cet effort recherche publique et recherche privée ». C’est là un projet complètement idiot et irréaliste tant il rencontrera des oppositions. Gaïa Universitas sera vent debout contre cette idée de ministère commun.

Enfin, elle veut renforcer le crédit impôt recherche (CIR) pour qu’il puisse bénéficier davantage aux PME. Que les PME soit accompagnées pour des projets de R&D, je peux le comprendre, mais ce qu’il faudrait surtout c’est remettre à plat ce CIR tant il semble qu’il soit devenu une niche fiscale conduisant à des fraudes massives, détournant chaque année des milliards d’euros qui seraient beaucoup mieux utilisés en les investissant dans les Universités.

Etant donné la pauvreté de ce programme, j’ai tenté de savoir si Valérie Pécresse avait parlé de l’ESR ce dernier mois (Janvier) : je n’ai trouvé presque rien, mis à part une réaction aux déclarations troubles de E. Macron sur les études payantes et qu’elle a jugé être une « provocation ». J’ai vu aussi un texte de Patrick Hetzel (Député LR, soutien de V. Pécresse et professeur des Universités) sur le parachèvement de l’autonomie. Là encore, c’est très vague mais il ressort qu’il n’y aura pas de grandes réformes : chacun pourra faire comme il veut, chacun à sa place dans la pluralité qui fait notre richesse … (lire ici)

Franchement tout cela n’est pas au niveau des enjeux majeurs que représentent l’enseignement supérieur et la recherche.


Les billets sur le programme ESR des autres candidats:

Et bien entendu le programme ESR de Gaïa Universitas !