L’articulation entre le lycée et l’enseignement supérieur est un sujet complexe que l’on discute beaucoup ici. Aujourd’hui, Gaïa Universitas accueille une contribution collective du groupe Marc Bloch sur ce thème.
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A) État des lieux
1. D’importantes évolutions
a. Un contexte d’évolution continue des publics néo-bacheliers…
Une importante évolution de la population de l’enseignement supérieur a eu lieu depuis trente ans. Elle doit être mieux prise en compte, ce qui n’est pas assez fait aujourd’hui :
– Les bacs professionnels ont été créés et occupent désormais une place importante (20% d’une classe d’âge), et croissante.
– 15% d’une classe d’âge obtient un bac professionnel.
– Les bacs généraux, pour qui l’université est « conçue », ne représentent que 38% d’une classe d’âge.
L’enseignement supérieur est aujourd’hui inadapté à une partie croissante de son public. Sans un relèvement du taux de bacs généraux et technologiques, l’objectif de porter à 50% d’une classe d’âge au niveau de la licence est inatteignable.
b. …et de concurrence accrue dans la course aux diplômes qui s’opère, de plus en plus, au détriment des bacheliers les plus fragiles, notamment professionnels, qui, par absence de choix ou erreur d’appréciation, se retrouvent dans des filières de licence où ils connaissent un taux d’échec important…
– Les déterminants sociaux sont inertes, mais pas immobiles. Deux évolutions sont particulièrement notables : (1) Aujourd’hui, les enfants des milieux favorisés, même pour reprendre l’entreprise familiale, ont besoin de diplômes. (2) Les filles désormais accèdent massivement à l’enseignement supérieur, et elles y prennent la place qui leur revient dans la société.
– Il est très difficile de se saisir réellement des conditions de cette concurrence accrue, car le poids de l’origine sociale reste particulièrement important, et est difficile à surmonter.
– La meilleure réussite des étudiants issus des milieux les plus favorisés n’est pas une spécificité française : tous les pays sont inégalitaires dans l’accès et la réussite dans le supérieur. Toutefois le problème en France est que cette inégalité s’aggrave et que le poids des diplômes initiaux ne fait que se renforcer.
– Les pays ont développé des critères de sélection afin de différencier les étudiants : dans certains cas, comme le Brésil, l’université est gratuite mais l’entrée s’y fait sur examen, et réussir cet examen suppose/requiert d’avoir été scolarisé dans des établissements privés en amont. Aux Etats-Unis, le déterminant financier est très important pour l’accès à l’université.
– Le poids du diplôme dans la carrière professionnelle est une autre spécificité française : ce poids est déterminant à l’entrée sur le marché du travail, mais aussi, ensuite, tout au long de la carrière. Cela entraîne une course aux diplômes particulièrement importante – et stressante – au cours de la formation initiale. Exemple : les inspecteurs généraux de l’Education nationale quinquagénaires classés, en vue d’une promotion, en fonction de leur classement à l’agrégation 30 ans plus tôt.
– Le système actuel est très pervers et tout est fait pour favoriser la réussite des plus favorisés. L’exemple de l’EPS en classe de terminale est à cet égard frappant. L’EPS, dont la notation pour le baccalauréat est en contrôle continu, se fait sur la base non pas des résultats des élèves, mais de leur progression au cours de l’année. Pourquoi ce type d’évaluation ne s’applique-t-il que dans cette seule discipline et pas dans les autres ? Une réponse hélas cynique : « pour ne pas risquer de pénaliser les élèves brillants des meilleurs lycées de centre-ville qui feraient de piètres performances sportives »…
– Il ne faut pas non plus oublier que le contexte défavorable du marché de l’emploi pousse à une perpétuelle course au diplôme, qui conduit à un empilement de dispositifs visant la qualification. L’ensemble n’est jamais reposé ni repensé, ce qui aboutit à un mille-feuille illisible, incompréhensible et inégalitaire.
2. Des réactions parcellaires et/ou inappropriées, avec le « -3/+3 » comme levier central
a. Pour tenter de répondre à ces enjeux, les pouvoirs publics affichent désormais le continuum « -3/+3 » comme une priorité politique…
– Le continuum « -3/+3 » est un concept ancien, initialement appelé « lien lycée-universités ». Aujourd’hui au cœur des politiques ministérielles, il n’est devenu une priorité politique affichée que récemment.
b. … et développent des dispositifs nationaux et territoriaux, portant -hélas- principalement sur la pédagogie
La question du continuum pédagogique est souvent mise en avant lorsque l’on parle du « -3/+3 ».
Le cadre national des formations (CNF) est lui-même décliné en différents outils (simplification des nomenclatures, spécialisation progressive, passerelles, conventions EPLE-EPSCP…), dont les principaux outils sont :
– la circulaire de juin 2013 qui renforce le rôle des commissions académiques post-bac, sur la base de laquelle a été conduit un travail conjoint DGESCO-DGESIP-recteurs de recensement des bonnes pratiques.
– le service public régional d’orientation (SPRO), qui est en cours de déploiement opérationnel dans chaque académie, suite à la signature de la convention cadre.
– le Comité sup’emploi, qui s’empare du sujet via l’entrée lien formation-emploi, mais dont les travaux ont une publicité faible
– la stratégie nationale de l’enseignement supérieur (la Stranes), qui comporte un volet sur le sujet et a le mérite de poser un diagnostic clair, mais dont les conclusions définitives ne sont pas rendues à ce jour.
Mais la question de l’orientation est également centrale, en ce qu’elle est d’autant mieux maitrisée que les élèves et étudiants et leurs familles ont plus de capital social et scolaire. Néanmoins elle est souvent trop peu explorée.
c. Ce concept, central, a toutefois des limites. Il conduit à reporter la responsabilité sur les seules universités… en laissant de côté le problème central du secondaire.
– « -3/+3 » : élément clé de la réussite des étudiants, concept lui-même trop souvent réduit à la seule question de l’échec universitaire, qui conduit à pointer du doigt les universités comme principales responsables d’une situation (et alors que le taux d’abandon est finalement le plus faible des pays de l’OCDE).
– Cela conduit à travailler sur des palliatifs, en occultant l’essentiel : le secondaire trie les élèves et le supérieur doit faire comme si tous les bacs se valaient. Les questions sont les mêmes depuis 30 ans, et une forme d’hypocrisie prévaut sur le sujet.
=> Les deux priorités de l’Education nationale devraient être l’échec scolaire et la lutte contre le déterminisme social, qui atteint un niveau insupportable et ne fait que se prolonger dans l’enseignement supérieur.
d. Et les réponses mises en place, multiples, sont insuffisantes, parcellaires, et ne répondent pas aux problèmes de fond.
– Si cette prise de conscience collective et la multiplication d’initiatives ne peuvent qu’être saluées, nombre de questions se posent.
– Les dispositifs prévus par la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche de 2013, dont la mise en œuvre est trop lente, sont bons. Mais ils n’apportent pas de réponse pérenne au problème de fond qu’est l’orientation.
– Les universités sont donc, aujourd’hui, incitées à s’adapter à leurs publics les plus en difficultés, à « innover pédagogiquement » : cela conduit à une multitude d’initiatives nationales et locales qui font l’objet d’évaluation hâtives et peu réalistes, sans que le temps de concevoir, déployer, évaluer et ajuster les dispositifs ne soit laissé aux porteurs de projets et aux institutions. Par exemple : La commission pédagogique post-bac. Il est important que tous les acteurs s’y expriment réellement : elle devrait devenir véritablement le lieu d’examen des vœux des bacheliers et de réelles préconisations d’orientation. Les travaux y sont, aujourd’hui encore, parfois parcellaires.
=> Une expérimentation dans une académie pilote pourrait avoir lieu.
3. Vers un délitement lent mais certain du système public d’enseignement supérieur ?
a. Les problèmes de fond, auxquels aucun gouvernement ne s’est jamais attaqué, sont bien connus, mais la menace de mouvements étudiants en cas de remise en question du principe de l’accès de droit à l’université bloque toute initiative.
Le gouvernement a refusé l’amendement porté par la sénatrice Gillot sur les parcours différenciés en licence, sous l’influence principalement des organisations étudiantes, qui posent comme condition que soit garantie l’obtention du même diplôme pour tous : le gouvernement n’est pas prêt à prendre le risque de mettre les/des jeunes dans la rue.
Le problème est que la réflexion d’une partie des organisations étudiantes sur ces questions est totalement auto-centrée : les évolutions tangibles de la société n’ont aucune prise sur elles.
b. Tout cela aboutit à un « système D », à tous les niveaux (étudiants, parents, établissements, Etat) qui se traduit par le développement de l’enseignement supérieur privé et la multiplication, dans les universités, de filières sélectives, sur lesquelles le national « ferme les yeux », ou adaptées aux étudiants en difficultés, ce qui en revanche répond aux directives du ministère sur la spécialisation progressive.
– Le système « -3/+3 » actuel est à bout de souffle. Il est en train de s’effondrer. Toutes les universités sélectionnent sans le dire. Ce système est devenu un labyrinthe, dont il faut avoir les codes pour s’orienter, et une passoire, dont les trous s’agrandissent. In fine, nous arrivons à une situation pire qu’une sélection transparente : une sélection de fait, au coût humain très élevé.
– Pivot du « +3 », le dispositif APB se veut un outil sérieux. Mais, dans la réalité, malgré des améliorations récentes, il laisse le jeune seul face à lui-même et, dans le meilleur (ou le pire parfois) des cas, le jeune est assisté, voire remplacé, par ses parents. Appliquées, les universités y consacrent du temps, mais l’investissement est chronophage et aussi peu gratifiant qu’efficace du point de vue des résultats en matière de promotion sociale des étudiants.
– Par ailleurs, les données récentes montrent que l’enseignement supérieur privé occupe une place de plus en plus importante, et est de mieux en mieux accepté dans la société.
c. Par ailleurs, la question du « -3/+3 » interroge aussi l’image de l’université.
Il ne faut pas mettre en cause seulement l’organisation de l’enseignement scolaire. Tant que les enfants des milieux favorisés et des enseignants (et présidents !) d’universités n’iront pas dans les filières générales de l’université, autres que médicales, les choses resteront bloquées.
B. Questions, pistes de réflexion et propositions
a. La question du continuum ne peut faire l’économie de celle de l’équilibre entre les trois baccalauréats et de celle des pré-requis nécessaires pour l’entrée dans le supérieur
Le premier problème qui est posé est celui de l’équilibre entre les trois baccalauréats, la priorité devant être la relance de la voie générale : il s’agit de retrouver les 5% d’une génération perdus depuis 1995 et de fixer pour objectif 40% d’une génération titulaire d’un baccalauréat général. Réagir à la crise de la série littéraire est un élément de réponse et pour cela il faut lui dédier très clairement des formations d’excellence, ce qui doit conduire aussi à n’offrir aux bacheliers S, en matière d’excellence, que des formations scientifiques. Il faut ensuite a contrario limiter le flux des bacheliers technologiques tertiaires et simultanément améliorer leur accueil en STS et IUT.
La question des pré-requis est centrale. Si elle n’est pas posée et résolue, les étudiants pour lesquels le système n’est pas adapté continueront à affluer et à échouer de manière quasi certaine à l’université. Cependant le problème des prérequis éventuels est plus complexe qu’il n’y paraît. Il faut savoir par exemple que les politiques publiques destinées à bloquer l’arrivée des bacheliers S dans certaines filières sélectives, en principe créées pour d’autres bacs, ont systématiquement été contournées par l’aval (prépas économiques avec filière math pour les S, filière éco pour les ES spécialité maths, exit les spécialités éco ; plus grave, certains lycées privés mais aussi publics font encore mieux, malgré quelques circulaires peu contraignantes : filière math pour les S avec mention, filière éco pour les S sans mention).
Aujourd’hui donc, aucune solution satisfaisante pérenne n’émerge.
b. Mais dans la mesure où la question centrale taboue (filières différenciées/sélection…) ne trouve pas de réponse depuis 30 ans, se pose la question de fond de l’attitude à adopter : laisser le système imploser de lui-même ou travailler sur des leviers modestes mais concrets
– Toutes ces questions ne sont pas nouvelles et il faut s’interroger sur les raisons de cet échec persistant : quels sont les obstacles à l’amélioration de la situation, et quelles sont les nouvelles questions qui surgissent concomitamment ?
=> Convient-il aujourd’hui de continuer à colmater les trous, comme on le fait depuis des décennies, ou d’attendre que le système s’effondre de lui-même ?
– Il y a une hypocrisie et une faiblesse des pouvoirs publics à ne pas vouloir s’attaquer au vrai problème de l’orientation des étudiants dans des filières où ils peuvent réussir. Il serait regrettable que la gauche ne prenne pas des initiatives alors que le constat est partagé par tous.
=> Pragmatiques, nous sommes convaincus qu’il faut mobiliser des leviers modestes mais concrets.
c. Un travail de discussion doit avoir lieu vis-à-vis des syndicats étudiants pour faire évoluer leurs positions
L’enjeu, aujourd’hui, c’est de dénoncer fortement ce gâchis. Il faut démontrer le scandale et agir sur des choses simples.
=> Cela requiert de réussir à rallier à cette position l’ensemble des acteurs qui empêchent aujourd’hui que les questions taboues soient véritablement abordées. Cela concerne notamment les organisations étudiantes, à qui il doit être possible de démontrer que nous sommes d’accord au fond, et poursuivons les mêmes objectifs, à savoir la réussite du maximum d’étudiants.
d. Si le cadre législatif actuel n’évolue pas, diverses pistes doivent être travaillées en attendant une remise à plat des formations professionnelles en liaison avec le monde socio-économique :
i. l’évolution des formations des lycéens professionnels
Si l’on considère comme acquis le fait que le bac professionnel ouvre le droit aux études supérieures, alors il faut une préparation au supérieur dans le secondaire et pas seulement une formation professionnelle supposée préparer à la seule entrée sur le marché du travail et rendant extrêmement difficile un retour ultérieur en formation.
ii. le développement de filières adaptées du supérieur
– Si on endosse l’objectif sociétal de 50% d’une classe d’âge au niveau L, inatteignable via les seules filières générales, alors il faut créer et multiplier les filières adaptées à la réalité des profils des bacheliers et diversifier davantage les parcours offerts par les universités comme par les autres établissements d’enseignement supérieur.
– La qualité des IUT n’est pas qu’une question de moyens, mais aussi de système, adapté aux besoins des étudiants et permettant leur réussite. Les IUT sont des filières très intéressantes, mais il faut mettre fin au mythe savamment entretenu que ce sont des filières d’insertion professionnelle, alors que la majorité de leurs étudiants poursuivent des études. Ce sont des filières d’insertion dans des parcours d’enseignement supérieur souvent longs. Cependant ce détournement de l’objectif initial des IUT peut aussi être vu comme un atout d’attractivité pour les universités.
=> Si l’on part du constat de la nécessité d’augmenter le nombre de filières adaptées, où faut-il les implanter ? Lesquelles faut-il développer ? Faut-il faire cela dans l’université ou en dehors d’elle ? Faut-il multiplier par deux le nombre de BTS ? Mais l’actuelle donne budgétaire ne rend pas ces perspectives très réalistes.
=> Installer ces filières dans les universités, avec des dispositifs d’orientation progressive ? Mais comment ? Avec quelle adaptation législative ?
– Il faut distinguer analyse et capacité d’action. La gauche n’est pas malthusienne ; elle veut la réussite réelle d’un plus grand nombre d’étudiants. Mais dans ce but elle doit assumer une différenciation des parcours qui doivent mieux correspondre à la diversité des profils. Il ne s’agit pas de poser le problème en termes de sélection-exclusion, mais en termes de différenciation-réussite.
– Il faut distinguer les IUT des BTS, qui sont souvent traités dans les discours comme un tout, alors qu’aujourd’hui les IUT, qui sont dans les universités – ce qui est une différence majeure d’avec les BTS -, sont vus par bon nombre de familles et de jeunes comme des sortes de classes préparatoires.
e. La question du territoire (carte des formations et articulation des filières) et de la place des universités et des regroupements
– Les enjeux territoriaux sont déterminants, et se posent en des termes différents selon le profil des étudiants : la question de la carte des formations revêt une importance forte pour les étudiants les moins favorisés.
– L’égalité des territoires est un élément important, à prendre en compte. Cela ne veut pas dire des formations du supérieur partout, tout le temps. Cela aboutit souvent aujourd’hui à des établissements de formation de petite taille, sans dispositifs de vie étudiante pourtant nécessaires à la réussite académique, et à une offre très limitée qui conditionne, parfois pour le pire, l’orientation des étudiants les plus modestes.
=> La question du réseau des formations du supérieur est importante pour l’objectif d’égalité des territoires.
=> Les regroupements d’établissements n’ont pas vocation à absorber toutes les formations : l’université peut être un pivot, sans gérer directement pour autant l’ensemble des formations, notamment le post-bac aujourd’hui extra-universitaire. En particulier les COMUE pourraient être responsabilisées et leurs compétences pourraient être étendues : compétences de pilotage de l’offre des établissements membres et compétences d’agence qualité pour l’ensemble du post-bac du territoire sans être nécessairement l’opérateur de tout.
=> La carte des formations gagnerait à être pensée autour de l’organisation universitaire, et la réflexion impulsée et coordonnée par l’université/le regroupement.
=> La place des regroupements doit devenir déterminante et interroge la fonction de vice-chancelier.
f. La formation tout au long de la vie (FTLV) doit être développée pour que les dés ne soient pas tous « jetés au 1er tour »
La FTLV doit être conçue comme une seconde chance de qualification et de certification. Il est stratégique et essentiel de montrer que les dés de la diplomation et de l’épanouissement professionnel ne sont pas tous « jetés au 1er tour », i. e. lors de la formation initiale.
=> Que la FTLV devienne réellement un élément déterminant dans les choix d’orientation doit être un objectif : un choix de poursuite, de suspension (césure) ou d’arrêt d’études à un moment donné ne doit pas être rédhibitoire à un parcours de réussite académique ultérieur.
=> A cette fin, c’est l’université dans son ensemble qui doit être construite comme une université de la formation tout au long de la vie (LLLU – life long learning university), ce qui est fort différent d’un simple développement de la formation continue universitaire (ULLL – university life long learning).
g. La question de l’orientation des étudiants, en fonction de leurs pré-requis mais aussi de leurs appétences, doit être centrale et tous les leviers existants doivent être mieux mobilisés
Si l’on considère que l’orientation – librement choisie – suscitée – voire imposée (cf. prises de positions actuelles diverses à ce sujet) constitue un levier pour l’ouverture au plus grand nombre des formations supérieures et garante de la réussite pour tous, alors :
=> Tous les acteurs de l’orientation (parents, professeurs…) doivent s’affranchir des représentations faussées sur ce que doit être « la » meilleure poursuite d’études
=> L’articulation (intégration ?) réelle – et progressive – de tous les acteurs de l’orientation doit être organisée au sein d’un grand service régional de l’orientation. Et que tous les acteurs s’en saisissent.
=> Chaque jeune doit pouvoir prétendre à une voie de la réussite, combinant ses appétences et ses compétences. Toutes les voies de réussite doivent donc être considérées à égalité, « d’égale noblesse ».
=> L’accès des bacs pro en STS et des bacs technos dans les filières technologiques de l’enseignement supérieur doit être renforcé. Il est aujourd’hui largement insuffisant au regard des enjeux et du nombre croissant de bacheliers dans ces filières, au regard d’un taux de bacheliers généraux stagnant.
=> Le temps est venu de promouvoir un cursus universitaire de licence qui intègre dans un même ensemble licences générales et licences professionnelles. On ne peut que regretter que la gauche n’ait pas réalisé en 2013 ce que la droite avait raté en 2011… il faut maintenant déployer une offre globale sur trois ans qui permette une meilleur orientation progressive et une meilleure réussite.
=> La meilleure connaissance des acteurs du scolaire et du supérieur, que ce soient les professionnels de la formation ou de l’orientation, est une nécessité. L’une des pistes se trouve peut-être dans la commission post-bac : ces commissions devraient aussi être les lieux où le droit d’accès de tout bachelier à l’enseignement supérieur pourrait être regardé à l’aune de l’ensemble des filières publiques, et pas seulement à l’échelle de l’université. Les regroupements territoriaux doivent, à terme, faciliter cette dynamique.
h. La question de l’insertion professionnelle réelle de chaque niveau de formation doit être posée
Partout dans le monde, on constate un déficit de formations qui permettent l’insertion professionnelle à bac, bac +2 et +3.
=> La question de la possibilité d’une réelle insertion professionnelle à chaque niveau doit être posée.
La question des IUT est centrale dans cette réflexion. Y travailler sérieusement requiert de résoudre le décalage entre les moyens par étudiant qui y sont investis, comparés à ceux pour les étudiants de licence.
i. La question des agrégés
La place de plus en plus importante des agrégés dans l’enseignement supérieur, notamment dans le segment bac : bac+3 (universités dont IUT, CPGE, STS), et le rôle des agrégés dans le secondaire (segment bac-3/bac) devraient conduire à des évolutions significatives des objectifs et de la forme des concours d’agrégation.
Une question qui doit être examinée en parallèle est celle des pratiques pédagogiques dans le secondaire, par rapport à l’accès et la réussite de tous les étudiants dans le supérieur.
j. L’image de l’université
Il y a un important travail d’image à engager sur l’université afin, notamment, qu’elle apparaisse attractive aux yeux des étudiants scolairement et socialement favorisés.
29 commentaires
Comments feed for this article
7 février 2015 à 11:55
Rachel
Pour ma part, après bien des échanges sur le sujet sur ce blog, je pense que notre enseignement supérieur est figé dans la glue. J’en arrive à penser que la meilleure solution pourrait être de le faire imploser de l’intérieur. Cela serait une voie possible pour éviter d’assister sur des décennies au lent délitement qui est mentionné dans le billet.
Le billet parle des IUT, BTS et universités mais il ne parle pas des CPGE et les GE : pourquoi ?
7 février 2015 à 12:04
Rachel
J’ai une autre proposition pour réformer notre segment « bac – bac+3 » (1) intégrer les CPGE dans les universités (2) réformer les IUT pour tendre vers des formations bac+3, c’est-à-dire faire cesser cette mascarade de formations DUT professionnalisantes qui n’en sont pas (3) mettre en place définitivement des enseignements différenciés en licence, avec objectifs et niveaux différents, bref contenant des cibles de finalisation à bac+3 et de tremplins vers bac+5.
Quant au terme « continuum », je n’en suis pas fan. Je pense que l’ES doit être une rupture, une page tournée des années lycée. Ou sinon qu’on mette la majorité à 21 ans …
7 février 2015 à 14:24
étudiant inquiet
@Marc Bloch, pourquoi avez-vous comme « objectif de porter à 50% d’une classe d’âge au niveau de la licence » ?
Pourquoi ne pas faire comme le A-level britannique, où les élèves choisissent 4 disciplines dans leurs deux dernières années du secondaire, qu’ils préparent comme des diplômes séparés ?
On évite ainsi :
– la rigidité et la complexité des parcours (bacs généraux, technos et pros ; filières S, ES, L, STI, STT…).
– de survoler 8 disciplines en deux ans. Il serait plus facile d’enseigner 4 disciplines de 7h par semaine. Chaque lycée aurait un catalogue de cours disponibles et les élèves pourraient choisir parmi des cours scientifiques, littéraires ou technologiques. Techniquement un parcours « Maths, Lettres Classiques, Économie, Électronique » serait possible.
– la compensation des notes (les fameux bacheliers S qui n’ont pas la moyenne en math). Chaque examen est indépendant des autres.
– on rend aussi plus facile les reprises d’études. En effet, quelqu’un qui aurait quitté le lycée sans diplôme pourrait y revenir et ne préparer qu’un ou deux examens en temps partiel (au lieu de 8 disciplines d’un coup).
7 février 2015 à 14:58
Sirius
C’est une vraie punition ce texte.
Il faut rappeler que le groupe Marc Bloch est celui des gens au pouvoir depuis 2012 au ministère de l’ESR et dans de nombreuses universités et Comues. Ce texte est en quelque sorte un aveu d’échec puisqu’ils reconnaissent eux-mêmes que les questions de fond n’ont pas été traitées : orientation/sélection, financement des universités et droits de scolarité (qu’ils n’évoquent même pas), relations entre universités et organismes de recherche, etc.
Ils sont perplexe sur le bon usage de leur grand oeuvre, les Comues. Ils proposent d’en faire les « agence qualité pour l’ensemble de l’enseignement post-bac du territoire ». Ce qui est tout simplement absurde, car constitutif de conflits d’intérêts. Ainsi des écoles d’ingénieurs, de management, d’art, non membres d’une Comue, seraient évaluées par celle-ci, qui comporte en son sein des écoles concurrentes d’ingénieurs, de management ou d’art. Idée indéfendable.
Le ton général est très technocratique, du genre « plombier qui veille à régler les flux entre les différents tuyaux ». Ainsi l’aberrante proposition de « n’offrir aux bacheliers S, en matière d’excellence, que des formations scientifiques ». C’est sur de telles bases que Richard Descoings avait recommandé de supprimer l’histoire dans les terminales S. C’est une vieille conception de la technocratie du ministère qui considère que les L doivent aller en ENS ou en fac de lettres, les ES en droit ou en gestion, les S en sciences ou en GE d’ingénieurs. Sans du tout prendre en compte la liberté des étudiants de choisir leur parcours, ni la liberté des établissements de mixer les profils.
7 février 2015 à 15:25
Sirius
J’ajoute que je suis d’accord avec Rachel sur la méfiance qu’il faut avoir envers le mot « continuum » entre le bac-3 et le bac+3. C’est un vocable politiquement correct pour vendre en douceur la secondarisation du premier cycle universitaire.
7 février 2015 à 16:21
henri IV
texte parfois imbitable qui reprend ce que tout le monde sait ds l’ESR, et qui propose sans dire quels moyens suivraient. Car perso je n’ai pas le temps de faire la nounou derrière les étudiants de L, je le fais assez comme cela, ce qui ne leur rend pas du tout service. A quel âge seront ils un minimum autonome? Aux portes de la retraite? Les journées ne font que 24h! Sinon je crois que:
– le bac devrait passer en contrôle continu intégral, avec résultats fin mai.
– ensuite examen d’entrée à l’Université avec résultats fin juin.
– possibilité de remise à niveau pour les bacs pro, technos un peu sur le mode du DAEU.
Ceci pour commencer, et cela nécessiterait des moyens, malgré les économies faites sur le bac. Bon, si je dis ça à mes camarades du syndicat, je risque le bannissement, comme il est évoqué l’immobilisme des syndicats étudiants. Du coup, on bricole…
Ah tiens, c’est hors sujet, mais la semaine dernière, dans le cadre d’une réunion de gestion de la recherche, on nous a demandé de réfléchir à l’après COMUE, histoire de ne pas être pris de court. On a rigolé, mais on y pense déjà sérieusement.
7 février 2015 à 17:50
FUBAR
Pas encore lu ce post, mais je viens de tomber sur ce machin de Stora dans l’Obs…http://tempsreel.nouvelobs.com/attentats-charlie-hebdo-et-maintenant/20150203.OBS1604/il-faut-faire-descendre-les-universitaires-dans-l-arene.html?xtor=RSS-25
Franchement, je sais pas très bien où il imagine que sont les universitaires en France à l’heure actuelle, mais bon. Et quand on me parle de « Vincennes » c’est plus fort que moi, je regarde ma hache avec convoitise.
7 février 2015 à 18:01
marianne
Ah ouais moi je crois que je vais investir dans le katana dernier cri…
J’ai bien aime le passage ou on explique que les ECs doivent aller enseigner dans les prisons….
Sauf cas desespere je postule pas chez eux…
7 février 2015 à 18:02
marianne
Enfin j’imagine que les gars qui veulent se rancarder en prison sur la formule de taylor ca doit pas concerner des masses de gens…je reste confiante
7 février 2015 à 18:08
FUBAR
Pareil avec Shakespeare. En même temps chez nous par exemple on a des salles avec des barreaux aux fenêtres… c’est peut-être de ça qu’il voulait parler Stora.
7 février 2015 à 18:13
marianne
Avec shakespeare je serais moins confiante. Suffit qu’ils confondent avec le celebre cheick salafiste Chack Spire et c’est mort….
Moi en maths, ils peuvent confondre un logarithme et une exponentielle, je risque moyen quand meme….
7 février 2015 à 18:20
FUBAR
Gaspation! Vous avez raison… No future.
7 février 2015 à 18:55
henri IV
Il se fait plaisir à peu de frais, Stora. Il semble avoir oublié que le contexte de création de Vincennes post 68 ne correspond pas trop à l’actuel, hi hi!
De plus, il date, je connais des collègues EC qui ont enseigné et qui enseignent aussi en prison. Je l’ai déjà fait moi même. Bon, france écosse reprend.
7 février 2015 à 19:52
FUBAR
@Henri IV: Benji s’est fait nommé IG il y a un peu plus d’un an, comme descente dans l’arène on pouvait imaginer mieux. Légion d’honneur et Arts et Lettres… pareil, total mode « dans l’arène ». Et je passe sur le fait qu’il était trotsko tendance lambertiste et, œuf corse, ancien de l’UNEF….
Sinon ça y est, j’ai profité que ma pâte à pizza levait et que mon cake était enfourné pour lire le texte des Marc Bloch… On peut pas dire que vous avez la plume alerte les gars, pour aller au bout il faut quand même avoir une certaine conscience professionnelle. Bref, rien de bien nouveau sous le soleil … je note d’ailleurs un éclair de lucidité: « Les questions sont les mêmes depuis 30 ans, et une forme d’hypocrisie prévaut sur le sujet. » Sinon je vois beaucoup de constat et pas vraiment de solution, sauf celle-là (apparement la clef universelle): « Tant que les enfants des milieux favorisés et des enseignants (et présidents !) d’universités n’iront pas dans les filières générales de l’université, autres que médicales, les choses resteront bloquées. » Un peu la poule et l’œuf quoi. La licence étant devenue ce qu’elle est, je ne suis pas persuadée de vouloir y envoyer mes enfants (et pas persuadée non plus qu’avec le niveau adéquat la prépa soit la panacée pour tout le monde). Pas trop persuadée non plus que parce que les enfants de profs iront en masse en fac les titulaires de bacs pros réussiront comme par miracle… bref, si c’est une façon déguisée de dire qu’il faut fermer les prépas autant le dire clairement.
Et sinon le coup d’augmenter le nombre de bac généraux, j’ai pas très bien compris comment vous comptez vous y prendre, ni même en quoi ça changera la réussite en licence puisque pour faire ça vous abaisserez forcément le niveau… De même que j’ai pas non plus compris comment concrètement vous allez faire coexister des licences générales et un autre type de parcours que d’ailleurs vous ne définissez pas mais qui m’a l’air d’être autre chose qu’une licence pro, une sort de troisième voie mystérieuse.
C’est sur le coup des agrégés que je sens comme un loup… Il faut en mettre plein en fac et il faut aussi en laisser quelques-uns en lycée et donc réformer l’agrégation pour qu’elle corresponde aux nouveaux profils des publics lycéens (mais alors ils ne correspondent plus à la fac?). Là on comprend bien que ça veut dire en vrai abaisser l’exigence disciplinaire au profit de la pédagogie. Et on comprend aussi que l’idée générale est donc in fine de secondariser la licence. Pas la peine de nous infliger un texte lourdingue avec des flèches partout (on sent qu’on a échappé de peu au Power Point) si c’est pour finir par conclure qu’en fait c’est le truc inévitable. Ou alors j’ai rien compris, mais c’est pas que de ma faute.
9 février 2015 à 16:32
Damien
Je ne crois pas être trop du genre à taper sur des « experts » ou des « technocrates », j’ai tendance à penser que quand une personne « intelligente » publie un texte, c’est qu’elle a réfléchi à la question, et qu’à moins de biais évident (œillères idéologiques ou conflit d’intérêt), il y a forcément quelque chose à en tirer, même si on peut être radicalement en désaccord avec les idées exprimées.
Mais là j’ai beaucoup, beaucoup de mal. Plus je le regarde, plus j’ai l’impression de voir essentiellement un salmigondis de langue de bois, de vœux pieux, de renoncements arbitraires et de propositions au mieux naïves, au pire dangereuses. De ces « leviers modestes mais concrets », je ne vois rien, ou rien qui pourrait améliorer les choses (sauf, encore une fois, des vœux pieux). De quelques déclarations d’intention (sur le bac S, déjà notée par Sirius, ou sur le regroupement licence/licence pro, notée par FUBAR), je vois au mieux des aberrations supplémentaires. Ce n’est même pas que je suis en désaccord avec les idées, c’est que je n’ai pas compris quelles étaient ces idées. Qu’ai-je donc raté ?
9 février 2015 à 18:01
marianne
Ben rien au contraire…ca me parait etre un tres bon resume de la situation
10 février 2015 à 09:46
Spririt of Bouasse
Je me suis arrêté tôt dans la lecture : poser en « objectif » d’amener 50% d’une classe d’age en licence c’est très généreux, mais pour faire quoi ? On peut même pousser la générosité à l’absurde : 99% d’une classe d’age en master c’est mieux.
Bon, un master de pizzaïolo ça fait chic mais est ce bien utile ? Est ce que les instituteurs d’après-guerre avec leurs baccalauréats étaient moins bons enseignants que les masteurisés de maintenant ? Étaient-ils moins bien payés ? ça a servi à quoi cette « diplomite aiguë » ?
10 février 2015 à 10:49
mixlamalice
La logique de l’UNEF et d’autres, c’est que comme les masterisés sont globalement moins au chômage que les licenciés, globalement moins au chômage que les bacheliers, tout le monde doit avoir droit à faire (et obtenir) un master.
Le côté course à l’échalote ne semblant pas les perturber, donc dans 10 ans, j’annonce le PhD pour tous (comment ça, faut 100k€ pour financer une thèse, et alors?).
Et puis, comme ça, la fac sera le garage à « jeunes » jusqu’à 30 ans, ce qui permettra peut-être de conserver des statistiques du chômage dans les limites de l’acceptable pour la population…
10 février 2015 à 15:26
Poutine7
Finalement, je trouve que certains constats de départ de « Marc Bloch » :
-« Toutes les universités sélectionnent sans le dire »,
-« Tout cela aboutit à un « système D », à tous les niveaux (étudiants, parents, établissements, Etat) qui se traduit par le développement de l’enseignement supérieur privé et la multiplication, dans les universités, de filières sélectives »
sont exacts et de mon point de vue plutôt encourageants.
Car si la société ne croit plus au mammouth étatique qui prétend hypocritement « demain tous sur-diplômés et tous chefs », les individus s’organisent et finissent par trouver des solutions
10 février 2015 à 19:29
Rachel
C’est quand même curieux : il est dit dans le texte qu’il faut augmenter le nombre de filières (en les différenciant davantage) dans l’enseignement supérieur. Puis on se pose la question de où le faire. On fait le constat que le faire dans les lycées par des BTS n’est pas tellement réaliste à cause de l’actuelle donne budgétaire. Alors on se pose la question de le faire dans les universités, mais là on ne se pose pas la question du budget. Franchement, je vois là un défaut de logique important, à moins qu’on se dise qu’à l’université on peut faire des choses au rabais, pour pas trop cher.
Est-ce que ça serait dans le cadre de DUT créés spécialement ? ou bien dans le cadre de la création d’un nouveau diplôme, le « brevet professionnel supérieur », que semble souhaiter G. Fioraso pour absorber les bacs pro qui viennent maintenant en nombre dans l’enseignement supérieur ?
10 février 2015 à 19:32
Rachel
Tiens, voilà le groupe Vernant qui s’énerve tout seul sur Cui-Cui : « Tiens, la chargée de com’ de la @CPUniversite publie une tribune de Cosa Nostra… https://rachelgliese.wordpress.com/2015/02/06/le-continuum-bac-3bac3et-au-dela/ … Cette langue de bois, cette indigence intellectuelle de vieux technocrates trainant depuis 30 ans les couloirs du ministère, ce vide… Pas de doute c’est bien la signature du groupe Marc Bloch. Impossible à @gaiauniversitas d’avoir poussé la parodie à ce niveau de perfection«
10 février 2015 à 20:27
marianne
J’ai l’impression que vous tenez la une bande de copains. La guerre des blogs aura t elle lieu?
10 février 2015 à 21:02
FUBAR
@Rachel: j’avais moi aussi cru comprendre que la solution était dans les universités avec la création d’une sorte de troisième voie flou, plutôt ni-ni (très à la mode) qu’autre chose.
Par ailleurs ce qui me gêne avec la publication de cette « tribune » de Marc Bloch, c’est l’absence de service après vente. On balance à la piétaille un texte ténébreux, mais on ne va pas quand même s’abaisser à discuter ensuite et à éclairer les lanternes. Mais je note aussi que les mecs de JP Vernant sont trop occupés pour venir ici… parce que nous, c’est bien connu, on se fait les ongles de pieds en sirotant des mojitos.
Pour finir, je me souviens aussi avoir lu que les old kids on the Bloch attendaient beaucoup de la StraNES, et là j’avoue que j’hésite entre le rire gras et l’ultra-violence.
11 février 2015 à 01:24
FBLR
Voila un établissement qui va faire bugger @Rachel: un lycée qui n’a que des CPGE :-)
http://www.lycee-saintlouis.fr/index.php?id_menu=10&id_article=3&PHPSESSID=unfq51geisncnpr8dd19uc6ss3
(le lycée Saint Louis)
11 février 2015 à 16:44
Poutine7
@FBLR Vu le charme des bâtiments, il suffit de fermer ces classes préparatoires et d’y installer une salle de shoot ?
13 février 2015 à 09:23
Astronaute en transit
Quand les universitaires français descendent dans l’arène font-ils face… à des lions? des taureaux? de chastes martyres chrétiennes? l’empereur Commode déguisé en Hercule?
23 février 2015 à 22:47
Rachel
Quelques commentaires à lire sur le blog de Jean-Claude Dupas, à propos du billet du groupe Marc Bloch, au sujet du lien entre formation universitaire et régionalisation:
http://blog.educpros.fr/jean-claude-dupas/2015/02/23/la-formation-universitaire-au-service-des-territoires/
26 février 2015 à 18:49
Le continuum bac-3/bac+3…et au-del&agrav...
[…] L’articulation entre le lycée et l’enseignement supérieur est un sujet complexe que l’on discute beaucoup ici. Aujourd’hui, Gaïa Universitas accueille une contribution collective du groupe Marc Bloch sur ce thème. (….) – Blog Gaïa Universitas, 06/02/2015 […]
5 mars 2015 à 16:24
Les universités sélectionnent
[…] l’une des analyses développées par le groupe Marc Bloch dans une contribution intitulée « Le continuum bac-3/bac+3… et au-delà » publiée par le […]