La crise du coronavirus aura révélé au grand public quelques  personnalités scientifiques. Penchons-nous aujourd’hui sur le professeur Didier Raoult, infectiologue et microbiologiste travaillant actuellement à l’IHU de Marseille (sa fiche wikipédia ici). Selon la base de données ISI web of Knowledge, le h-index du professeur Raoult est égal à 141, avec 3119 publications et 107370 citations. Ces dix dernières années, son taux de publications est de l’ordre de 200/an, ce qui ne fait pas loin d’une chaque jour ouvrable. C’est l’un des chercheurs français les plus cités. Son taux d’autocitation est particulièrement élevé (22% alors qu’en moyenne il est de l’ordre de 10%). Il a obtenu de nombreux prix scientifiques, d’importants financements (dont un succès conséquent au PIA), récolté des controverses et des soupçons de fraudes scientifiques. En plus d’être un grand scientifique, le professeur Raoult est aussi une sorte de druide, préparant des cocktails magiques pour sauver le monde. Il est aussi une sorte de devin et prédicateur car sait aussi lire dans l’avenir : fin janvier, il déclare que « Il y a trois Chinois qui meurent et ça fait une alerte mondiale ». Il y a quelques jours, il déclare : « Il est possible que l’épidémie disparaisse au printemps et que d’ici quelques semaines, il n’y ait plus de cas, pour des raisons qui sont extrêmement étranges mais qu’on a l’habitude de voir pour la plupart des maladies virales respiratoires ». Ah super, c’est le printemps, on va pouvoir sortir, enfin !

Les chroniques du h-index – voir également celles d’Albert Einstein, de Jacques Benveniste, de Jorge Hirsch, du Professeur Tournesol, de Piotr Chomczynski,  de mon collègue de bureau, de Solomon Snyder,  de la France, de Grigori Perelman, de Claude Allègre, du boson de Higgs, d’Ike Antkare, de Messieurs Dupont T et Dupond D., de Y. Fujii.et de John Mainstone.

Et n’oubliez pas que le h-index doit être consommé avec modération !