refugiesLa crise migratoire actuelle fait évidemment beaucoup parler, avec multitude de prises de position. Récemment, des universitaires se sont positionnés pour un accueil des réfugiés dans les universités : « Nous souhaitons appeler ici les universités à prendre part à la mobilisation ; il nous paraît urgent et important de se pencher sur ce qu’elles peuvent faire concrètement, en tant qu’institutions, pour accueillir et former, comme c’est leur mission, les demandeurs d’asile et réfugiés, quel que soit leur pays d’origine » (tribune publiée dans Libération, lire ici). Les auteurs de la tribune veulent aller plus loin que la simple mission de l’enseignement. Ils veulent que l’université devienne « un acteur social de premier rang ». Pour cela, ils font quelques propositions :

  • Limiter au maximum la bureaucratie et faire preuve de souplesse dans les démarches administratives, notamment dans la validation des acquis.
  • Accompagnement spécifique et individualisé, avec interlocuteur unique, fourni par l’université ; la mise en place de tandems ou tutorats d’étudiants ne saurait que compléter cet engagement institutionnel.
  • Possibilité d’une première inscription semblable à celle des étudiants étrangers en séjour d’échange, mais gratuite, qui donnerait accès à une année d’études permettant de se familiariser avec le système universitaire français, d’apprendre suffisamment le français mais aussi de développer des relations avec les autres étudiants, …
  • Développer des cours de français intensifs.
  • Soutenir et valoriser les actions de solidarité développées par les étudiants. Celles-ci peuvent être nombreuses et diverses : tandems, cours de langue dans les centres d’accueil de demandeurs d’asile, baby-sitting, aide à la recherche de logement, activités culturelles et de temps libre, conseils juridiques par des étudiants en droit, …
  • Occasion d’enrichissement de leur offre de formation et de la vie étudiante. Le thème des migrations pourrait recevoir une place accrue dans la recherche et dans l’enseignement.