Quand on fait de la recherche, on publie ses résultats dans des revues spécialisées. Pour arriver au terme d’une publication, c’est souvent un long chemin. Celui-ci débute avec un projet de recherche (pour lequel il faut souvent trouver l’argent par soi-même), la réalisation des travaux, l’écriture du manuscrit, la soumission auprès d’un éditeur, la phase de peer review, les corrections, la resoumission … bref c’est souvent une histoire de plusieurs années. Ces publications sont très importantes pour les chercheurs et enseignants-chercheurs car elles constituent l’élément principal de mesure de sa productivité. Ces données sont utilisées pour faire l’évaluation du chercheur, de son équipe, de son laboratoire. Pour le chercheur, c’est un élément déterminant pour son évolution de carrière, en prise directe avec l’évolution du salaire et de statut social dans son environnement. Depuis peu, l’AERES a mis en place des catégories de produisants et de non-produisants (lire ici pour le détail). Inutile de dire qu’il ne fait pas bon d’être dans la catégorie des non-produisants.
Depuis quelques années, on ressent une pression accrue pour publier dans les revues à fort facteur d’impact. Les lecteurs non-initiés à la notion de facteur d’impact sont invités à se rendre sur la page de wikipédia (ici) qui explique assez bien ce que c’est, comment c’est calculé et les critiques associées à ce chiffre. Pour faire court, le facteur d’impact est une mesure de l’importance d’une revue. Ce facteur d’impact des revues est utilisé pour les classer, avec un schéma assez simple (pour ne pas dire simpliste) : plus son facteur d’impact est élevé, meilleure est la revue. Il est maintenant utilisé comme élément quantitatif d’évaluation des chercheurs et des unités de recherche.
Un autre paramètre mis en avant par les éditeurs est le taux de rejets de manuscrits (rejection rate en anglais). Le principe est simple lui aussi : plus le taux de rejet est élevé, plus la revue est sélective, donc meilleurs sont les articles qui sont publiés (donc meilleure est la revue).
En toute logique, ces deux « critères de qualité » devraient être corrélés. C’est ce qu’on va examiner aujourd’hui avec quelques exemples extraits de différents champs disciplinaires.
Le premier exemple concerne la science environnementale-écologie (courbe ci-dessous). On peut voir assez clairement une corrélation positive qui se dessine, plus le facteur d’impact est élevé, plus le taux de rejet des manuscrits est élevé (source ici).
La seconde courbe (ci-dessous) rassemble des données issues de proceedings de conférence, dans le domaine de l’informatique (si j’ai bien compris). Cette fois, c’est le taux d’acceptation qui est tracé en fonction du facteur d’impact. Objectivement, j’ai du mal à visualiser une corrélation entre ces deux paramètres. Source ici.
Le dernier exemple rassemble des revues sur les sciences de l’atmosphère. Sur la courbe, le facteur d’impact est tracé en fonction du taux de rejet. Source ici. Là encore, je n’arrive pas à voir de corrélation entre les deux paramètres.
Je trouve que ces courbes sont surprenantes, car mise à part la première où on peut voir une légère corrélation positive, les deux autres ne montrent aucune tendance claire. Il m’aurait semblé logique que plus le facteur d’impact est grand, plus le journal est attractif, donc sélectif (donc un taux de rejet important) …
*****************************************
A propos de la bibliométrie, on pourra lire ou relire « Journal of Universal rejection« , « faut-il publier seul ou avec des collaborateurs ?« , « Est-il préférable d’écrire plusieurs papiers courts ou bien un seul papier long ?« , « évaluation qualitative ou quantitative ? », « calculer son h-index: quelle base de données choisir ? » et surtout n’oubliez pas qu’un usage abusif des indicateurs bibliométriques et dangereux pour la santé !
Les chroniques du h-index: Albert Einstein, Jacques Benveniste, Jorge Hirsch, Professeur Tournesol, Piotr Chomczynski, mon collègue de bureau, Solomon Snyder, la France, Grigori Perelman, Claude Allègre, le boson de Higgs, Ike Antkare.
51 commentaires
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3 décembre 2011 à 12:36
Dan - visseur beotien
Quels sont les facteurs qui amènent un chercheur a proposer une publication dans une revue ou une autre? Y a-t-il des disciplines avec plus ou moins de choix?
3 décembre 2011 à 13:20
PR27
@Dan : pour l’informatique, il y a pas mal de choix, mais il y a clairement des sous-domaines, avec chacun ses revues, et parfois des zones d’intersection. Je dirais que le choix se fait notamment sur les facteurs suivants:
1- l’adéquation thématique entre la revue et le sujet qu’on veut présenter
2- la « valeur » du lieu de publication (important car c’est + bling bling pour toutes les occasions où on devrait donner bonne impression, mais aussi plus de chance d’être lu par les autres : nombre d’articles de revues « faibles » ne sont non seulement cités par personne, mais même pas lus du tout ; au delà des questions d’évaluation, publier en étant indifférent au fait d’être lu ou non est un problème)
3- l’adéquation de la valeur de ce qu’on veut publier avec la sélectivité de la revue : un truc génial avec des résultats bétonnées et nombreux peut viser une très bonne reveu, un truc pas mal sans plus peut aller dans une revue de la « 2eme classe » (quand même correcte), ou une petite conf (mais pas trop pourrie ni organisée par Ike Antkare, voir http://bogus-conferences.blogspot.com/, le genre de conf qui accepte des papiers comme http://tinyurl.com/cje6vka).
4- des opportunités sur des numéros spéciaux de revue, sur une thématique très spécifique, ou faisant parfois suite à un congrès (typiquement sur quasi-invitation aux X% des articles du congrès qui ont eu les meilleures appréciation, il faut alors rallonger l’article de congrès de Y%).
5- des circonstances qu’il peut être préférable de publier dans une revue moyenne, mais avec une probabilité de succès assez élevée, plutôt que dans une revue très sélective, mais avec une probabilité faible. Par ex. le choix du point 3 peut être lié au besoin pour un thésard de publier pour soutenir ou pour candidater.
3 décembre 2011 à 14:42
jako
Le h-index est au chercheur ce que la Rolex est à Séguéla…
3 décembre 2011 à 14:52
Rachel
Merci PR27 pour cette analyse de stratégie de publication. Je pense que c’est valable pour de nombreux domaines. Je crois aussi que l’essentiel est la question : comment s’y prendre pour être lu ? Ca veut dire qu’il faut connaître son lectorat et savoir quelles revues ils lisent.
Les courbes que j’ai montrées peuvent également aider : en effet on va plutôt préférer soumettre à une revue avec un fort facteur d’impact et un taux de rejet faible. Cela correspond à la région colorée en jaune-orange sur la courbe 2.
3 décembre 2011 à 15:35
Bibliosinge
Ce qu’il faudra bien finir par prendre en compte aussi, c’est le coût de l’accès aux revues : quand les bibliothèques ne pourront plus payer les abonnements, qui vous lira ? D’où l’intérêt de publier dans des revues en Open Access…
3 décembre 2011 à 16:31
PR27
@Bibliosinge, il se crée en ce moment de nombreuses revues en Open Access où il faut payer pour être édité : je pense que c’est encore pire que les revues où il faut payer pour lire, car on ne peut pas contourner le paiement. En informatique, les négociations avec les éditeurs classiques (Springer, Elsevier) ou issues d’associations professionnelle (ACM, IEEE) ont abouti à une autorisation de publication sur les pages web des auteurs, sur les dépôts HAL/Arvix – publication en ligne ce qu’on faisait déjà, mais là on est légalement propre. Au pire, vous faites une version rapport de recherche de votre papier et basta. Je crois que les éditeurs sont plus préoccupés par la multi-publication (récup de contenus copyrighté – paragraphes de textes, figures – entre publis différentes d’un même auteur, chez des éditeurs différents). Voir : http://www.sherpa.ac.uk/romeo/
3 décembre 2011 à 16:44
Bibliosinge
Il se crée aussi des fonds spécifiques au sein des institutions (bon, d’accord, surtout aux états-unis) pour financer les frais de publication. Pour les publications produites dans le cadre de certains projets européens, il existe également des prises en charge de ces frais, pour aider à la diffusion des résultats de la recherche.
Et il me semble que la publication dans une revue en OA coûte moins cher que ce que nous dépensons en abonnements actuellement…
Voir #3 ici : http://guides.lib.unc.edu/myths ou là http://www.lib.umn.edu/scholcom/top5myths.phtml
3 décembre 2011 à 17:45
PR27
@Biblliosinge : je suppose que c’est assez différent selon les domaines. En informatique, les conférences sont importantes, il y a souvent des articles longs (10 à 15 pages) et une forte sélection, c’est important pour le relationnel et pour le CV. Dans certains sous-domaines, les revues ne sont guères vitales, car les travaux passent par les meilleurs congrès. Les éditeurs majeurs (ACM, IEEE) gèrent à la fois revues et conférences, et récupèrent financièrement sur les seconde sce qu’ils perdent sur les premieres, je suppose : les inscriptions aux confs sont parfois du racket (750E-900E).
3 décembre 2011 à 18:42
Rachel
Chez moi, les publications dans le cadre de conférences sont assez limitées et pas forcement bien vues, sauf si elles font l’objet d’un numéro spécial « sponsorisé » par une revue « établie ». Je pense que les revues sont comme des « marques » ou des « labels », qui donnent aux chercheurs des points de repères (et répertoriées dans les bases de données bibliométriques). Je trouve l’open access très séduisant mais dans mon domaine il faut convenir qu’il ne se développe pas. Une autre option pour sortir des multinationales de l’édition scientifique est de publier dans des revues entretenues par les sociétés savantes (si si il en reste !). C’est bien entendu payant (par article ou par cotisation annuelle à la société), mais c’est à but non lucratif.
3 décembre 2011 à 18:57
Rachel
Pour ceux qui n’auraient pas bien compris mes explications sur l’importance du facteur d’impact des revues chez les scientifiques, ça sera peut-être plus clair avec le dessin suivant :
3 décembre 2011 à 19:33
Marianne
Ben chez nous (en maths), on met tout sur Hal, Arxiv et sur sa page perso. Donc le prix des revues la plupart du temps on s’en fout…Ce qui m’a pas mal étonné quand je discutais avec mes collègues physiciens de l’IUT c’est que j’ai l’impression qu’avoir une page web avec tous ses papiers accessibles n’est pas la norme en physique (ou du moins pas ceux que je connaissais). Apparement ils n’ont pas le droit
Ca me parait pourtant la meilleure manière de contourner le prix des revues
Sinon , pour avoir discute avec un signaleux j’ai entendu dire qu’il faut a la fois payer pour acceder a des revues type IEEE et aussi payer a partir d’un certain nombre de pages (>7) pour etre publie (une fois qu’on a ete accepte)
Voila un truc qui pour un matheux est super bizarre!
3 décembre 2011 à 19:40
Marianne
Une subdivision qui m’a paru aussi super bizarre quand j’ai discuté avec des littéraires c’est revues nationales vs revues internationales. En maths ce n’est pas envisageable de publier en francais (sauf note au cras mais c’est pourri), alors que dans d’autres domaines (economie par exemple) ca se fait
Pour revenir a la classification de l’aeres les revues non A en maths j’en connais pas et je me demande bien comment on peut publier dedans….Je connais les revues ou on rejette les articles en quinze jours, celles ou on rejette les articles en quinze lignes, celles ou on les rejette sans les lire, celles ou on accepte des articles faux mais pas celles ou on les accepte en disant clairement qu’on ne les lira pas
On fait semblant chez nous…
3 décembre 2011 à 20:13
PR27
@Rachel : en informatique on ne fait pas de articles de revue de 4 ou 5 pages, sinon ça s’appelle un papier de conf. Une revue, c’est entre 8 et 30 pages taille 10 double colonne.
mais pour revenir effectivement à nos moutons, j’ai eu le même réflexe que vous sur les nuages de points : un peu comme les courbes ROC, trouver les points intéressants offrant à la fois une bonne diffusion et une bonne proba d’être accepté….
@Marianne : il faut en effet payer si on dépasse le nombre de pages dans un papier de conf (ce que personne ne fait). Dans un papier de revue aussi (ce que personne ne fait). Si ça dépasse, le recette couramment pratiquée : faire un tech report avec une version longue et pointer dans le papier revue vers ce techreport. En maths, combien de temps met-on pour récuperer des reviews ? En informatique, il n’y a pas de classement agrée des revues, on s’appuyait sur un classement australien, mais l’organisme australien d’évaluation de la recherche lui-même l’a supprimé…
3 décembre 2011 à 20:22
Rachel
PR27, je ne parlais d’article de revue. Par le terme « revue » j’entendais « journal ».
Marianne, je confirme qu’on ne peut pas mettre les papiers en lien sur le CV de sa page internet, c’est effectivement interdit. Nous aussi, pour certains journaux, on doit payer si on excède un certain nombre de page. Pas de classement des revues chez nous, du moins à ma connaissance.
3 décembre 2011 à 20:27
PR27
Rachel, oui, par revue j’entends journal, par opposition à magazine, où on n’a le droit que de soumettre des articles avec de belles figures colorée et sans équations pour ne pas faire fuir le lecteur. Quels sont les éditeurs casse-pieds en physique ?
3 décembre 2011 à 20:30
Marianne
En maths le processus de reviewing est tres long (par arpport a d’autres disciplines). D’on cote un article de maths fait en general au moins quinze pages et courament une trentaine (si on fait plus on galere pour etre accepte)
En quatre et six pages on fait une note au cras et ca ne compte quasiment pas
Mon meilleur « score » est un papier accepte en six mois (non encore publie)
Sinon, ca peut durer un an a un an et demi : un an pour l’acceptation et encore six mois pour la publication. D’ou l’importance cruciale quand on est en these de soumettre a mi parcours..
En maths il y a un classement des revues qui existe. Et puis il y a le ISI web of science qui permet de voir ou se situe votre canard prefere.
Sinon, dans certains journaux il y a une version courte papier et pour les preuves une version longue uniquement sur internet.
Les papiers de conf ca existe mais c’est rare. Le seul cas ou on en a c’est quand on collabore avec les autres disciplines
3 décembre 2011 à 20:33
Marianne
@Rachel : c’est bien dommage que vous ne puissiez pas mettre vos papiers en open access. Ca complique beaucoup les choses quand on s’interesse a un sujet. Et puis accessoirement quand on candidate, nous si on a pas une page web avce nos papiers en lignes eon se fait fusiller…
3 décembre 2011 à 20:34
Marianne
@PR27 : ah chez nous les magazines ca existe pas…Un article sans equations ou sans preuves c’est pas des maths…
3 décembre 2011 à 20:41
Marianne
Un truc aussi qui est vachement bizarre c’est que on cite les articles mais par contre les codes qu’on peut faire sont moins « protégés ».
Beaucoup de gens ont chez nous leurs codes accessibles sur leur page web. En général, la « coutume » matheuse veut qu’on cite un code qu’on bidouille mais le fait d’utiliser un code sans citer n’est pas autant sanctionne que le fait de s’approprier un résultat théorique. C’est considéré comme indélicat mais pas « interdit ». Ca m’est arrivé personellement une fois de me faire « faucher » mes codes que j’avais naivement filé a qqun qui me disait vouloir les tester. Bon d’un cote c’était des codes pourris…Ce qui est bien dommage est que le travail « numérique » est en quelque sorte moins valorisé en maths que ce qui est théorique
Une autre dérive qui m’avait super choquée est celle de collègues soumettant le meme papier dans plusieurs conf. J’imagine que c’est peu courant mais la personne dont j’ai entendu parler possède un nombre important de publis jusqu’a ce que les gens de la comunaute se rendent compte que la personne soumettait les memes resultats a plusieurs endroits
Je n’ai pas entendu parler de telles dérives en maths (mais ca existe peut etre)
3 décembre 2011 à 21:18
PR27
Marianne, je trouve intéressants les magazines. Il y a des articles de synthèse assez accessibles pour se familiariser avec des « grandes questions du moment » un peu en dehors de nos questions de recherche immédiates, des prises de recul, des débats côté recherche et le sens de l’histoire, dégager les choses importantes dans le « bruit » de l’activité de recherche, des discussions sur l’industrie ou pédagogie, un peu comme dans le blog de Rachel. Sur la multi-publication, ça fait en effet beaucoup de papiers superflus et des problèmes de copyright. Dans les revues, ça me paraît injustifiable. Dans les congrès, pas vraiment non plus, mais parfois, on peut être tenté d’envoyer un papier en parallèle à une conf très sélectivet et, en roue de secours, à un workshop/petite conf pour être sûr que le papier finisse par être présenté qqpart.
4 décembre 2011 à 10:03
PR27
Pour compléter le sujet : le web permet d’envisager de nouveaux modes de mise en commun de la connaissance « en train de se faire ».
– petites choses émergentes côté chercheurs :
réseaux sociaux informatiques de chercheurs (par ex. arnetminer), d’où découlent des recommandations de personnes et d’articles, l’identification automatique de communautés ; nouvelles pages perso avec google scholar « my citations » (http://scholar.google.com/). Les travaux des dernières années en matière de réseaux sociaux informatiques ont bien formalisé les questions de réputation, de confiance, d’évaluation dans ces réseaux. Cela sera certainement exploité.
– côté articles :
est à l’état latent, l’émergence de moyens de commenter/évaluer des articles, de commenter/évaluer les commentaires pour rendre (donc d’évaluer articles, auteurs, commentateurs) ; de commenter des liens entre articles – au delà des refs présentes dans l’article (par ex. : pouvoir ajouter des refs manquantes à un article)
Plus compliqué, mais viendraient dans la science de qualité les moyens informatiques d’une science collaborative plus systématique, les jeux de données partagés, la capitalisation informatisée des résultats expérimentaux, l’intégration informatique, autant que possible, des processus expérimentaux pour les rendre, autant que possible, complètement spécifiés, reproductibles et ré-exploitables ; l’intégration de ces procédés dans les publications elles-mêmes. Tout cela existe déjà plus ou moins, depuis longtemps, mais c’est encore très « géré à la main ».
Tout cela pourrait changer à la fois la nature des publications, de partager la science, et d’introduire de nouvelles manières d’évaluer les contributions des uns et des autres. Techniquement, ça devient possible. Le plus gros problème, c’est qu’il faut ajouter de l’efficacité sans perdre les bons côtés de la souplesse de fonctionnement, car les gens sont déjà bien occupés à s’occuper de leur boulot et n’ont pas besoin d’ajouter à la confusion. Quelles incitations pour les individus, lecteurs et rédacteurs, dont la première caractéristique est d’être pressés ?
C’est une question actuellement objet de recherche très intéressantes :
(http://www.amazon.fr/Fourth-Paradigm-Data-intensive-Scientific-Discovery/dp/0982544200/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1322989148&sr=8-3&tag=acleint-20)
4 décembre 2011 à 11:10
PR23
Je me permets une brève digression sur ce fil pour donner une info générale :
Bertrand Monthubert sera très certainement candidat à la présidence de Toulouse 3 lors des élections prévues en mars.
Et à Aix-Marseille, les listes Berland ont emporté 12 des 22 sièges du nouveau CA, les listes Provançal, 2.
4 décembre 2011 à 11:39
MCF27
@PR23:
Je continue sur la digression puisque j’ai vécu la campagne marseillaise de l’intérieur. En fait la liste Berland a obtenu 12 sièges sur 14 (collège A et B), puisque les 8 autres sièges à pourvoir l’étaient pour les étudiants (5) et les BIATS (3). Merci la loi LRU: au collège B, la liste alternative a quand même obtenu plus de 40% des voix mais elle ne se retrouve qu’avec 1 siège sur 7. Cette campagne est restée à peu près digne mais révèle des anomalies sur la possibilité d’une gestion démocratique de l’université. Dans les secteurs santé (collège A et B) ou droit (collége A) au CEVU et CS, la liste Berland fait du 100%. Sans blagues !
D’ailleurs tous les résultats sont là:
http://www.ac-aix-marseille.fr/wacam/jcms/c_185144/aix-marseille-universite-resultats-des-elections-aux-trois-conseils
Et puis si vous voulez suivre les petites phrases de part et d’autres:
http://alternative-amu.over-blog.fr/
http://amusprint.wordpress.com/
Désolé pour la digression…
4 décembre 2011 à 13:37
Rachel
@PR27, je ne connais pas vraiment d’éditeurs « casse-pieds », mis à part un journal dans lequel je n’arrive pas à publier malgré plusieurs essais, mes papiers se font jeter avant même d’être reviewé. Je les soupçonne d’avoir mis un filtre du type « bloquons en amont la daube de Rachel ». Faut que je travaille plus la cover letter …
@Marianne, je ne comprends pas bien votre histoire de « codes ». Est-ce des articles un peu technique, de développements méthodologiques ? comme nous on peut le faire pour décrire une expérimentation nouvelle ou modifiée que l’on veut faire valider par une publication (plutôt qu’un brevet) ? ou les chimistes avec les articles dont le titre commence par « nouvelle voie de synthèse pour … ».
4 décembre 2011 à 13:42
Rachel
@MCF27, peut-on savoir, en résumé, les points essentiels qui différenciaient les deux listes en présence ?
@PR23, un programme électoral déjà disponible ? (ou sur les grandes lignes … ?).
4 décembre 2011 à 14:16
Marianne
@ Rachel Euh ce que j’entends par code ce sont des codes en Matlab ou en C++ qui permettent par exemple de résoudre une EDP par éléments finis ou de simuler des processus aléatoires ou de faire de l’estimation…L’algo sous jacent est lui décrit dans un article ou pas trop détaillé si ce n’est pas le point crucial du papier
4 décembre 2011 à 14:32
PR27
Intéressant, MCF27, même très intéressant. Pas toujours évident de saisir exactement en creux les politiques anti-saupoudrage recherche, les « changements culturels nécessaires » côté enseignement, mais visiblement, ça n’est pas une liste . Il y a visiblement de la modulation de services dans l’air. Je note aussi de l’action sociale pour la garde des enfants des personnels, pour que ceux-ci cessent de rentrer chez eux à 16h30. Enfin, je note que le candidat-président met bien visiblement son h-index parmi les principaux attributs. On est donc parvenu à rejoindre le sujet du fil. Le Pr. Berland a t-il réussi à publier dans les revues à bon facteur d’impact mais aussi taux d’acceptation élevé ?
4 décembre 2011 à 14:34
Marianne
@PR 27 : ah les magazines ca doit etre genre « Images des maths » (www.images.math.cnrs.fr/)…D’ailleurs ce mois ci il y a un tres bon article sur DSK . Parait que « les maths ca le calme »….
4 décembre 2011 à 15:38
MCF27
@Rachel: ce n’est pas si facile de répondre à cette question dans la mesure où la liste de l’autoritaire Berland a rassemblé large (il y a même un membre de SLR !)… en face, on a beaucoup insisté sur la nécessité d’une gouvernance démocratique, pour mettre fin aux mauvaises habitudes (en particulier pour le domaine que je connais un peu, les attributions bien peu transparentes de financements de la part de fondations). Plus plein d’autres intentions qui sont souvent débattus ici. J’aimerai bien vous raconter ça un peu plus en détail (et puis aussi le dépouillement de 4H30 dans un bureau de vote où l’ambiance était fort sympathique) mais c’est trop hors sujet et j’ai une ANR à écrire (snif).
@ PR27: Joli retour au sujet ! Un h index de 29 en médecine ça me semble bon mais sans plus… je pense qu’il a voulu essayer de se donner une respectabilité scientifique parce que, pour ce que j’en connais, il y a de sacré clients dans le secteur sciences à Marseille (secteur où il n’est pas majoritaire).
4 décembre 2011 à 15:39
dorant
Rachel : pour l’instant, il rencontre les responsables FSU, CGT, UNSA, FO et CFDT de Toulouse 3 afin de mettre en place son programme.
Il sera également suppléant de Gérard Bapt pour les élections législatives de juin.
4 décembre 2011 à 15:46
dorant
Voilà la source : site educpros
« Les tractations ont débuté dans la sphère syndicale de l’université Paul Sabatier en vue du prochain renouvellement de ses conseils au mois d’avril 2012. Dans ce cadre, Bertrand Monthubert pourrait briguer la présidence de l’établissement toulousain (29 000 étudiants, 4650 salariés) dirigé depuis mai 2008 par Gilles Fourtanier, qui devrait remettre en jeu son mandat.
De son côté, le secrétaire national à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche du Parti Socialiste devrait rencontrer très prochainement les
représentants de plusieurs syndicats, notamment la FSU, la CGT et le SGEN, afin d’évoquer son projet.
Par ailleurs, le mathématicien toulousain a été choisi comme suppléant par le député Gérard Bapt dans l’objectif des prochaines législatives. Il faudra toutefois attendre demain soir pour savoir si M. Bapt sera le candidat désigné par la fédération du PS de Haute-Garonne sur la deuxième circonscription, convoitée par deux autres candidats »
4 décembre 2011 à 15:52
Marianne
sinon puisqu’on en est aux disgressions une initiative matheuse pour mettre en contact doctorants et entreprises
J’imagine que ca doit exister ailleurs mais chez nous c’est nouveau
http://seme2011.univ-lyon1.fr/fr
4 décembre 2011 à 15:55
Marianne
La prochaine est a Toulouse chez Monthubert (comme quoi il y a bien un fil conducteur dans ce blog)
4 décembre 2011 à 15:55
PR27
Désolé MCF27 il manque la fin d’une phrase dans mon message précédent… On sent que le doc de Y.Berland va plutôt dans le sens d’une promotion de l’ (so-called) « efficacité » (c.a.d. modulation de service, l’argent distribué selon les évaluations, welcome packages pour les stars). Il glisse un « service public » de temps à autre, qui n’engage à rien. Ces docs sont intéressant pour nous qui y passons dans quelques mois, ça donne une checklist des points à regarder et des formulations (ou absence de).
Dorant : Isabelle This Saint-Jean vient d’être élue (en interne) pour être candidate aux législatives. Youpala.
4 décembre 2011 à 16:28
Rachel
@MCF27, rien ne presse, vous nous raconterez quand vous aurez besoin d’une récréation dans l’écriture de votre ANR (bonne chance !).
Je trouve les programmes parfois un peu fades, dans le sens où ils contiennent beaucoup de lieux communs (faire réussir les étudiants, développer les collaborations, l’interdisciplinarité …). Mais peut-être que se sont des choses importantes qu’il ne faut pas perdre de vue. Dans les détails, et dans les deux textes, il y a des choses qui me semblent intéressantes, comme par exemple deux visions assez différentes de la modulation des services, la logique d’experts ou d’élus, la création de commissions tout azimut pour l’une des listes, …
Une chose plus générale que je ne comprends pas bien c’est le rôle des syndicats dans la gouvernance d’une université. N’y a-t-il pas mélange des genres ?
4 décembre 2011 à 16:42
PR23
De fait, beaucoup de dispositifs relèvent encore de la réglementation nationale, ce qui fait que la marge locale est plutôt restreinte à la manière de gouverner, à la situation financière et aux questions des services.
Concernant les syndicats, vous avez, Rachel, partiellement raison car ils sont représentés désormais dans les comités techniques de proximité, qui vont sans doute devenir implicitement le quatrième conseil de l’université. Celui où on discute des primes, des services, des promotions Biatoss.
Mais les syndicats souhaitent être représentés aussi au Cevu et au Ca. En principe pas dans les équipes présidentielles, car c’est aussi risqué et dangereux pour un syndicat de s’identifier à une politique présidentielle…mais souvent le militantisme syndical peut représenter une expérience formatrice pour s’engager ultérieurement dans la gouvernance…
5 décembre 2011 à 10:35
Jojo
Rachel, je suis surpris de ce que vous écrivez sur les journaux de physique. Un bon paquet d’éditeurs sérieux (APS, AIP, IoP) permettent de mettre en ligne la version formatée, ou au minimum le préprint. Personnellement, je mets tout en ligne, comme mes collègues. Les seuls problèmes connus sont venus d’éditeurs de journaux de chimie.
5 décembre 2011 à 12:24
Rachel
Jojo, merci pour ces précisions. En fait, je publie peu dans les « vraies » revues de physique et mon labo est plutôt assez pluridisciplinaire, avec assez peu de physiciens. Mon créneau est plutôt dans la « science des matériaux ».
5 décembre 2011 à 15:25
DM
@Rachel: Je vais expliciter ce que dit PR27. En informatique, on distingue :
* Les publication en compte-rendus de conférence, qui représentent la grande majorité. Typiquement, c’est 15 pages format Lecture notes in computer science (Springer LNCS) ou 10 pages double colonne petit format ACM/IEEE. Presque tout passe en LNCS ou chez les sociétés savantes ACM et IEEE.
Les taux de rejet varient suivant la conférence. Là je suis dans un comité de programme d’une conférence, on se dirige vers 22% d’acceptation…
* Les revues ou, plutôt, journaux. Là, c’est typiquement plus long (on trouve facilement des articles de 40+ pages, cf http://www-verimag.imag.fr/~monniaux/biblio/Monniaux_LMCS10.pdf) et surtout beaucoup plus long à reviewer. Ça ne sert pas à grand chose souvent, mais ça fait bien sur le CV, notamment quand on tombe sur des évaluateurs venant des mathématiques appliquées ou d’autres disciplines qui hurlent « mais comment donc, vous n’avez aucune publication [sous-entendu: dans un journal] ? ».
* Les magazines, style Communications of the ACM. C’est de la vulgarisation.
5 décembre 2011 à 17:36
DM
Rachel: si vous mettez votre article sur votre page Web professionnelle après sa publication, que pourrait bien faire l’éditeur ?
5 décembre 2011 à 19:20
Rachel
@DM, je suppose qu’il me dénoncerait à la police qui viendrait alors me chercher dans mon labo et me jetterait, menottée, dans un fourgon aux sirènes hurlante ?
Je viens de regarder pour mon prochain papier qui va bientôt sortir, c’est écrit « You may post the final PDF of the contribution on your own personal website, on your employer’s website/repository and on free public servers in your subject area” ….cool !
5 décembre 2011 à 20:21
DM
@Rachel: Il pourrait à la limite vous accuser, ou accuser votre institution, de contrefaçon. Il devrait alors prouver celle-ci… en montrant un accord de transfert de copyright à la légalité très douteuse en droit français (contrat en anglais, donnant tous les droits exclusivement à l’éditeur pour une durée indéfinie sans rémunération de l’auteur, etc.). Je ne pense pas qu’un tribunal lui donnerait raison.
5 décembre 2011 à 21:51
PR27
Puisqu’on multiplexe les sujets : MCF27, combien de temps avant le vote marseillais les projets détaillés des listes ont-ils été transmis ? Quelle a été la durée de la campagne ? Est-il juste de penser qu’une campagne courte serait favorable aux listes « favorables à la politiques menées ces deux dernières années » (pour simplifier) ?
5 décembre 2011 à 21:58
Rachel
@DM, la vie est mal configurée …
Au sujet de l’édition scientifique, je conseille à mes lecteurs de lire ici
@MCF27, peut-on avoir le % de voix pour chacun des collèges sur les deux listes?
6 décembre 2011 à 06:06
MCF27
@Rachel: très précisément voilà les résultats détaillés au CA (je laisse de côté CS et CEVU, qui deviennent un peu la dernière roue du carrosse et où ça fait vraiment trop à calculer), en arrondissant à l’entier le plus proche pour les pourcentages et le nombre d’élus correspondant :
collège A:
Liste « Sprint » 73% 6
Liste « DPSSP » 23% 1
collège B:
Liste « Sprint » 60% 6
Liste « DPSSP » 40% 1
collège BIATSS:
UNSA 38% 1
CGT 29% 1
FSU 16% 1
FO 9% 0
CFDT 8% 0
collège Usagers (sic):
Interasso 39% 2
UNEF 32% 2
MET 12% 1
La Cé 6% 0
FAC Verte 4% 0
BDE Aix Marseille 4% 0
FSE et non syndiqués 3% 0
Le système de la prime majoritaire (écrit en dur dans la loi LRU) fait mal pour les collèges A et B. Une vraie proportionnelle aurait donné quelque chose de moins caricatural (5+2 et 4+3).
Les listes de Michel Provensal [NB: à Marseille, ce patronyme est savoureux !] se rattrapent un peu au CEVU et CS dans les secteurs qui lui sont plus favorables, Lettres et Sciences Humaines, Sciences où elle fait mieux ou jeu égal.
6 décembre 2011 à 06:51
MCF27
@PR27: Avec vos trois questions vous touchez juste ! Ce fut un élément important dans le scrutin marseillais même si très honnêtement je pense que tout était un peu joué d’avance: Berland représentait tellement l’impulsion de la fusion des 3 universités qu’il avait voulue, que même des chercheurs a priori hostiles à ses « méthodes » se sont dit que seul lui pouvait réaliser l’impossible. Soit. C’est la prime aux sortants (et d’ailleurs ça augure mal pour 2012 mais c’est un autre débat).
– Je réponds d’abord à votre deuxième question:
la campagne a duré officiellement 3 semaines suite à un arrêté du recteur
Cliquer pour accéder à arrete_electoral_20.10.2011.pdf
Je ne sais pas si c’est écrit en dur dans la loi LRU, il faudrait vérifier.
– Pour la première question, la deadline de dépôt des listes était fixée à 2 semaines avant les élections.
Si on regarde là :
http://www.ac-aix-marseille.fr/wacam/jcms/c_181458/consultation-des-listes-de-candidatures-et-des-professions-de-foi
les listes Berland ont été déclarées 3 semaines avant et pour les listes Provensal ça a été du dernier moment pour le CEVU (car si on regarde bien vous verrez qu’il n’y a aucun candidat de la liste Provensal en secteurs santé et droit, un vrai carnage).
– Je finis donc avec votre troisième question dont la réponse est presque contenue dans les deux points précédents mais il manque quelques anecdotes.
La campagne n’a pas été une course de fond et ça arrangeait bien les listes SPRINT (ah oui, en plus ça sonne tellement mieux que DPSSP! ). Cela dit, tout était biaisé d’avance. Quand je reprends mes archives je ne compte plus les différents mails antérieurs au 7 Novembre (ouverture de la campagne) et envoyé par le service de communication de U2 (dont Berland était le président) où était précisé, à titre purement informatif bien sur:
« Dans le cadre de la campagne concernant les élections d’AMU qui se tiendront le 29 novembre prochain, une réunion d’information présentée par le Président BERLAND, en compagnie du Président CAVERNI et du Président PENNA, se tiendra le Mardi 15 novembre 2011 de 10h à 12h
Amphithéâtre 6 – Bât A à la Faculté des Sciences de Luminy. Je compte sur votre présence.[…] »
C’est très habile et ça évoque un président de la République se déplaçant à grand frais à Toulon mais qui n’est pas encore candidat, non, non, non.
L’anecdote c’est que Michel Provensal et quelques autres ont voulu simplement signaler, avant l’ouverture de la campagne, qu’ils constituaient des listes et il leur a été refusé (pas à tort compte tenu des textes) de diffuser l’info sur toutes les listes des 3 universités. Certes il faut respecter les règles mais on a pu voir ce que ça a donné en Santé ou en Droit avec aucune candidature au CS et CEVU. Même si ces secteurs semblent très corporatistes, on aurait pu penser que peut-être une ou deux personnes de plus auraient pu se déclarer et ça aurait fait moins tache sur les résultats finaux à l’unanimisme confondant.
Le reste de la campagne s’est fait avec les moyens de chaque bord. Provensal s’est bien défendu avec des propositions variées dans le sens d’une « alter-LRU », qui semblait constructif. Pour réinjecter de la solidarité entre les chercheurs (les excellents et les gros nuls disons), faire des modulations de service adaptées (150H de cours ETD pour les MCF nouvellement recrutés), mieux gérer la transparence (en particulier au niveau des fondations) etc. Personnellement, vous l’aurez compris, cette liste m’a convaincu, je l’ai soutenue officiellement (au risque de me voir blacklister comme une centaine d’autres membres du comité de soutient) et ça m’a permis une séance de dépouillement mémorable.
Sur ce, je retourne à mon ANR…
6 décembre 2011 à 20:32
Marianne
@Rachel
Je viens aujourd’hui de trainer sur des pages web 61. Et bien les gars ne mettent pas leur articles publiés dans IEEE mais un rapport technique de l’universite de xxx qui est en fait une version préliminaire a peine différente ce qui permet d’acceder gratuitement à IEEE en quelque sorte. Vous pourriez faire la meme chose. Nous en maths on met par exemple une version préliminaire du papier sous HAL qui n’est pas celle qui a étét publiée (mais les différences sont minimes)
Techniquement on n’a pas mis l’article sur le web et personne ne peut rien nous reprocher
6 décembre 2011 à 20:34
Marianne
Vous pouvez aussi mettre la liste de vos papiers sur votre page perso en disant qu’ils sont « available upon request »
Je suis sure que plein de gens vont vous ecrire….
6 décembre 2011 à 21:09
PR27
Merci MCF27, c’est très instructif. Je crois que chez nous nous aurons une ou deux listes qui vont vouloir rassurer par leurs compétences, leur expérience (et c’est vrai), leur bonnes relations avec les réseaux de pouvoirs et font en sorte d’avoir une campagne courte pour que le choix paraisse « naturel », des gens sérieux et efficaces, quoi, et en plus à la fois sarkocompatibles ou hollandocompatibles, et comme on ne sait jamais…. La présidence actuelle est ni de droite, ni de gauche, bien au contraire, mais pas de droite, c’est ce qui lui est parfois reproché sous des termes d’inefficacité, d’indécision…
Pour s’endormir en se changeant les idée : http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-les-universites-ont-elles-les-moyens-de-leur-autonomie-2011-12-06
8 décembre 2011 à 21:34
DM
Web of Science n’est pas à utiliser pour la bibliométrie en informatique, cf http://david.monniaux.free.fr/dotclear/index.php/post/2011/12/08/Web-of-Science%2C-d-utilit%C3%A9-douteuse-en-informatique
10 décembre 2011 à 11:44
DM
Un petit bémol à propos du taux de réjection : il me semble qu’il y a une autocensure naturelle des chercheurs (du moins en informatique) — on peut vouloir éviter de perdre son temps à préparer une soumission pour une conférence ou un journal prestigieux si l’on pense que sa recherche est insuffisante (ou pas assez sexy ou originale) pour mériter pareille publication. D’un autre côté, il semble que certains se servent des comités éditoriaux comme relecteurs, et envoient des articles bâclés en se disant que ça peut toujours passer et que sinon ils auront des reviews intéressants pour pouvoir modifier l’article et rejouer ailleurs…