Les bidulex continuent de semer la désespérance. La semaine passée, le commissaire des investissements d’avenir a annoncé les lauréats du dernier concours IDEX. On ne va pas ici focaliser sur le bonheur des deux gagnants (Grenoble et Nice), mais plutôt sur la détresse des perdants. Lors de la première vague des bidulex, il avait été mis en place des cellules psychologiques dans les territoires dévastés pour soulager la gueule de bois post-bidulex. Aujourd’hui, certainement qu’on est tous fatigués par ce jeu concours, les malheureux perdants semblent livrés à eux-mêmes mais leur détresse n’en est pas moins grande.
A Montpellier, la mauvaise nouvelle tourne au règlement de comptes : « Nous avons eu des questions [lors de l’audition de sélection] qui pointaient clairement vers l’absence des ‘humanités’, dit le porteur du projet. Et, à travers ces questions, le fait qu’il y ait une seconde université sur le site de Montpellier qui soit restée hors de la dynamique de fusion ». « Je reste persuadé que si l’université Paul-Valéry Montpellier 3 avait rejoint la bannière unique ‘Université de Montpellier’, cela aurait constitué un élément majeur en faveur de la visibilité et du rayonnement du site ». La réaction des SHS ne se fait pas attendre : « Cela suffit de remettre la faute sur les autres, c’est trop fort. L’université de Montpellier a décidé, dans l’entre-deux-tours, de nous exclure du projet d’Idex. […] Et maintenant, on voudrait nous expliquer que c’est à cause de nous si cette stratégie aboutit à un échec ! ». « Faire de Montpellier 3 le bouc émissaire… La ficelle est trop grosse et malhonnête. Nous avons prévenu l’université de Montpellier depuis le début : ils font fausse route depuis qu’ils ont décidé de sortir trois des quatre universités du territoire. Ils ont justifié ce putsch en nous affirmant qu’il y avait un problème de gouvernance avec la Comue, ce nouvel échec prouve que leur stratégie n’est pas la bonne ». Côté politique, la région menace « de geler les 15 millions d’euros inscrits dans le CPER (contrat de plan État-région) pour les structures universitaires, tant que le monde de l’enseignement supérieur ne se sera pas rassemblé dans la Comue pour porter les ambitions du territoire en matière d’enseignement supérieur et de recherche ». Source des citations ici et ici, EducPros.
A Lille, l’ambiance est de type « Caliméro » et si il y a échec, c’est de la faute du jury dont les membres « n’ont pas été très agréables ». Le porteur du projet dit « Je ne comprends tout simplement pas ! ; j’attends qu’on m’explique ». Les notes sont plus mauvaises que celles de la phase de présélection : « Comment peut-on changer d’avis et revenir sur des appréciations portées seulement six mois plus tôt ? C’est, pour nous, totalement incompréhensible ». « On s’est fait tailler en pièces, c’était humiliant. Et puis changer d’avis comme ça sur les mêmes points, c’est incroyable ! ». « j’exige un minimum de cohérence. Sur un enjeu pareil, on ne peut pas admettre de se faire bananer avec des arguments contradictoires » (source des citations en italique : ici et ici). Un des problèmes pointés semble être « les progrès dans la fusion de l’université ». Le porteur du projet oublie certainement que c’est lui qui a longtemps été opposé à cette fusion, contribuant largement à l’échec IDEX des vagues précédentes (lire ici et ici). En 2012, il déclarait : « Nous devons travailler sur des dossiers concrets au lieu de perdre notre temps sur ces questions de fusion, qui sont stériles et chronophages » … Difficile de gagner une course quand on a du retard à l’allumage …
71 commentaires
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7 février 2016 à 10:21
henri IV
Ah Ah! je ne verserai pas une seule larme. Ces compétitions sont stupides et ne possèdent aucune vision claire ne serait ce qu’à l’échelle d’un labo ou d’une fédération de labos. Nous aussi on c’est fait jeter (d’un isite je crois, c’est en plus la division inférieure à l’idex, hou la honte) l’année dernière. Nous n’avons jamais été prévenu du résultat, je l’ai appris en consultant le blog de Pierre Dubois. Certains collègues ne s’en souviennent même plus et certains ne s’en s’ont jamais préoccupé, alors que le discours était de prétendre que cela nous engageait absolument tous, et que c’était l’isite ou le chaos. Résultat, nous travaillons comme avant.
Il y a une division qui se gargarise avec ça, quelques uns qui pleurent, et le gros de la troupe qui fait sa recherche en dehors de ces trucs. Suis dans la dernière (à tous les sens du terme) catégorie, et plutôt content de ne pas être condamné entièrement à la prétérition.
7 février 2016 à 10:44
Sébastien
En parlant de détresse psychologique, c’est la saison des qualifications (MCF et PU). Echec. Bientôt celle de l’avancement de grade. Echec. Sans compter les papiers qui risquent à tout instant de se faire jeter alors qu’on y avait mis une implication affective énorme. Ca c’est au niveau individuel.
Au niveau collectif, échec à l’IDEX, au isite, à une ANR, etc.
Pas étonnant qu’entre EC coure cette blague (mais en est-elle une ?) : il y a trois catégories d’universitaires, 1/3 sont dépressifs, 1/3 sont alcooliques, et le troisième tiers est les deux à la fois !
7 février 2016 à 10:54
PR23
En PdL, on s’est fait jeter trois fois de suite. Résultat, au lieu d’une candidature pour la Comue, il y aura trois candidatures distinctes et on peut le penser concurrentes. Mieux qu’à Montpellier !
Cela dit, on peut penser que les moyens humains et financiers vont se concentrer sur les gagnants (ou le sont déjà). Donc il y aura des déserts?
7 février 2016 à 11:02
Marianne
« En parlant de détresse psychologique, c’est la saison des qualifications (MCF et PU). Echec. Bientôt celle de l’avancement de grade. »
Oui je prépare déjà mes kleenex….
7 février 2016 à 11:14
FUBAR
@Henri IV: Entièrement d’accord, cette course en sac les yeux bandés pour décrocher la queue du Mickey est parfaitement grotesque. Une seule image me vient à l’esprit à chaque fois que j’en parle c’est la scène dans L’Armée des ombres où les Allemands fond courir les prisonniers dans un tunnel et ouvrent le feu. Lino Ventura finit par avoir l’IDEX mais de justesse! Je crois qu’il y a un truc équivalent dans Furyo, bref, clairement un procédé de sadique et un bon petit jeu d’humiliation.
Nous on s’est fait bananer à iSite et on nous a annoncé très récemment en CAc de la Comue qu’on allait recandidater là maintenant tout de suite (un mois et demi pour remonter le dossier, accrochez-vous au pinceau je retire l’échelle) parce qu’au ministère on nous aurait laissé entendre (croit-on) à demi-mots que ce serait éventuellement une saine façon d’occuper notre temps libre. A l’heure où je vous parle on ne sait toujours qui va rédiger et surtout qui va traduire cette somme indigeste. Comme quoi, on ne tire pas forcément les leçons de l’expérience.
7 février 2016 à 11:35
Gueux
@Sébastien & Marianne: Ce qui crée la détresse psychologique c’est pas tant l’échec que le sentiment (certitude) que les dés sont pipés, le résultat connu d’avance.
Pour les IDEX, les réactions lilloises (que l’on peut lire sur La Voix du Nord) sont édifiantes. A les lire, il semblait évident aux porteurs du projet lillois que Lille devait l’obtenir de « droit », vu sa condition. Ils ont été choqués que le jury ait sélectionné en fonction de la règle du jeu du concours (débile, mais c’est un autre sujet) et non pas en fonction d’un pedigree, de critères inavouables, de raisons politiques, etc. A leur décharge, tellement habitués aux concours pipeaux (recrutements, attribution de projets, promotions, etc.), ils ne pouvaient concevoir qu’une la règle du jeux ne fusse autre chose qu’un nonos qu’on donne à ronger aux naifs qui croient en leur chance.
7 février 2016 à 12:03
henri IV
La course en sac les yeux bandés, excellente métaphore! C’est la saison de la PEDR et des CRCT aussi! A vos dossiers! Ah Ah! Et la saison des appels à projets thématiques aussi, aie! là j’y cours cette année, après échec l’année dernière. La saison des résultats aux projets européens va tomber aussi (4% de réussite). On prépare, on prépare, on dit qu’on va chercher, qu’il nous faut des sous, qu’on se plie aux thématiques imposées (par qui?) et on se fait bouler! Et il faut publier. C’est la fête quoi.
7 février 2016 à 12:16
Rachel
Un truc qui est assez dérangeant dans ces histoires de bidulex, c’est que les dossiers de candidatures sont souvent assez confidentiels. Ainsi les personnels impliqués se sentent assez peu concernés par le projet (souvent ils ne savent pas qu’ils sont dedans). Je comprends bien qu’un tel projet ne peut pas s’écrire dans un amphi de type « AG permanente », mais quand même je trouve qu’on va trop loin dans le « confidentiel pour pas que les concurrents trichent sur notre projet tellement qu’il est bon ».
@Henri IV, vous nous donnez là la vision des perdants : « ces compétitions sont stupides » mais si vous aviez été parmi les winners vous aurez été inondé de millions d’euros, à dépenser dans le cadre d’appels à projet internes (ce qui rajoute au plaisir). Peut-être que vous n’auriez pas craché dans la soupe ? Ça serait intéressant d’avoir des témoignages de lauréats IDEX afin de bien comprendre comment ça fonctionne un IDEX en action.
Par ailleurs si vous aviez le « label IDEX’, peut-être que vos projets ne se feraient pas autant bouler.
@PR23, à un moment il faut se rendre à l’évidence : je pense qu’il est préférable de fuir les territoires dévastés, où les perspectives sont plus que ternes. On peut s’attendre à un flux migratoire d’importance de chercheurs et d’étudiants vers la région parisienne et le Sud Est, là où se concentre l’excellence.
@Gueux, difficile de savoir si c’était pipé ou non. Le critère prévalant me semble être assez clairement celui de la puissance de la recherche. S’il fallait sélectionner 10 sites de forte intensité scientifique, il était inutile de faire ce concours. Il aurait été préférable d’investir directement là où les investissements était déjà massifs (c’est-à-dire là où il y a beaucoup de chercheurs des organismes de recherche), selon le principe bien connu du « on en prête qu’aux riches ». On aurait gagné du temps.
7 février 2016 à 12:54
Gueux
@Rachel: Je parlais de dés pipés en général. Pour ce tour d’IDEX, je suggérais plutôt le contraire, ce qui a dû surprendre les lillois.
Peut être que pour le ministère l’attribution des IDEX était évidente a priori, suivant le principe du « on ne prête qu’aux riches ». A ses yeux, l’organisation du concours ne devant donc être qu’une mascarade pour faire croire que, comme d’hab. Sauf qu’il a nommé un jury international et que la marionette aurait coupé ses fils. Tout cela c’est du conditionnel, bien sûr.
7 février 2016 à 13:59
henri IV
@ Rachel, oui cela peut paraitre la vision des perdants, comme ceux qui conspue le cnu ou le cnrs parce qu’ils n’ont pas obtenu ce qu’ils demandaient, j’en conviens très bien. Mais il y a aussi l’expérience, hélas, qui parle, j’ai déjà obtenu des financements par projets européens, et autres, (et c’est pour ça que je retente depuis) et je sais quelle porte étroite c’est. Autant je peux comprendre la compétition pour des projets identifiables, types ANR ou autres, autant je suis circonspect devant des gros projets type bidulex aux montages très artificiels, où les critères d’examen sont plus politiques que scientifiques, ce qui nous fait ressembler à des participants de course en sac les yeux bandés (cf. supra). Je ne cautionne pas les collègues qui se plaignent tous le temps des instances qui nous évaluent. Quand on bosse et qu’on fait l’effort de connaitre les codes, (c’est vrai des fois les critères scientifiques sont lointains), on y arrive.
7 février 2016 à 14:20
jako
@Rachel : tu parles ! D’abord on met les gens au pain sec, on fait en sorte qu’ils crèvent la dalle et après on s’étonne s’ils se ruent sur le nonos ?! Et n’oubliez pas aussi qu’on passe son temps à vous dire que vous n’avez pas le choix, qu’il faut y aller (où, on ne sait pas, mais il faut y aller….), et que si vous n’y allez pas c’est parce que vous êtes un naze… ou que vous le deviendrez… Que des Universitaires puissent atteindre un tel degré de suivisme, d’aveuglement et d’inanité est assez troublant. Mais il est vrai que les managers de l’ESR (et leurs relais) savent jouer sur la corde sensible et les ressorts psychologiques sur lesquels faire levier sont nombreux…
7 février 2016 à 14:34
Rachel
@Gueux, si les dés sont pipés en général, je ne vois pas trop pourquoi ils ne le seraient pas pour les bidulex (à cause du jury international, peut-être ?).
Il y a une différence entre un jury des autres projets scientifiques et ceux des bidulex. Pour les projets scientifiques (ex : ANR, Europe, etc …), le jury est souverain. Pour les bidulex, c’est le premier ministre qui décide, le jury émet des recommandations.
Pour les premières vagues des bidulex, le message était clair : il n’y avait aucune considération d’aménagement du territoire, seule comptait « l’excellence » (en gros il avait été dit que le premier ministre prenait les recommandations du jury en fermant les yeux). Pour la vague dont on discute ici, j’avais en tête que les critères avaient un peu changé, et que des considérations territoriales ou plus politiques pourraient être prises en compte (mais je peux me tromper, je n’arrive pas à retrouver trace d’éventuelles évolutions de critères). Moi quand je vois les sommes d’argent énormes en jeu (des milliards d’euros), je trouve un peu curieux que tout soit dans les mains d’un jury international d’une petite vingtaine de personnes …
@Jako, il y avait beaucoup d’argent au bout du chemin (sans compter le « label »).
7 février 2016 à 14:59
Gueux
@Rachel: « à cause du jury international, peut-être ? »
Exactement. On peut parier qui si le ministère avait sélectionné, les résultats auraient été fort différents.
« Moi quand je vois les sommes d’argent énormes en jeu (des milliards d’euros), je trouve un peu curieux que tout soit dans les mains d’un jury international d’une petite vingtaine de personnes … »
Moi, je trouve anormal d’être juge et partie, et curieux d’organiser des concours dont les vrais critères de sélection sont cachés.
@Jako: Pas besoin de ressorts psychologiques subtils. Il suffit de regarder sa feuille de paie et ses conditions de travail.
@Henry IV: « et qu’on fait l’effort de connaitre les codes ».
C’est bien ça le problème, la retention d’informations étant un sport national.
7 février 2016 à 16:27
FUBAR
@Rachel: Haaaa! le territoire! Le truc que je préfère dans l’histoire des bidulex. Chez nous, iSite étape 1, tout le monde (qui exactement, je ne sais pas, mais ceux qui tenaient la plume je suppose, et ceux qui nous on présenté le truc comme une évidence) était convaincu d’avoir lu dans les entrailles de marcassin que le territoire c’était en gros une sorte de pâté de maison à peine élargi, sans se demander alors pourquoi un jury intergalactique était nécessaire pour arbitrer un concours paroissial de tarte tatin. On se fait donc tôler. iSite étape 2, ceux qui murmurent à l’oreille des présidents d’université (comme la pythie, dans un sabir si incompréhensible qu’il n’est intelligible —s’il l’est— que par les grands prêtres) laissent entendre qu’en fait le territoire va au-delà du bout de la rue, que peut-être même qu’on pourrait l’étendre à toute l’Île de France, et pourquoi pas à la France entière (soyons fous) et même au monde (quand ces propos nous ont été rapportés, on n’avait pas encore subsumé l’existence de la 9e planète, sinon je suis sûre qu’on aurait pu étendre le territoire au moins jusque là!!) Bref, c’est dire le degré de flan auquel on est rendu. Et le rendu de flan, croyez-moi, c’est pas beau à voir.
7 février 2016 à 16:31
henri IV
@Gueux, je sais, mais je n’ai pas le choix pour fonctionner. Je suis ardemment partisan de faire évoluer le système de toutes les manières, de la discussion syndicale au TNT, mais même si je suis un EC confirmé qui connait certains de ces « codes », je suis un EC de base. Je me débats avec mes petits moyens…
7 février 2016 à 17:23
Gueux
@Henri IV: Je comprend très bien votre situation qui semble proche de la mienne.
De tous les pays où j’ai travaillé, c’est en France qu’il y a le plus gros écart entre la théorie et la pratique. Et quand la pratique est conforme à la théorie, on ne comprend pas ce qui s’est passé tellement cela semble bizarre, cf réactions lilloise.
7 février 2016 à 18:42
Marianne
A oui le coup du territoire j’avais pas vu. Après de ce que je vois des bidulex (chez moi+patelin d’a coté) c’est qu’effectivement il y a de la thune mais qu’ensuite il faut se taper les appels à projets internes, moins chiant ceci dit que les appels ANR, PEPS ou autre. Le bazar es regle en un projet d’une dizaine de pages maximum. Donc une fois qu’on a le pognon d’un IDEX on n’est pas riche mais on est quand même moins pauvre pour le coup
7 février 2016 à 19:28
Rachel
@Gueux, l’avantage d’un jury international, c’est qu’on peut penser qu’il est relativement neutre. Mais son désavantage est qu’il ne comprend certainement pas grand-chose à la complexité de notre ESR. Certaines situations sont bien pires que d’autres, et je pense que c’est le cas Lillois qui a cumulé depuis longtemps un certain nombre de handicaps qui sont assez indépendant de leur volonté. Mais peut-être qu’on a donné un cours au jury afin de bien comprendre tout ça (la structuration complexe, les orientations politiques contradictoires, les situations locales plus ou moins difficiles …).
Une lecture intéressante sur le projet Lillois, qu’on me signale sur Cui-Cui, je vous conseille vivement de la lire : http://ggb.ouvaton.org/spip.php?article67
7 février 2016 à 20:18
Gueux
@Rachel: A l’étranger, mes demandes de financement et candidatures à des postes ont toujours été évaluées par un jury étranger qui ne connaissait pas les situations locales. Idem pour l’évaluation des universités et organismes où j’ai travaillé. Quand j’échouais (le plus souvent), je pouvais constater que le projet ou candidat retenu était meilleur sur les critères clairs du concours, ou en tout cas que le choix n’était pas scandaleux. En France en revanche…
Quant à Lille, je précise que je n’ai rien contre. Mais lisant des réactions (dans la Voix du Nord) du genre « Nice est proche de Marseille donc ils n’avaient pas besoin d’IDEX » (Nice est aussi proche de Marseille que Lille de Paris, mais passons), je ne suis pas sûr que les lillois avaient le bon état d’esprit pour mener à bien leur projet.
Sur http://ggb.ouvaton.org/spip.php?article67 je relève :
« Comment se préparer à un « concours » dont les règles sont aussi obscures que variables ? »
C’est précisément comme cela que sont recrutés les EC, entre autres procédures « transparentes ». Comment peut on s’en offusquer quand il s’agit du mode de gouvernance quotidien des universités ?
7 février 2016 à 20:18
PR23
Papier très intéressant; on pourrait élargir ces réflexions à d’autres territoires.
7 février 2016 à 20:42
Rachel
@Gueux, je pense que le concours Idex est très loin de la problématique d’appels à projet de recherche ou d’évaluation de labos. Il s’agit là de décider du devenir d’investissements massifs de l’Etat, pas pour distribuer quelques dizaines de milliers d’euros pour un projet. Mais bon, le dossier Niçois était certainement d’un meilleur niveau.
@PR23, tribune ouverte ici ! PdL, Bretagne, quel devenir dans le paysage de l’excellence ?
7 février 2016 à 21:52
Marianne
« Nice est proche de Marseille donc ils n’avaient pas besoin d’IDEX » (Nice est aussi proche de Marseille que Lille de Paris, mais passons) »
Je pense qu’implicitement les gars s’attendaient à ce qu’il y ait un idex par grande région. Du coup Marseille et Nice c’est deux en PACA, alors que dans la région Lilloise c’est sboub….
7 février 2016 à 23:12
FUBAR
@Marianne: instinctivement j’aurais écrit « zboub », mais avec la réforme de l’orthographe on n’est plus sûr de rien…
7 février 2016 à 23:44
jako
@Rachel : sur tous ces milliards, combien sont consomptibles ?
@ Henri IV : dans ces projets, c’est comme avec le Capes ou l’Agreg : même si on sait que ce qu’on va dire ou écrire est inepte, on sait qu’il y a un discours « attendu » qu’il faut débiter parce que les membres du jury veulent ça et rien d’autre.
P.S. Y a-t-il des projets IDEX qui revendiquent la possibilité de sélectionner les (meilleurs) étudiants ? Parce qu’on se gargarise de procédures ultra-sélectives pour des projets « d’excellence » qui vont s’appuyer sur la sélection et le recrutement des « meilleurs » profs / chercheurs mondiaux, mais on peut se demander si ces procédures ultra-sélectives vont s’appliquer aussi aux étudiants… Et que disent les jurys IDEX sur cet aspect de l’Université française ?
8 février 2016 à 07:23
Marianne
« instinctivement j’aurais écrit « zboub », mais avec la réforme de l’orthographe on n’est plus sûr de rien… »
C’est ça de pas être une littéraire, on sent tout de suite que les fondamentaux nous manquent…..
8 février 2016 à 07:30
FUBAR
@Jako: Dans mes bras!
8 février 2016 à 07:42
Gueux
@Rachel: si le but des IDEX était de faire de l’aménagement du territoire, alors il fallait le dire et non pas maquillé cela en autre chose.
@Marianne: c’est bien le pb, habitué que nous sommes à devoir comprendre ce qui est non écrit entre les lignes. L’aménagement du territoire était peut être ce que le ministère avait en arrière pensée. Mais alors pourquoi ne pas le dire clairement au lieu de prétendre autre chose, puis de se trouver surpris quand un jury fait ce pour quoi il a été mandaté ?
@Jako: Si j’ai compris ce qu’on m’a rapporté, non seulement les étudiants « excellents » seront sélectionnés, mais ils seront aussi payés par des bourses. Je vous rassure, cela ne devrait concerner qu’un nombre infinitésimal d’étudiants, pas de quoi amener 50% d’une classe d’age à la licence. L’université halte-garderie a encore de « beaux » jours devant elle.
8 février 2016 à 08:40
PR23
Euh, « l’aménagement du territoire » ce n’est pas disperser partout des équipements (ou autres) sur un territoire, c’est construire une logique qui évite le creusement d’inégalités susceptibles de nuire aux habitants. C’est retirer des fonctions qui hypertrophient et gênent dans une métropole par exemple et en créer d’autres ailleurs, à condition que ces créations soient accessibles, soutenables et aient des effets d’entraînement.
Pour les bidulex, il vaudrait mieux parler d’équilibres territoriaux à rechercher.
8 février 2016 à 08:41
PR23
C’est d’ailleurs l’expression utilisée par les présidents PMU.
8 février 2016 à 09:19
Rachel
@Gueux, je ne dis pas que c’était LE but, d’ailleurs c’était très clairement annoncé pour les premières vagues que ce n’était pas le cas. Mais je pense toutefois que c’est un paramètre (parmi d’autres) qui pourrait rentrer en compte sur le plan politique (car les Bidulex sont politiques étant donné que c’est le premier ministre qui choisit les winners). Ce que je pense c’est que les dés étaient pipés au départ, certainement pas par les jurys Bidulex mais par les déséquilibres déjà en place avant ces concours. Tout cela ne fait que renforcer les déséquilibres d’investissement de l’Etat dans les régions en matière de recherche.
8 février 2016 à 09:53
Gueux
@Rachel: Comprenez moi bien, je ne suis pas en train de défendre la politique des bullshitex, ni de légitimer les choix des derniers IDEX.
Vous parler de paramètres à prendre en compte. OK, mais alors il faut les mettre sur la table avant, pour que les candidats fassent leur dossiers en connaissance de cause. Puis il faut s’en tenir à ces critères énoncés pour faire les choix.
C’est justement ces décisions prisent en tenant compte de facteurs obscurs que je critique. Et je m’étonne des réactions de ceux qui s’en offusque alors qu’à leur niveau ils font la même chose.
8 février 2016 à 10:13
Damien
@Gueux
« C’est justement ces décisions prisent en tenant compte de facteurs obscurs que je critique. »
Je me demande si ça n’est pas consubstantiel à tout « concours » centralisé de répartition locale de ressources. Et d’autant plus si les ressources sont vraiment importantes pour la vie/survie des entités locales. Après tout, les critères sont rarement strictement objectifs, et toute information qui permet d’avoir un « plus » sur le concurrent est prenable.
« Et je m’étonne des réactions de ceux qui s’en offusque alors qu’à leur niveau ils font la même chose. »
Ben, « s’en offusquer », c’est aussi un moyen de demander un lot de compensation…
8 février 2016 à 13:50
IDEX, la détresse des perdants | Library...
[…] Les bidulex continuent de semer la désespérance. La semaine passée, le commissaire des investissements d’avenir a annoncé les lauréats du dernier concours IDEX. On ne va pas ici focaliser sur le bo… […]
10 février 2016 à 17:38
henri IV
@ toutes et tous, c’est totalement hors sujet mais je sais pas comment faire pour le mettre autre part. De plus on discute ici très souvent déjà du pb de la sélection à l’université, mais je viens de trouver ça:
http://www.conseil-etat.fr/Decisions-Avis-Publications/Decisions/Selection-des-decisions-faisant-l-objet-d-une-communication-particuliere/CE-10-janvier-2016-Mme-D-M.-A
Plus de sélection possible apparemment en M1 et M2… Moi je fais remonter dès demain les demandes de créations de postes d’EC dans mon département à ma direction. On sait jamais, j’ai vu un gars rouge sur un traineau fin décembre, avec des rennes je crois…
10 février 2016 à 17:59
Gueux
@Hennri IV: Chez les « durs » le problème de la sélection ne se pose pas : on en est à supplier à genoux les étudiants de s’inscrire dans nos masters. On va même jusqu’à en payer certains.
10 février 2016 à 19:24
FUBAR
@Gueux: faut pas croire que c’est pas la même chose dans certains masters mous. Cette année en séminaire (le plus déprimant de ma carrière si je songe au ratio temps de préparation/résultat) j’avais 7 étudiants et 4 ont obtenus une notre très en-dessous de la moyenne (dont deux ont eu 3/20). Ils avaient un mauvais niveau de L1: que venaient-ils faire dans cette galère? Voilà où on en est. Les masters où on pouvait encore se protéger de la nullité vont voir arriver les hordes. This is the end, my only friend, the end…
10 février 2016 à 19:46
mixlamalice
@Gueux: pas tous les durs. Chez nous, « matériaux », master « moyen », même si on croule pas sous les candidatures, on ne retient que la moitié de celles qui nous sont envoyées. Notamment on ne retient pas ceux qui ont déjà 1, 2 voire 3 fois le même master… (probablement des étudiants qui croient l’UNEF quand ils disent que plus t’as de diplôme moins t’as de chômage)
Le jour où on est obligé d’accepter tout le monde (si c’est vraiment le cas j’ai pas encore lu ce que dit le CC), on est vraiment mal… déjà que le M1 est pas beau à voir en terme d’hétérogénéité de niveau.
10 février 2016 à 20:03
tout schuss
Il n’y a pas grand chose à ajouter, tout le monde a fait des commentaires très pertinents. On joue l’avenir de la recherche française (dramatisons un peu) et les sous du contribuable sur des questions (fort discutables) d’organisation administrative et de conflit ou entente entre des personnes qui ne seront plus là dans quelques mois ou quelques années. Tout ceci est assez risible. Mieux vaut prendre ça à la rigolade et se dire que « Idex », « Labex », « Equipex », on dirait du bon Goscinny !
Ici, chez les glorieux vainqueurs (Grenoble), on nous a envoyé (je veux dire à tous les personnels) le dossier en pdf, quelques semaines avant le verdict, il me semble (sans garantie). J’avais regardé ça en diagonale et j’avais trouvé ça confondant de généralités à deux balles et de politiquement correct. Du flou et du pipeau. Pas vu l’ombre d’une idée originale. Mais j’ai sûrement lu trop vite… Bref, je ne démentirai pas la phrase de jako « même si on sait que ce qu’on va dire ou écrire est inepte, on sait qu’il y a un discours « attendu » qu’il faut débiter parce que les membres du jury veulent ça et rien d’autre ».
10 février 2016 à 20:47
Hugo
Ce qui est marrant, c’est que l’arrêté relatif au diplôme national de master vient d’être changé ce 10 février (hasard du calendrier?), mais il ne permet toujours pas de sélectionner entre le M1 et le M2. En effet, le passage de M1 vers M2 est toujours régie par l’article 16 de l’arrêté relatif aux études doctorales (inchangé) qui ne permet pas de sélectionner d’après la décision du conseil d’état.
10 février 2016 à 21:23
tout schuss
Tiens, du coup je viens de regarder notre projet Idex. Y’a pas que des généralités, il y a des choses précises et explicites. J’avais oublié… Ceci par exemple :
Nous utiliserons l’IDEX pour créer des positions courtes et prestigieuses de chercheur invité, ainsi que des postes à durée déterminée plus longs (4-5 ans). Ces postes seront réservés à des « étoiles montantes » ; ils viseront à accroître la compétition au niveau R2 et à créer un vivier de candidats potentiels au niveau R3, selon un modèle comparable à celui du « tenure-track », mais basé sur le recrutement et non sur la promotion. Ils seront réservés à des candidats externes aux partenaires IDEX et aux membres de la Comue, et seront ciblés sur des champs disciplinaires sur lesquels UGA manque actuellement d’expertise.
Ou encore :
Enfin, il peut dans certains cas se révéler nécessaire de proposer des salaires plus attractifs pour recruter des chercheurs et enseignants-chercheurs de niveau exceptionnel. Cela sera possible grâce à nos fondations, qui offrent une plus grande flexibilité en termes de salaire grâce à leur statut privé.
J’imagine que c’est le genre de choses qu’il faut faire pour rafler le pactole…
10 février 2016 à 22:39
jako
@tout schuss : mais ces « étoiles montantes », ces « prestigieux » chercheurs invités, ces « enseignants-chercheurs de niveau exceptionnel », on va leur demander d’aller donner des cours d’orthographe en L1 ? Mais qui serait assez maso pour ça ? C’est quand même une sacrée trouvaille rhétorique et managériale que d’être arrivés à qualifier et à enrober « d’excellence » ces projets « IDEFI » qui consistent à proposer des « parcours d’enseignement non académique(s) autour des compétences sociales, relationnelles et des « savoir-être » : surtout quand on sait que ce verbiage gloubi-boulguesque est à l’œuvre depuis des années dans le primaire et le secondaire, avec le succès qu’on sait… Et on arrive sans problème à trouver du fric pour des âneries pareilles ??!!!
10 février 2016 à 23:19
Mule
@tout schuss : donc Paris donne de l’argent à Grenoble pour que étoiles firmamentesques aillent à Grenoble plutôt qu’à Toulouse ou à Alençon ? Mais attention, avec de l’argent issu des privatisations, Toulouse lance aussi un programme avec du prestige dedans pour que chercheur montant aille à Toulouse plutôt qu’à Grenoble. On la sent venir depuis quelques années dans les labos, cette ambiance de mercato un peu ridicule.
11 février 2016 à 07:39
PR23
En PdL ce système de quasi-mercato existe déjà sur concours. Il s’appelle « Connect talent ». Bon…
Parmi d’autres, une des questions posées par ces stars pour venir, c’est l’emploi du conjoint. Etant que ces stars ont souvent l’âge d’être en couple. Il faut donc que le marché local de l’emploi soit suffisamment diversifié et ouvert.
Il y aurait bien d’autres choses à dire…
11 février 2016 à 07:42
FUBAR
@PR23: Mais ce n’est pas pour eux, justement, qu’a été créé la candidature par rapprochement de conjoint pour laquelle les CA court-circuitent les comités de sélection?
11 février 2016 à 07:56
Gueux
@FUBAR: Tous les conjoints n’appartiennent pas à l’ESR, ni même à la fonction publique.
11 février 2016 à 08:12
FUBAR
@Gueux: certes, et j’en sais quelque chose. Il me semble néanmoins que c’est assez répandu et je connais un certain nombre de couples universitaires qui cherchent des « doubles-postes » ici ou à l’étranger (souvent en vain). Je serais d’ailleurs curieuse de savoir si ce rapprochement de conjoint a été beaucoup utilisé depuis sa création et par qui?
11 février 2016 à 08:34
Marianne
@FUBAR
Tss le rapprochement de conjoint c’est carrément du flan (comme bcp de choses)
1) Faut habiter à plus de 250km aller de sa moitié. Du coup moi qui n’abite qu’aà 100km et qui n’ai que 2h de transport (aller) c’est pas bon
2) LES CS ne veulent pas se priver de regarder tous les dossiers. Du coup chez nous, le CA demande son avis au comité de selectin et quasi systématiquement blackboule le mec/nana
3) On fait quoi si plusieurs demandent le rapprochement de conjoint?
4) Le cas où la star intersidérale passe DR, peut aller n’importe où et a une tendre moitié n’est pas prévu dans les textes. Du coup certains labos sont spécialisé dans le recrutement du conjoint(e) pour avoir l’autre moitié du couple et donc deux chercheurs pour le prix d’un
Le seul truc qui serait viable ce serait de simplifier l’échange de postes mais curieusement on a complexifié la procédure qui était jusque la à arrangement entre amis (entre labos quoi). Donc je pense pas qu’on veuille simplifier les mutations. Comme d’hab, on fait une loi pourrie histoire de faire semblant qui merdifie la vie de tout le monde car avant on pouvait faire les choses en s’arrangeant à la marge ce qui marchait pas super mais qui marchait mieux que le truc tout pourri qui marche pas
11 février 2016 à 08:36
Marianne
Voila je veux pas vous plomber voter journée mais moi je suis dans le train avec mon iphone 3G et mon ordi et quand j’entends dire qu’on a simplifié les mutations, ben ca me déprime….
11 février 2016 à 08:37
Gueux
@Marianne: « Du coup certains labos sont spécialisé dans le recrutement du conjoint(e) pour avoir l’autre moitié du couple et donc deux chercheurs pour le prix d’un »
C’est plutôt pour avoir un chercheur pour le prix de deux !
11 février 2016 à 08:45
Marianne
Ouaip! L’autre c’est un(e) moitié et un(e) demi chercheur (=EC)
Donc ca fait un chercheur et demi
11 février 2016 à 08:47
Gueux
@Marianne: c’est rare que le labo souhaite les deux. Il prend les deux pour avoir celui/celle qu’il souhaite. Donc c’est bien un pour le prix de deux.
11 février 2016 à 09:27
FUBAR
@Marianne: Bah ça fait quand même bien longtemps qu’on ne simplifie plus rien et qu’on merdifie tout ce qui peut encore l’être. L’échange de poste c’est déjà un truc inconnu dans certains endroits puisqu’à Toulon l’an dernier ils ne savaient même pas que ça existait Mais faut pas se laisser abattre, il nous reste la hache. Cheer up, sister!
11 février 2016 à 10:11
PR02
@Hugo: Je ne trouve pas de modification de l’arrêté relatif au master à la date du 10 février. Quant à l’arrêté relatif aux études doctorales, et notamment son article 16, il me semble qu’il a été abrogé en 2006.
11 février 2016 à 10:36
Damien
@Hugo
Moi ce que je trouve déprimant, c’est que ça fait au moins un an qu’on entend parler de ces histoires de sélection en M, que ça fait autant que le ministère nous promet de clarifier la situation « dans peu de temps », et que maintenant qu’on a le nez dans la m…., tout ce qu’on entend c’est « mais si, on clarifiera les choses d’ici quelques jours ». Je suis plutôt « gentil » (pour ne pas utiliser un terme plus négatif…), mais là j’ai bien envie d’emprunter la hache de FUBAR.
11 février 2016 à 11:17
Hugo
@PR02
Au temps pour moi, sur legifrance.gouv.fr, il y a la version initiale de l’arrêté et la version en vigueur (qui indique la date d’aujourd’hui). J’ai lu trop vite, et j’ai cru que l’arrêté venait donc d’être modifié. Mais en fait, les modifications datent de 2014. Désolé.
11 février 2016 à 11:52
jako
Que voulez-vous: un ministre de l’EN ou de l’ESR, ça peut recevoir « une dizaine de parents d’élèves afin d’échanger librement à l’occasion du premier « café des parents » au ministère », mais écouter les Universitaires pour entendre qu’on les met toujours plus dans la merde (et qu’on met sciemment dans la merde l’Institution Universitaire!!!), vous en demandez trop!: Vaudrait mieux conduire des taxis ou des tracteurs…. et déposer quelques tonnes de purin Rue Descartes, puisque dans le purin, nous, on y est….
11 février 2016 à 12:57
mixlamalice
Le problème c’est que la rue Descartes est en pente, ça finirait sur le marché de Maubert-Mutualité, qui ne mérite pas ça…
11 février 2016 à 14:56
tout schuss
@jako : « on va leur demander d’aller donner des cours d’orthographe en L1 ? » Meuh non, ils auront des tas de décharges, que vous êtes naïf !
@Mule : « On la sent venir depuis quelques années dans les labos, cette ambiance de mercato un peu ridicule ». Tout à fait, même si je dirais plutôt malsaine que ridicule.
L’état, les organismes et les universités sont incapables de faire marcher le système correctement (= assurer un système de promotion équilibré qui récompense les meilleurs sans créer de gouffre avec les moins meilleurs). Au lieu d’essayer d’améliorer la gestion des carrières, on créée un système parallèle, juste pour quelques individus prétendument exceptionnels, et on laisse le reste de la populasse, se démerder avec le système qui marche mal. C’est bien français, tout ça : on voudrait une pyramide avec un sommet mais sans la base ! De toutes façons, la base n’aura pas besoin de promotion puisqu’on lui a bien fait comprendre qu’elle n’est pas une formule 1, ce qui va la frustrer, la rendre jalouse, et donc, in-fine, la démotiver.
Désolé de contribuer à la dérive de ce post…
11 février 2016 à 17:16
Rachel
L’idéal, c’est de recruter un EC dont on sait que le conjoint est C.
@Damien, j’avais compris que c’était maintenant simplifié : pas de sélection ni en M1 ni en M2.
@Jako, vous vous trompez : T. Mandon vous invite à déposer votre contribution sur le site du ministère : http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid97666/participez-a-la-consultation-simplification.html
Holalalaaaa, ce blog va dépasser très prochainement le millionième visiteur!
11 février 2016 à 17:26
FUBAR
@Rachel: On fait une teuf?
11 février 2016 à 18:05
Gueux
@tout schuss: Certes, mais la création de systèmes parallèles est implicitement réclamée par la base. Par exemple, et pour revenir plus dans le sujet du post, si on avait dit qu’il y a trop d’universités, qu’il faut garder les plus grosses correspondant aux grandes métropoles et fermer les petites ou les reconvertir en collèges universitaires, quelles auraient été les réactions ? Anticipant cela, on monte des usines à gaz (IDEX) pour le faire à petit feu sans le dire, et on prétend se focaliser sur l’excellence, pour l’apparence. Ce que le ministère n’avait pas anticipé, c’est qu’en nomant un jury international, ce dernier appliquerait ce pour quoi il a été mandaté, sans ce soucier de la qualité des eaux de baignade ni du gout des moules-frites. On peut parier qu’on ne l’y reprendra pas.
Bref, les français n’aimant pas qu’on leur promette du sang, de la sueur et des larmes, la médicine qu’on leur administre est bien plus insidieuse et, in fine, douloureuse. Après tout, s’ils aiment ça…
11 février 2016 à 18:29
FUBAR
@Gueux: Oui hélas c’est à peu près ça.
11 février 2016 à 18:59
Rachel
@Gueux, on est quand même à la troisième vague IDEX (si j’ai bien compté). Donc peut-être qu’on ne l’y reprendra pas, mais je trouve qu’il y a quand même du retard à la prise de conscience …
@Fubar, on fait ça où ? Au kebab de P8 ?
11 février 2016 à 19:15
Gueux
@Rachel: Peut être que les résultats des deux premières vagues étaient conformes aux attentes, donc pas besoin de changer la « règle » du jeu.
12 février 2016 à 16:18
FUBAR
@Rachel: même pas cap’
12 février 2016 à 17:54
Damien
@FUBAR, Rachel
Vous nous payez la mission pour y aller ?
12 février 2016 à 18:11
FUBAR
@Damien @Rachel: on peut carrément en faire un projet international.
12 février 2016 à 22:11
Rachel
Zut je ne retrouve pas le formulaire. Vivement que T. Mandon regroupe tout ça sur une même plateforme, ça simplifierait !
12 février 2016 à 23:04
jako
@ Rachel 11 février 2016 à 17:16: « T. Mandon vous invite à déposer votre contribution sur le site du ministère »: parce que vous y croyez vous? Ca c’est aussi sincère et aussi sérieux que le référendum de Notre Dame des Landes…
Sinon pour la teuf c’est OK. Avec Fubar on va vous mettre un bazar….
12 février 2016 à 23:33
FUBAR
@Jako: d’ailleurs Fubar ça rime avec bazar. @Rachel, si vous pouviez nous faire le papelard en 6 exemplaires revêtus des 5 signatures idoines, ça nous arrangerait.
3 mars 2016 à 22:39
Sissou
Inutile loi sur le rapprochement de conjoints…je l’ai testée!
De toutes les manières avec la diminution du nbre de postes, il y a de grandes chances d’avoir au moins deux demandes de mutation sur un même poste…et donc, retour à la case comité de sélection pour tout le monde!
A part la démission, je vois peu d’issues positives à cette histoire à deux corps…