L’Express et l’Etudiant nous propose le palmarès 2012 des écoles d’ingénieurs (lire ici et là). Il y a deux types de classements, celui des écoles qui recrutent après le bac et celui des écoles à bac+2. Ces classements sont très consultés par les étudiants et pèsent certainement dans la décision de choix de candidature pour telle ou telle école. Pour établir ces classements, un questionnaire a été envoyé aux écoles. Les critères de classements sont surtout axés sur le niveau académique, proximité avec les entreprises ou l’ouverture internationale. Les détails des critères (et pondération) sont expliqués ici.
Il est à noter que toutes les écoles ne figurent pas dans ce classement, car « car elles ne nous ont pas retourné le questionnaire que nous leur avons envoyé » ou « faute de renseignements suffisants au sein du questionnaire » (source ici). C’est le cas de l’ensemble des écoles du réseau Polytech, écoles universitaires d’ingénieurs. En effet, ce réseau d’école a boycotté ce classement (curieusement l’Express ne mentionne pas ce boycott, l’Etudiant donne brièvement les raisons ici). Pourquoi avoir refusé de répondre au questionnaire ? Une explication plus détaillée ci-dessous (source ici, sur le site de Polytech’Lille):
« Pourquoi ne retrouvez-vous pas Polytech Lille dans les palmarès d’écoles d’ingénieurs établis par la presse ?
D’un commun accord, les 13 écoles du réseau Polytech n’ont pas donné suite, cette année au moins, aux enquêtes annuelles de la presse sur les écoles d’ingénieurs, enquêtes qui donnent lieu à un classement. Et ce, pour les raisons suivantes :
Compte-tenu de son fonctionnement (recrutement, commission pédagogique et règlement des études communs aux treize écoles qui le composent), le réseau Polytech a souhaité répondre aux enquêtes en tant que réseau Polytech et ne pas faire une réponse divisée par école Polytech. Les organes de presse n’ayant pas accédé à cette requête, le réseau Polytech n’a pas souhaité répondre aux questionnaires.
Une part des enquêtes, en particulier celle concernant la recherche, point fort des écoles internes à une université, ne peut être renseignée de manière objective et réaliste par les écoles Polytech tant la gestion et l’organisation de la recherche au sein des universités sont complexes et les renseignements demandés non compatibles avec un tel fonctionnement. Il en est de même pour de nombreux services (vie étudiante, relations internationales, partenariats…) partagés avec l’université de rattachement.
En ce qui concerne les indicateurs destinés à informer les futurs élèves ingénieurs, la Commission des Titres d’Ingénieur entend créer une base de données d’indicateurs, commune à toutes les écoles. Le réseau Polytech compte bien participer activement à la création de cette base, de telle manière que les indicateurs choisis prennent en compte le mieux possible la variété des structures des écoles d’ingénieurs en France et notamment un éventuel fonctionnement en réseau ».
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le réseau conteste ces classements. Dès 2007 il s’étonnait de la disparité du positionnement de ses différentes écoles dans ces classements : « L’ensemble des classements de ces onze écoles est quasi aléatoire et lorsque que des critères précis sont donnés, les classements qui en résultent font apparaître des phénomènes aberrants qui peuvent induire le lecteur en erreur » (source ici). On note que dans le classement de l’année dernière (2011) les écoles du réseau Polytech n’étaient pas particulièrement bien classées. Alors, dans le réseau, on soupçonne que des écoles auraient pipeauté leurs indicateurs … oh pas beaucoup, juste un peu car ça suffit pour remonter de façon significative dans le ventre mou des écoles tant leurs indicateurs se tiennent dans un mouchoir de poche … mauvaise foi des mal notés ?
En attendant, je n’arrive pas bien à apprécier ce boycott des écoles du réseau Polytech : est-ce un acte courageux de rébellion contre ce système de classement ou bien un acte stupide qui pourrait avoir des conséquences très néfastes en termes de recrutement des étudiants. Les indicateurs de la rentrée 2012 nous donneront la réponse …
Lire également « le classement des écoles du réseau Polytech » (update du présent billet)
24 commentaires
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11 janvier 2012 à 20:26
PR27
Ou encore, un acte courageux qui pourrait avoir des conséquences très néfastes en termes de recrutement ?
Rachel, il y a les arguments avancés dans le communiqué poli. Il y a aussi un agacement certains face au traficotage de chiffres, à l’imprécision d’un nombre important de questions laissant la porte ouverte à des interprétations « très optimistes » par les répondants, qui « permet » par ex. de compter pour 100% des contrats réalisés dans un labo dont l’école n’est que très partiellement partie prenante, de compter des doctorants qui n’ont pas tant que ça à voir avec l’école, de compter pour chiffre d’affaire recherche des activités qui relève de pure sous-traitance industrielle ne donnant pas lieu à de la recherche – on peut comprendre que certaines école privées aient besoin de faire de l’alimentaire, alors que nous bénéficions de plus d’argent public – on ferait pareil à leur place, mais qualifier ça de gage de qualité… Bref, certains, publics ou privés, profitent largement du caractère déclaratif. Que penser d’écoles qui envoient toute la promo à l’étranger pour un an faire un stage très mal payé, leur font payer pendant ce temps des frais d’inscription élevés à la maison (sans qu’il y a de cours à rémunérer), et ensuite valoriser ça à fond dans les classements ? Que penser des salaires déclarés par les diplômés, non vérifiés et invérifiables, mais assez différent de ce que disent les DRH ? Etc….
Pour qu’on en soit arrivé à cette situation, c’est qu’il y a eu un faisceaux de situations posant problème…
11 janvier 2012 à 20:27
PR27
des faisceaux, même… (rendez-vous avec x)
11 janvier 2012 à 20:30
Gelth
Je doute qu’un boycott d’une année ai un impact sur les recrutements. Au mieux cela fait parler, au pire cela ne change rien. Et s’il faut être en bas de classement pour que les choses bougent, cela n’enlève rien à ces classements qui n’ont que peu de sens. Les réseaux de ces écoles ont bien plus d’impact il me semble : J’ai l’impression que si leur réseau flanche, c’est l’école qui flanche peu à peu à la suite, non ?
11 janvier 2012 à 20:32
étudiant inquiet
L’Etudiant a expliqué son choix :
»
Le réseau Polytech absent de notre palmarès 2012
Procédures d’admission, relations internationales, plate-formes technologiques… Les 13 écoles d’ingénieurs universitaires du réseau Polytech mutualisent de plus en plus d’actions… au point que, cette année, elles voulaient figurer en tant que réseau dans notre palmarès, et non école par école.
Après discussions, l’Etudiant a rejeté cette requête, car chaque étudiant sort diplômé d’un seul établissement – et non de l’ensemble du réseau. Un classement par école nous semble donc plus à même d’éclairer les choix d’orientation des futurs élèves ingénieurs. Autre argument avancé par le réseau : la difficulté pour chaque établissement de recueillir les données concernant la recherche, “pourtant point fort des Polytech”. Des données que les écoles fournissaient pourtant les années précédentes. Le réseau Polytech a décidé de ne pas figurer dans le classement cette année. Décision que l’Etudiant ne peut que regretter.
»
http://www.letudiant.fr/etudes/ecole-ingenieur/le-classement-des-ecoles-d-ingenieurs-16311/notre-methodologie-12-criteres-pour-classer-170-ecoles-dingenieurs-11210.html
11 janvier 2012 à 21:38
PR27
L’idée d’un classement de la CTI est d’abord que les chiffres seraient croisés avec ceux des rapports que les écoles doivent soumettre à la CTI, donc seraient plus fiables, leur définition bien réfléchie etc… C’était aussi l’idée louable des notes AERES : mieux vaut que ça soit l’AERES qui les mette, plutôt que madame figaro et picsou magazine. Les calculs doivent être, autant que possible, reproductibles, les chiffres bruts disponibles en « open data » pour que tout le monde puisse les manipuler, croiser, reclasser etc….
11 janvier 2012 à 22:02
Rachel
Etudiant, merci. J’avais lu la méthodologie sur le site de l’Express mais j’avais zappé celle de l’Etudiant. J’ai corrigé mon imprécision.
11 janvier 2012 à 22:25
Rachel
PR27, je ne suis pas en désaccord avec vous sur ce dossier. Toutefois le discours sous-jacent « ce sont les autres qui trichent » me dérange un peu (d’autant plus que certains tricheurs seraient dans le réseau, ce qui selon certains expliquerait la distribution très étendue des écoles du réseau dans le classement de l’année dernière). Je pense que même s’ils sont discutables à l’infini, ces classements ne disparaîtront pas, au contraire on aura de plus en plus d’indicateurs de ce type qui sont des aides à la décision. Je me demande aussi pourquoi les Polytech ne décident pas de pipeauter leurs données également (pardon, d’en faire une lecture-interprétation optimiste) ? Etant donné leur positionnement au cœur de la recherche elles pourraient avoir des indicateurs sur ce thème très favorables, tout comme pour l’ouverture à l’international.
Prenons un exemple : un EC d’une école X de l’université Y est partenaire d’un projet de recherche avec l’université Z (qui est porteuse). Le contrat est de 600 kE. Or le labo n’est que partenaire, à 20 % du projet, parmi lesquels l’EC en question ne représente que 20 % du potentiel humain. Que faut-il déclarer dans la rubrique du « chiffre d’affaire » ? 600 kE ou bien 120 ou bien 24 ?
Je trouve qu’une donnée importante n’est pas dans les critères, et qui me semble importante : c’est le taux de boursiers. Je suggère à l’Express et à l’Etudiant de le mettre l’année prochaine dans les critères (et bien pondéré !! histoire qu’on rigole un peu).
11 janvier 2012 à 22:30
Rachel
Geth, vous avez certainement raison. Ca ne sera juste qu’un petit creux de vague, tout comme les Polytech bien classées l’année passée ont connu un petit haut de vague. C’est la vie ….
Notons que le réseau est assez récent, que les écoles peuvent vivre en autonomie les unes des autres (elles existaient avant le réseau). Si le réseau flanche, les écoles ne flancheront pas.
11 janvier 2012 à 22:52
PR27
Rachel, l’exemple que vous citez sur les 20% est typique : j’ai eu moi même souvent à remplir du jour pour le lendemain ces formulaires word/excel avec des chiffres bizarres que je pourrais interpréter comme je veux, ensuite c’est agrégé au niveau de l’école entre 5 ou 6 labos, dans des secteurs très divers. C’est donc quasiment indémêlable parce qu’agrégé par l’échelon qui est l’objet de l’évaluation. Probablement que personne n’ose trafiquer en multipliant ses chiffres par 4 ou 10, mais pas besoin de les augmenter beaucoup pour gagner quelques places chez l’étudiant. C’est donc tout l’art d’améliorer ses chiffres pour maximiser le gain en places en gardant une bonne indétectabilité au trafficage. Un peu comme la partie « Resultats expérimentaux » d’un article quand le deadline est dans 3 jours et que l’instrument de mesure tombe en rade et qu’il faut bien faire qqchose…..diront certains.
11 janvier 2012 à 23:38
Gelth
@Rachel, j’aurais dû utiliser un autre terme. Je pensais au réseau d’entreprises et d’anciens étudiants plus que du terme réseau comme rassemblement d’écoles derrière une même organisation administrative. Bien sûr que chaque école peut survivre de manière indépendante, mais probablement pas sans son empreinte sur le tissu social régional ou national (pour les plus grosses).
Sur la triche plus ou moins volontaire : Si quelqu’un à malencontreusement (ou pas) mal écrit des chiffres dans une enquête ou les a mis dans la mauvaise case, ou a tout simplement interprété les questions d’une manière qui n’est pas identique à celle des analystes/journalistes, ce n’est pas important. Je m’inquiète plus de la montée en puissance de l’importance de ces classements. qui sont souvent regardé un par un. Tous ces classements sont par nature partiel, voire partial. Ils n’ont pas plus de sens que de regarder le h-index ou n’importe qu’elle évaluation de ce type d’un chercheur. par contre, c’est une question de statistique (il y a des expert ici, non ;) ) : plus des faisceaux d’enquêtes et plus cela donne du sens. Encore faut-il l’interpréter correctement. Non, décidément, les truc du genre « il y a un premier et un dernier de classe » n’ont vraiment pas de sens.
11 janvier 2012 à 23:46
François
Pour donner une idée sur le sérieux des classements qui incluent des données fournies par les établissement évalués.
Au niveau mondial, avec celui de Shanghaï, le classement annuel du Times Higher Education Supplement est le plus connu. Il est généralement considéré comme plus pertinent.
Or en 2005, lorsqu’il établit son classement, le THES fait une erreur : il considère que le chiffre total de membres de son corps enseignant fourni par l’X correspond à un effectif de professeurs à plein temps. Du coup, l’X est propulsée au 10ème rang mondial en raison d’un taux apparent d’encadrement des élèves absolument exceptionnel, et se retrouve classée 1ère université du monde non anglophone, 3ème en Europe après Oxford et Cambridge).
Le THES ne prend pas la peine de chercher la raison d’un résultat aussi surprenant. Au contraire, il écrit dans la présentation de son classement :
» North America’s dominance of world higher education … is beyond question at the upper level. The US has the world’s top two universities by our reckoning … and seven of the places in our top ten. Only the UK’s Cambridge and Oxford universities and France’s Ecole Polytechnique interrupt US domination of these top places « .
12 janvier 2012 à 08:57
jay
une petite remarque concernant la méthodologie du classement de l’Etudiant:
Comme pour Shanghai (et pratiquement tous les autres classements), il semble respecter le principe du « bigger is better », avec un certain nombre de critères qui ne sont pas ramenés à la taille de l’école en question: nombre de doctorants, participation des entreprises au financement de l’école, montant de la taxe d’apprentissage, nombre d’ingénieurs diplômés en activité, et j’en oublie peut-être.
Quand on compare des écoles dont les promotions peuvent faire 20, 100, 500 ou même plus de 1000 élèves (Arts&Métiers), ça parait quand même invraisemblable de comparer des chiffres en valeur absolue!
12 janvier 2012 à 18:04
Sirius
« Polytech » est-elle une école délivrant un seul diplôme dans 13 sites ou une alliance entre 13 écoles différentes ?
Quelque soit l’opinion qu’on a des classements, il est clair que la position du « réseau Polytech » était inacceptable par les auteurs des classements, dont l’unité de compte est l’établissement qui délivre un diplôme.
Il ne faut pas confondre les réseaux d’entraide avec les responsabilités de chaque établissement.
Il en est de même avec les IAE (Instituts d’Administration des Entreprises) qui sont les écoles de management des universités. Ceux qui se réfugient derrière le « réseau des IAE » sont ceux qui ne sont pas capables d’affronter la concurrence. Dans ce domaine seul l’IAE d’Aix-en-Provence a eu le courage et a réussi à se faire accréditer, comme Dauphine, parmi les meilleurs établissements européens.
La frilosité du « réseau Polytech » est un renoncement, qui porte tort aux étudiants des bonnes Polytech.
12 janvier 2012 à 18:41
PR27
Sirius, je suis d’accord avec vous. Les diplômes sont distincts (et donc les habilitations). Néanmoins, il s’agit plus que d’une alliance, puisqu’entre autres, le recrutement, le règlement des études, la structure des études, sont assez largement communs.
En fait, le réseau Polytech souhaitait-il que sa proposition à l’étudiant soit acceptée ? Au vu de ce que j’ai écrit plus haut, faites vous votre avis….
16 juin 2012 à 18:43
Dan- visseur classé
Le classement, qu’on le veuille ou non, est très important et a un effet…sur la qualité : les candidats s’intéressent au classement, et choisissent les écoles les mieux classées – donc cela permet de mieux sélectionner en tête de concours.Les candidats ne sont pas tous débiles, et font l’analyse des critères. Ils se renseignent aussi auprès des anciens, vont sur les sites des écoles, regardent sur viadeo ou linkedin, …Ils confrontent les différents classements. C’est mieux que le pif absolu, non ?
Ces classements sont discutables et contestables, mais ils reflètent quand même une certaine réalité , et en particulier la correspondance avec les concours d’entrée.Dans mon école, nous y prêtions attention, et , sans tricher, nous faisions évoluer l’école en fonction de n critères, dont le premier était l’emploi, le second l’évolution des techniques et technologies, des disciplines et des métiers, ( d’où le niveau d’anglais obligatoire, l’introduction de la normalisation, …) . Nous tenions compte aussi des critères de ces classements car cela permet d’accueillir des étudiants meilleurs et motivés.Pour les étudiants qui sont à l’école, le classement est aussi un moyen de se situer et d’être fiers de leur école.
L’attitude des Polytech me désole : c’est un gentil déni de réalité. Qui croira que deux polytech a 500 km de distance sont identiques ? personne ne confond centrale Paris, centrale Lille et centrale Nantes . En revanche les trois Supelec sont rigoureusement identiques, me semble-t-il.
27 mars 2014 à 14:18
Poutine7
26 mars 2014 Classement Usine Nouvelle : les politiques progressent nettement. Pourquoi ?
1 – plus la prise en compte de la dépense par étudiant qui favorisait les écoles « riches » au détriment de celles qui font de la qualité avec peu de moyens (le cas des polytech’s)
2- Réseau polytech qui montent en notoriété
3- J’ajouterais travail important des collectivités locales pour doter ces écoles de locaux qui font plus « écoles » que les vieux préfa
12 mars 2015 à 13:27
Poutine7
Classement Usine nouvelle 2015
Une certain nombre de CCP pulvérisés par des Polytech
Centrale, Mines, Arts&Métiers qui glissent insensiblement.
Les écoles de chimie toujours victimes d’un marché peu porteur
Note globale, salaire embauche, Etudiants partis à l’étranger (%), Montants des contrats de recherche (Meuros), part de filles (%)
1 Polytechnique 92,4 45 000 30,8 25 17
2 Grenoble INP 84,1 34 327 20,6 24,80 23
3 Lorraine INP 81,5 34 500 29,6 35,18 32
4 Insa Lyon 81,3 37 100 17,1 28,73 31
5 Centrale Nantes 79,2 37 026 49 16,83 23
6 École des Ponts ParisTech 78,2 43 000 57 14,50 26
7 Centrale Paris 77,6 44 031 46,3 8,60 19
8 UTC 76,9 38 100 31 24,50 26
9 Isae 74,1 42 000 47 28,50 11
10 Mines ParisTech 71,3 41 000 58,5 30 15
11 ESPCI ParisTech 70,9 43 900 82,5 14,84 31
12 Isep 69,8 39 200 94,5 1,45 18
13 Ensta ParisTech 68,6 40 000 49,6 10,70 29
14 Bordeaux INP 67,9 35 250 61,8 18,50 37
15 INP Toulouse 67,4 32 550 30,3 19,62 36
16 Efrei 65,2 39 000 65,5 0,04 22
17 Arts et Métiers ParisTech 65 37 000 21,8 14,83 14
18 Télécom ParisTech 64,5 41 050 12,4 17,92 20
19 EISTI 64,1 39 600 64,8 3,78 19
20 Enac 63,3 39 860 28,6 5,41 23
20 Supélec 63,3 41 822 33,8 9,15 16
22 Epita 62,8 40 974 97,1 0,83 5
23 Mines Saint-Etienne 62,6 38 200 41,9 8,41 27
24 Esilv 61,7 40 234 60,4 0,86 21
25 Centrale Lille 61,3 39 000 35,5 7,20 23
25 Télécom Bretagne 61,3 37 914 31,9 8,80 21
27 EPF 60,8 38 006 64,8 0,85 35
28 Mines Douai 59,8 35 348 54,4 6,40 29
29 Estaca 59 37 800 41,7 2,70 15
30 Centrale Lyon 58,8 37 305 22,9 12,39 22
31 ECE 58,4 38 900 48,9 1,58 26
32 Estia 58,2 33 050 72,5 2,15 19
33 Esigelec 57,2 39 751 28,7 2,86 23
34 Insa Toulouse 56,7 32 700 29,1 7,98 33
35 Esme Sudria 56,3 36 082 60,5 0,14 19
36 Centrale Marseille 56 36 500 32,8 3,79 30
37 Esigetel 55,5 36 500 60,6 0,09 11
38 Isae-Ensma 54,5 36 300 33,7 5,40 19
39 Télécom SudParis 53,1 38 720 11,6 6,18 20
40 UTT 52,5 36 000 18,6 7,30 19
41 Ensta Bretagne 51,3 38 100 35,6 7,32 20
42 UTBM 50,1 34 600 23,9 5,32 17
43 Insa Rennes 50 32 300 23,4 11,70 20
44 Chimie ParisTech 49,9 31 200 36,5 4,50 49
44 Esiee Paris 49,9 37 000 15,1 2,50 20
46 Esiea 49,7 38 160 26,1 0,74 18
47 Ensil 49,5 35 391 31,2 2,64 37
48 EIGSI 49,2 34 900 43,1 0,54 20
49 Mines Nantes 49,1 34 494 35,8 5,92 23
50 Supmeca 49 37 500 33,2 4,52 19
51 Polytech Marseille 48,9 30 933 19,4 13,50 32
51 Télécom Lille 48,9 35 200 26,7 1,64 24
53 ECPM 48,2 32 138 46,9 5,47 52
54 Polytech Nice Sophia 47,8 34 100 22,2 2,34 26
55 Insa Rouen 47,5 34 600 22,4 3,09 35
56 ENTPE 46,8 36 400 18,5 2,11 38
57 ESTP 46,7 36 650 22,7 1,50 25
58 Mines Alès 45,4 33 724 30,9 2,75 19
58 Polytech Nantes 45,4 32 500 27,7 5 21
60 Eseo 45,3 34 500 25,1 0,75 18
61 AgroParisTech 45,1 33 000 16,4 9,36 62
62 EIVP 44,9 32 000 32 0,35 40
62 Polytech Orléans 44,9 32 379 20,9 3,66 13
62 Polytech Paris-Sud 44,9 35 800 10,4 2,90 17
65 Ensiie 44,8 39 341 19,2 0,58 18
65 Isat 44,8 33 000 58,9 0,88 5
65 Polytech Montpellier 44,8 31 000 19 6 31
68 Ensiame 44,6 33 000 48,5 1,66 18
68 Mines Albi-Carmaux 44,6 32 954 34,7 4,50 33
70 Chimie Lille 44,6 34 000 19,6 6,25 64
71 ENSMM 44,4 37 305 19,9 4,70 17
71 HEI 44,4 37 104 25,7 2,35 27
71 Sup Galilée 44,4 34 500 2,9 2,86 25
74 Insa Strasbourg 44,3 34 700 36,4 1,23 12
75 Polytech Lille 43,6 30 630 27,9 2,21 25
76 EI.Cesi 43,4 38 500 33 2,24 11
76 Ensait 43,4 30 000 42,5 2,06 22
76 Esir 43,4 31 200 11,3 3,02 10
79 Chimie Montpellier 43,3 34 000 26,3 3,13 57
80 Ipsa 43,1 36 500 56 0,11 18
81 Agrosup Dijon 42,7 29 800 38,7 3,12 75
82 Télécom Saint-Etienne 42,6 35 600 19,2 0,53 30
83 Polytech Grenoble 42 30 915 12,5 4,59 32
84 Ecam Rennes 41,6 32 521 43,9 0,16 18
84 Ensea 41,6 35 900 8,3 1,24 13
86 ESB 41,5 30 540 35,4 0,51 17
87 Polytech Tours 41,3 30 093 25,3 1,24 24
88 Icam 40,5 34 300 27 4,55 15
89 Chimie Clermont 40,3 32 000 32 3,87 47
90 Ensicaen 40,1 35 500 28,7 1,50 26
90 Esirem 40,1 31 300 24,6 1,47 14
92 Enise 39,7 33 060 14,5 2,93 15
93 Enssat 39,6 33 200 8,7 2,08 20
93 Polytech Paris-UPMC 39,6 33 500 17,1 2,50 34
95 CPE Lyon 39,5 35 680 32,8 4,18 30
96 Ifma 39,3 33 023 33 1,95 59
97 Ecam-EPMI 39,2 38 000 7 0,34 11
97 Esaip 39,2 30 240 56,4 0,03 33
99 ESBS 39,1 31 700 34,7 4,12 56
100 Esitpa 38,6 30 000 18,4 0,57 54
101 Chimie Mulhouse 38,3 32 800 27,1 3,36 59
102 Enim 38 30 000 31,6 0,80 12
103 Enit 37,6 28 337 12,9 1,49 12
104 Enib 37,5 30 688 16,1 0,98 17
105 Insa Centre-Val de Loire 36,8 33 000 13 0,75 11
105 Isima 36,8 30 656 15,4 0,15 13
107 Ensi Poitiers 36,1 33 407 13,6 10,61 39
108 Ensisa 35,8 32 521 9,9 1,59 27
109 ESIReims 33,9 33 000 15,8 0,83 45
110 Polytech Clermont-Ferrand 33,8 31 636 6,9 1,30 32
111 3iL 33,1 31 000 8,7 0,15 8
112 Ecam Lyon 32,8 34 000 18,1 0,61 17
113 ENSCI 32,4 30 000 35,4 0,45 43
113 Esiee Amiens 32,4 31 864 7,3 0,26 10
115 Ismans 32,3 30 000 7,7 0,10 25
116 Chimie Rennes 30,9 32 500 2,7 1,36 53
117 Esipe-MLV 29,3 34 150 8,7 1,56 19
118 ESFF 21,8 34 000 4,8 0 11
12 mars 2015 à 16:35
Hugo
Ce classement est une farce: le salaire d’embauche à la sortie ne représente que 17% de la note finale. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de DHR qui utilisent ce classement (si les INP Grenoble ou Lorraine étaient si performantes, leurs élèves auraient un salaire d’embauche équivalent à celui de l’X ou de Centrale Paris). J’espère qu’il y aura peu d’étudiants qui se feront piégés, bien que ce classement ait été largement relayé dans la presse quotidienne.
Et même si on prend au sérieux les autres critères, il y a des choses bizarres dans les notes finales. Par exemple, les Mines de Paris et l’ESPCI dépassent largement les INP Grenoble et Lorraine pour le 1er salaire d’embauche, l’ouverture à l’international et la recherche (rapporté à la taille des établissements), mais sont classées derrière.
12 mars 2015 à 20:05
étudiant inquiet
@Hugo, je crois que les étudiants ne regardent que le salaire d’embauche. :-)
Et peut-être la localisation.
12 mars 2015 à 22:07
mixlamalice
@tous: en même temps, je pense vraiment que les salaires d’embauche annoncés sont des blagues. En tout cas, sans connaître le salaire d’embauche de toute ma promo à l’époque, personne de mes connaissances n’a eu le salaire annoncé par mon école. Je veux bien croire qu’il y a des quelques points singuliers qui font remonter la moyenne, mais pas de 50% ou plus…
Pour prendre l’une de ces écoles, par exemple, qui annonce plus de 40000 alors qu’elle envoie au moins 50% de ses promos en doctorat à 20000. Je vois mal l’autre moitié à 60000 (ou alors, mes potes ingés/doc avec 5 voire 10 ans d’expérience peuvent chialer).
Pour info, le salaire ingé (école de rang A)/doc sur un poste R&D dans un grand groupe, c’est 40-50000.
12 mars 2015 à 22:19
FBLR
@Mix on en parle régulièrement de là où je suis. Les salaires des gens partis dans énergie/conseil/audit/finance font beaucoup remonter les moyennes + l’effet d’anti-sélection des « losers-qui-ne-répondent-pas ».
13 mars 2015 à 09:41
Poutine7
Une excellente blague même !
C’est une question de parti pris de l’Usine nouvelle. Cette année, les slogans sont « trop d’écoles d’ingénieurs », « L’ingénieur de demain ? Agile, frugal, ouvert », « Ecoles d’ingénieurs : pourquoi elles devront se regrouper ».
Partant de là, le classement a du sens. Il s’agit d’inciter au regroupement. Au passage, petite peau de banane à Centrale Pa qui passe derrière Centrale Nantes mais ensuite, interview de Biausser sur la fusion avec Supélec.
Les « centraux » ou les « mineurs » sont ils frugaux ? Pas sûr si la PME cherche juste un bon technicien. Du coût marginal de certaines formations pour décider entre le projet A, B ou C présentés sur un Powerpoint par un ingé du CNAM qui a fait tout le boulot …
Quant aux salaires affichés, hormis les petites privés hyper-chères qui ont intérêt à tricher pour afficher un retour sur investissement favorable, les taux de réponse sont en général de 85 % ce qui limite le biais et la triche. Je n’ai rien vu de franchement aberrant.
13 mars 2015 à 10:47
Damien
« Partant de là, le classement a du sens. Il s’agit d’inciter au regroupement. »
Mouais, ce classement mélangeant des critères intensifs et extensifs (en particulier en recherche), ça ne peut que donner n’importe quoi.
13 mars 2015 à 11:45
Poutine7
Les montants des contrats sont cohérents avec la réalité. La part d’enseignants chercheurs et des thésards aussi.