Après avoir obtenu en fin de 3ème année (bac+5) leur diplôme d’ « Ingénieur de l’Ecole Polytechnique » (qui atteste beaucoup plus d’une éducation scientifique généraliste que d’une formation d’ingénieur), les élèves de l’X doivent maintenant, pour avoir droit au titre d’ « Ancien élève », obtenir en un à deux ans un master spécialisé d’une université française ou étrangère ou un diplôme d’ingénieur d’une école française. Il y a là une possible source précieuse d’éléments de comparaison entre la qualité des meilleurs établissements d’enseignement supérieur du monde entier. Cette source n’est pas exploitée de façon systématique, alors qu’elle pourrait fournir des éléments beaucoup plus complets sur ces établissements que les classements de Shanghai, du Times Higher Education ou des Mines ; on pourrait d’ailleurs suggérer aux responsables de notre enseignement supérieur que cette enquête pourrait avantageusement être étendue à tous les diplômés d’universités ou d’écoles françaises qui ont eu l’occasion d’obtenir un diplôme complémentaire à l’étranger, et que consacrer un budget à une telle étude serait un investissement judicieux.
La revue des anciens de l’X a effectué une enquête (sans prétention scientifique, puisque le résultat se limite à une sorte de Guide Michelin des formations supérieures mondiales) auprès des dix dernières promotions sorties de l’École Polytechnique et recueilli 758 réponses, qui se partagent pour moitié entre la France et le reste du monde. Les Etats-Unis représentent le tiers des réponses. Cent huit écoles ou universités sont concernées, dont 45 en France, 22 aux Etats-Unis, 41 dans d’autres pays.
La première partie du questionnaire demandait aux élèves de noter dix critères de choix d’une formation complémentaire.
Chacun était invité à noter, selon les mêmes critères, l’impression ressentie. En pondérant par le poids que le répondant a lui-même accordé au critère considéré on peut calculer une note d’appréciation de la formation suivie dans chaque établissement.
Sur le modèle du Guide Michelin, les établissements étaient ensuite répartis entre plusieurs catégories :
- 3 étoiles (note supérieure à 17,5) : « Un des meilleurs établissements mondiaux »
- 2 étoiles (note supérieure à 15,5) : « Excellente formation à tous égards »
- 1 étoile (note supérieure à 14) : « Une très bonne formation dans sa spécialité »
- pas d’étoile (moins de 14) : « Établissement simple, mais convenable ».
Le palmarès a été limité à la trentaine d’établissements pour lesquels ont été reçus au moins 5 réponses
LE PALMARÈS
Établissements ayant fait l’objet d’au moins cinq réponses
- “3 étoiles”: Harvard, Michigan, MIT, Munich (TU)
- “2 étoiles”: Berkeley, Cambridge, Montréal (Mc Gill), Montréal (EP), Princeton, Stanford, Stockholm (KTH)
- “1 étoiles”: Columbia, ENSAE, HEC, Imperial College, Lausanne (EPF), London (School of Economics), Madrid (ETSII), Mines, New-York University, Oxford, Pétrole et moteurs, Supaéro, Tokyo University, Télécoms Paris Tech, Zurich
- « sans étoile »: Agro Paris Tech, Eaux et Forêts, ENSTA, Paris VI, Ponts et Chaussées
D’autres écoles ou universités ont reçu entre 2 et 4 réponses, trop peu pour figurer au palmarès, mais assez pour mériter d’être citées (dans une sorte de liste complémentaire):
- “3 étoiles”: Caltech, Chicago, Cornell, INSEAD
- “2 étoiles”: Aachen(RTWH),Delft, ENS (Ulm),ENSHEEIT, Georgia, Milan (Politecnico), Paris IV (Sorbonne), Pompeu Fabra (Barcelone), Sciences Po, Scripps, Southampton, Supelec, UCLA
- “1 étoiles”: Grenoble 1, New South Wales, Paris VII, Stuttgart, Tsinghua
- « sans étoile »: Collège des ingénieurs, Singapour
Enfin, bon nombre ne recueillent qu’une seule réponse, dont on peut craindre qu’elle ne traduise une réaction exagérée, en bien ou en mal. Citons cependant parmi les très bonnes appréciations : British Columbia, Chalmers, Darmstadt (TU), ENS-EHESS, ENS Lyon, Paris 11, Yale.
Et, parmi les moyennes : Carnegie Mellon, College of Europe, Kyoto University, etc.
Quelques podiums:
- Qualité supérieure : Harvard, MIT, Princeton, Stanford, Zurich
- Image et notoriété (note maximale décernée à l’unanimité) : Berkeley, Cambridge, Harvard, Princeton et Zurich.
- Meilleurs débouchés : ENSAE, Michigan, Mines, Munich
- Belles rencontres culturelles : Madrid, Michigan, Munich, Stockholm
- Les meilleures conditions financières : Montréal (EP), MIT, Princeton, Tokyo … et les pires : Harvard, Imperial college, London school of economics, New-York university.
- Les plus beaux réseaux d’anciens : Harvard, HEC, Mines, Stanford.
Et l’X ? Il se trouve qu’une vingtaine d’anciens ont suivi pour cette « 4ème année » un master spécialisé de l’X (co-habilité avec une université). Pour cette formation complémentaire, l’X aurait décroché facilement les deux étoiles, mais pas tout à fait la troisième, avec des notes fort honorables concernant la notoriété, la qualité de la formation et la vie culturelle.
De très nombreux commentaires libres accompagnaient les réponses. En voici quelques extraits:
Déclarations d’amour
« J’ai adoré ! » (University of Michigan). « Mon seul regret, avoir à quitter Munich » (Technisch Universität Müchen). « I loved Stanford. Probably one of the best year in my life » (Stanford). « Vraiment une expérience unique » (Harvard). « Le MIT a changé ma vie » (MIT). « Une formation agréable dans le cadre extraordinaire d’un village aux allures d’Harry Potter » (Cambridge). « L’Ecole polytechnique de Lausanne est vraiment une institution exceptionnelle » (Lausanne).
Culture avant tout
« Avant tout, une ouverture culturelle » (Indian Institute of Technology). « Je recommande vivement cette voie : cosmopolitisme, richesse culturelle incroyable » (Madrid). « Une expérience humaine et professionnelle très riche » (EP Montréal). « Vivre une expérience culturelle… et rencontrer des filles » (KTH Stockholm).
Avec parfois quelques réserves :
« Il y avait beaucoup trop de français et de polytechniciens » (Stanford). « J’ai suivi une forme de « loisirs studieux » » (Paris 1 Sorbonne). « Ici, on parle le Singlish, une version petit nègre de l’anglais » (National University of Singapore). « La seule valeur de ma formation au Japon sera la maîtrise du japonais » (Université de Tokyo).
Des formations de qualité
« La qualité des enseignements de Paris VI n’est pas une légende » (Paris VI). « Les néerlandais font les choses bien » (Leiden University). « Des professeurs d’une qualité exceptionnelle » (ENS Cachan). « La formation est d’une très grande qualité » (John Hopkins). « Pour une thèse en mathématiques théoriques, le choix est excellent » (Université de Grenoble). « J’ai fait le seul choix pour suivre une formation de recherche en astrophysique en France » (Université Pierre et Marie Curie). « J’ai suivi un mastère spécialisé en formation innovante. J’en suis extrêmement satisfait » (INSA de Strasbourg).
Mais, pas toujours :
« Qualité assez médiocre en comparaison de l’X » (ENSTA). « Ecole décevante après l’X » (Ponts et Chaussées). « Le niveau académique en master est une blague » (Université de Tokyo). « Approche systématiquement scolaire, de quoi écoeurer des études à tout jamais » (ENSAE). « Je me suis vu forcer de refaire des cours que j’avais suivis à l’X » (London School of Economics). « Le niveau scolaire du master est très bas » (Berkeley).
La belle image
« La réputation du MIT est absolument incroyable » (MIT). « Le « master of sciences » en génie civil de Berkeley est classé premier aux Etats-Unis » (Berkeley). « La notoriété d’Aachen est très forte dans le monde automobile » (RWTH Aachen).
Avec des lacunes :
« L’établissement est bien positionné dans les classements mais le diplôme ne confère aucun avantage à son détenteur » (Singapour). « La notoriété des établissements français est dérisoire… à l’exception peut-être de la Sorbonne » (ENST). « Le problème majeur est le manque de notoriété dans les entreprises » (KTH Stockholm). « Bien que mon master porte un nom au caractère tapageur (Engineering management systems), il ne permet pas de trouver un emploi (Columbia University). »
Vivre au loin
« Il faut avoir la volonté d’aller vivre loin, le cursus classique est trop franco-français » (University of Sidney). « L’Australie est une destination peu courante et le réseau d’anciens est basé essentiellement là-bas » (University of New South Wales). « L’intérêt de la formation est entièrement dans la localisation » (Imperial College London). « Le campus est exceptionnel » (Stanford). « Le campus est laid et il vaut mieux vivre ailleurs » (MIT).
Pas besoin, d’ailleurs, d’aller très loin :
« J’ai découvert l’Université française et ses problématiques spécifiques, grèves et autres » (Paris Sorbonne).
Des liens avec l’entreprise
« Voilà une formation qui prépare extraordinairement bien à la « vraie vie » en entreprise » (HEC). « Très bons liens avec l’entreprise » (ENSTA). « Une façon de réconcilier l’approche pragmatique à l’anglo-saxonne et l’approche théorique française » (INSEAD).
Avec réserves :
« L’école est beaucoup trop tournée vers les fonctionnaires » (Eaux et Forêts). « La formation est trop généraliste pour une « spécialisation » « (Mines).
Des problèmes de sous
« Les financements en PhD sont réservés aux étudiants anglais. Je trouve cette situation lamentable » (Oxford). « Il est possible de travailler parallèlement à la formation » (London School of Finances). « Avant d’obtenir un financement (dit RA ou TA), les frais de scolarité sont exorbitants, mais après, ils sont gratuits et on est payé, avec un salaire plus que convenable » (Stanford), oui, mais… « obtenir un financement sur place (type RA ou TA) est très difficile ce qui implique de tout payer soi-même. Pas évident… » (Stanford)
Quelques regrets
« Dommage que les masters des universités anglaises ne soient pas reconnus en tant qu’école d’application » (Imperial College London). « La qualité des formations au Japon dépend des professeurs en charge et non de l’Université » (Tokyo). « La charge de travail à Berkeley est vraiment écrasante » (Berkeley). « Les entreprises françaises ne reconnaissent pas certaines formations complémentaires » (Madrid).
Ce billet nous est proposé par François. Source de l’information ici.
34 commentaires
Comments feed for this article
22 juin 2012 à 21:47
Rachel
En somme, si j’ai bien compris, les étudiants de l’X redoublent tous leur année 5 ?
22 juin 2012 à 23:14
FBLR
@Rachel
Non, c’est l’année 1 qui est redoublée, à cause du service militaire, et ce, uniquement pour les élèves français.
22 juin 2012 à 23:35
Rachel
FBLR, mouais, à mon avis c’est qu’à la sortie de leur formation très généraliste, ils sont parfaitement inaptes à la moindre insertion professionnelle et donc ils sont obligés d’aller à l’université pour apprendre un métier.
22 juin 2012 à 23:48
étudiant inquiet
C’est pas un peu dépassé cette formation pseudo-militaire?
Sinon je ne comprends pas vraiment comment on peu noter des établissement dans leur ensemble alors que les critères 1 et 3 du classement dépendent de la formation suivie… Ça expliquerait le bon « score » de l’université du Michigan, qui possède peut-être un bon département où sont allés des X, et a contrario pour Columbia, alors que l’ensemble des formations n’ont pas été évaluées.
23 juin 2012 à 11:16
DM
Quelques informations: les élèves français de l’X, après 2 ou 3 ans de prépa et l’admission, suivent environ 8 mois de formation humaine et militaire (ça peut être un service militaire ou civil), puis 1 an de « tronc commun » (où il y a tout de même une certaine latitude de choix), puis 1 an de spécialisation. À la sortie, ils ont une formation scientifique générale, des notions d’économie etc., mais rien de bien « pratique ». Historiquement, ils devaient acquérir cette formation pratique dans des « écoles d’application » (Mines, Ponts, etc.), soit en tant que futurs ingénieurs des Corps techniques de l’État, soit en tant qu’ingénieurs civils.
23 juin 2012 à 14:47
Petit Cerveau
Etudiant, je pense que vous touchez du doigt le ridicule du classement de Shangai (par ailleurs evoque dans la Jaune et la Rouge): on ne va pas faire des etudes de master dans une universite parce qu’elle est bonne, on va dans un bon departement (et de ce point de vue Michigan en aligne plusieurs, elle est consideree comme une des bonnes universites publiques US, meme si ca ne se voit pas trop dans les classements).
Une fois qu’on a compris ca, on se rend compte a quelle point tout ce bazar autour des classements est etonnante: dans un pays ou la recherche evolue, cette notion d’excellence est assez changeante, surtout dans des pays sous regime liberal ou les universites sont autonomes. C’est plutot une caracteristique francaise que de vouloir tout figer, et de faire en sorte que l’universite ou le PRES X soit le meilleur pour les sciences, Y le second,… pour le siecle des siecles. De ce point de vue, mais sans proner le culte du mouvement permanent, la politique universitaire francaise semble tres archaique.
23 juin 2012 à 15:20
DM
En effet, le nom de l’université peut éventuellement impressionner, mais ce qui compte en fait pour la qualité c’est le département dans la matière qu’on étudie… et il n’y a sans doute pas grand rapport entre avoir eu des Prix Nobel dans les années 1920-30 et avoir aujourd’hui un bon département d’informatique !
23 juin 2012 à 15:35
jako
@ petit cerveau: « on ne va pas faire des etudes de master dans une universite parce qu’elle est bonne, on va dans un bon departement ». Il y a un certain nombre d’années, j’avais discuté avec des étudiants qui étaient inscrits à Joseph Fourier à Grenoble. Leur demandant les raisons de leur choix de Grenoble, ils m’avaient répondu: « l’excellence… du domaine skiable n°1 au monde… » Comme quoi, on peut se faire beaucoup d’idées quant aux motivations véritables des gens….
23 juin 2012 à 15:58
Gueux
@Jako. Je peux confirmer le critère ski quant à Grenoble, aussi pour le choix des écoles. La qualité des spots de planche à voile et de plongée sont aussi déterminants dans le choix d’une formation au « bord de la mer ». Ce genre de critères et la réputation compte bien plus dans les choix que la qualité réelle des enseignements.
23 juin 2012 à 16:11
François
@Rachel. » à la sortie de leur formation très généraliste, ils sont parfaitement inaptes à la moindre insertion professionnelle »
On peut également penser que six mois à un an d’une première expérience professionnelle bien choisie, venant après une bonne formation généraliste (et surtout non technologique, cette dernière étant souvent dépassée au moment où elle est enseignée) valent largement toutes les formations spécialisées du monde.
C’était le cas des nombreux X qui autrefois travaillaient sans faire d’école d’application après deux ans d’école (donc bac+4) et un an de service militaire (à l’époque obligatoire pour tous). Finalement leur handicap principal de carrière n’a pas été de ne pas avoir reçu de formation spécialisée, mais surtout de ne pas faire partie des Corps de l’Etat, qui jouissaient à l’époque d’avantages de carrière aujourd’hui principalement passés aux énarques (le corps des Mines étant pratiquement le seul à avoir gardé cet avantage).
Mais évidemment il y a intérêt dans ce cas à rester dans la même société, ou à devenir entrepreneur, et surtout à ne pas vouloir se faire recruter par une grosse structure, car hors du LMD et de ses copies, les DRH d’aujourd’hui sont un peu perdus …
23 juin 2012 à 16:31
François
@tous. Il est clair que l’attractivité principale (éventuellement non avouée) de l’enseignement supérieur américain et britannique est l’apprentissage de l’anglais, l’immersion dans un monde anglo-saxon aujourd’hui dominant et l’obtention d’un diplôme reconnu hors de France (donnant accès à un puissant réseau mondial d’anciens).
Pour la petite histoire j’avais constaté en 2010 que pour les prix Nobel de physique obtenus dans le monde par des anciens pendant les 20 dernières années le lycée Saint-Louis avait un meilleur score que l’université de Cambridge – et même l’ensemble du système universitaire britannique (10% du total mondial, car deux prix obtenus à 100%) …
23 juin 2012 à 18:26
étudiant inquiet
@petit cerveau, le classement de Shanghai évalue des universités, ici le classement dit évaluer « les meilleures formations supérieures », d’où ma remarque.
Sinon, d’autres facteurs rentrent en compte dans le choix d’une université, indépendamment de la qualité de la formation :
– Frais d’inscriptions et aides financières.
– Prospectives de carrière offertes par l’université en dehors de la formation (career office, réputation de l’établissement auprès des employeurs, job fair sur le campus…)
– Qualité du campus : les campus anglo-saxons sont beaucoup plus attrayants/vivants que le style Tchernobyl des campus français où il n’y a plus rien d’ouvert après la fermeture de la BU à 18h30.
– Coût du logement du pays/ville (à mon grand dépit, je constate que les universités US qui possèdent des logements étudiants appliquent les prix du marché http://www.housing.umich.edu/billing/undergrad-rates).
– Situation géographique : en plus du coût des transports, on regarde également l’environnement économique de l’université, Grenoble est plus attractif que Valenciennes, Stanford que l’université du North Dakota). Effectivement certains prennent en compte les destination de loisir (d’où le succès de l’Espagne en Erasmus).
– En recherche SHS, le choix du directeur de thèse/mémoire est presque plus important que la qualité du labo.
Je dirais même que la qualité de la formation (au sens niveau scientifique/d’exigence) passe après tous ces critères beaucoup plus matériels et pratiques !
23 juin 2012 à 18:38
Rachel
@François, ces prix Nobel de Physique récompensaient-ils des travaux menés au lycée Saint Louis ? Peut-être un jour parlera-t-on des gens de par ce qu’ils ont fait plutôt que de les voir sous le filtre de l’école dont ils sont sortis. voir également https://rachelgliese.wordpress.com/2010/10/09/mathematiciens/
23 juin 2012 à 18:49
Gueux
Rachel a dit « Peut-être un jour parlera-t-on des gens de par ce qu’ils ont fait plutôt que de les voir sous le filtre de l’école dont ils sont sortis »
On est pas pret de voir ce jour arriver en France.
23 juin 2012 à 19:11
Marianne
l’UJF meilleur que Paris 6. A bas le classement de shanghai!
23 juin 2012 à 19:14
Marianne
@etudiant inquiet : en sciences, le choix du directeur de these est aussi beaucoup plus important que le labo, du moins en maths. En effet en maths on n’a pasx de manip, donc meme dans des petits labos il peut y avoir des mecs tres bons. Ca doit etre moins le cas en physique experimental ou yun gars tres fort ne pourra pas mener ses experiences a bien et donc se retrouvera bloque
23 juin 2012 à 19:21
Marianne
D’ailleurs, c’est pas des etoiles mais des bicornes..Rien a voir avec le guide michelin…
23 juin 2012 à 22:01
Dan- visseur kapafélix
FBLR, mouais, à mon avis c’est qu’à la sortie de leur formation très généraliste, ils sont parfaitement inaptes à la moindre insertion professionnelle et donc ils sont obligés d’aller à l’université pour apprendre un métier. C’est evidemment de l’humour noir. J’ai beaucoup travaillé avec des X; Pas tojours très sympas, mais très souvent quand même. Un point certain : ils étaient brillants, pigeaient très vite, s’adaptaient bien. mon ancien PDG était X GM. Un type très modeste, qui avait commencé comme ingénieur d’affaires et gravi tous les échelons, assez vite parce que fûté.Le lendemain de sa prise de retraite ( sans chapeau ni stock options) il commençait à donner des cours d’informatique comme bénévole à la prison de Bois d’Arcy.Et j’en ai connu pas mal ejusdem farinae. Alors, bien que je n’ai pas fait l’X j’ai beaucoup d’estime pour cette formation, d’après ceux que j’ai rencontrés dans l’industrie (ni dans le conseil ni dans la finance : c’est un autre type de personnes)
23 juin 2012 à 22:52
Petit Cerveau
Etudiant,Jako, chacun a les criteres qu’il veut pour decider qu’une formation est bonne pour lui ou pas, le doctorat math/ski a certainement de l’avenir devant lui. C’est d’ailleurs assez idiot de n’avoir pas penser a ouvrir une universite sur la cote landais assez reputee pour ces spots de surf. Ca ameliorerait aussi la qualite de vie des EC dont certains sont assez masochistes pour se cantonner sur des plateaux venteux. Mais si la qualite universitaire ne suit pas, faudra pas venir se plaindre de ne pas trop reussir par la suite.
23 juin 2012 à 23:57
Petit Cerveau
Gueux 15:58, en fait, ca va vous paraitre bizarre, mais il y a pas mal d’EC qui pense comme vous, et qui aiment bien le ski, la montagne, la mer, le grand air, etc… Donc la ou il y a une bonne qualite de vie, vous pourrez aussi trouver des bons departements et des bons encadrants. Ce n’est pas trop important pour une licence, mais plus vous avancez dans les etudes (ce qui est sans doute le cas pour les X apres leur formation a l’ecole) plus c’est important.
24 juin 2012 à 00:04
Rachel
Aie aie aie … un mythe qui s’écroule … l’école polytechnique a de gros problèmes suite à la visite de la cour des comptes … http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/22/20002-20120622ARTFIG00719-polytechnique-epingle-par-la-cour-des-comptes.php
24 juin 2012 à 00:25
François
Je rappelle que d’après d’après QS (ex-partenaire puis successeur du Times Higher Education qu’on peut difficilement accuser d’être systématiquement pro-français) Paris est la ville la plus attractive au monde pour les étudiants http://www.topuniversities.com/student-survival/student-life/what-makes-paris-best-city-world-students
en particulier pour la réputation de ses formations auprès des employeurs
» Another aspect in which the French capital excels is in the number of domestic and international employers seeking to recruit its graduates. Parisian graduates are identified as priority targets by employers both in France and all across Europe, reflecting the solid graduate skills gained through its teaching-intensive undergraduate system, and the internationally-minded nature of Parisian graduates. »
» – Qualité du campus : les campus anglo-saxons sont beaucoup plus attrayants/vivants que le style Tchernobyl des campus français où il n’y a plus rien d’ouvert après la fermeture de la BU à 18h30. »
Il y a finalement un environnement supérieur à celui de n’importe quel campus : c’est celui offert par Paris intra-muros.
24 juin 2012 à 00:37
François
@Rachel. » ces prix Nobel de Physique récompensaient-ils des travaux menés au lycée Saint Louis ? »
Dans le catéchisme selon Shanghaï, on décompte séparément le nombre de Fields/Nobel obtenu par des alumni (qui témoigne de l’attractivité et de la qualité de la formation de l’établissement) et le nombre de Fields/Nobel obtenus pour des travaux effectués dans les labos de l’établissement (qui témoigne de la qualité de sa recherche). Il n’y a pas forcément coïncidence entre les deux notions.
Si on examine le cas de la physique, il est tout à fait remarquable que les 4 Français distingués depuis une vingtaine d’années aient effectué les recherches pour lesquelles ils ont été distingués en France (ou au CERN) et non aux USA, comme une proportion très important des récipiendaires non-américains de ces distinctions.
24 juin 2012 à 10:24
Gueux
@Petit Cerveau 23:57. Cela ne me parait pas bizarre du tout, au contraire. Le cout de la vie, la possibilité de trouver du boulot ou une formation pour le conjoint, la proximité de papa-maman, etc., sont aussi des critères qui, dans les choix, pèsent souvent bien plus que la réputation du département.
24 juin 2012 à 11:00
PR27
@Gueux : vous évoquez là des critères sans charme et sans ambition, caractéristiques de ce qu’on appelle parfois – j’en ai un haut-le-coeur – les « vrais gens ».
24 juin 2012 à 13:35
Gueux
@PR27. Penser au bien être et à l’épanouissement de ses proches, aussi bien qu’au sien dans et hors travail, ne me semble pas être un manque d’ambition, au contraire.
24 juin 2012 à 14:36
PR27
@Gueux : je suis bien d’accord, c’est pourquoi je vous propose que nous cherchions le chemin hors des classements et de l’air du temps. Combien de situations vivons nous dans ce monde académique, pourtant moins faux que d’autres, où il nous semble vivre une pièce de théâtre à laquelle la majorité des participants ne croit pas.
26 juin 2012 à 08:45
François
@ Rachel . » L’école polytechnique a de gros problèmes suite à la visite de la cour des comptes … http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/22/20002-20120622ARTFIG00719-polytechnique-epingle-par-la-cour-des-comptes.php »
Rien de nouveau depuis … 1796
» La première attaque publique survient à la tribune du Conseil des Cinq-Cents, dès le début de l’an V (séance du 10 vendémiaire, 1er octobre 1796) avant même que l’Ecole ait achevé sa seconde année.
Le représentant Barailon, un médecin devenu conventionnel, prend la parole pour dénoncer le gaspillage des deniers publics par l’Ecole dite polytechnique « qu’on aurait pu appeler encyclopédique » puisqu’ « on y démontre en ce moment jusqu’aux éléments d’anatomie et de botanique ». Pléthore de professeurs, « folie de tout enseigner et de vouloir que l’on sache tout à la fois » au risque de ne donner que « des savantasses qui disserteront sur tout et ne raisonneront sur rien ». Avec la même dépense on « ferait fleurir six écoles spéciales qui seraient, à coup sûr, plus profitables à la Nation, surtout si l’on considère les frais d’impression d’un journal, de plans, de prospectus de cours etc … dont on gratifie les élèves et le public. »
http://www.sabix.org/bulletin/b8/prieur.html
27 juin 2012 à 13:27
FBLR
Je viens de lire le référé de la Cour des Comptes.
Ce qu’il faut en déduire: la Cour n’aime pas les vacataires bien payés. C’est la seule critique qui s’adresse vraiment à l’institution, puisque toutes les autres ont soit déjà été corrigée (compta analytique), soit sont du ressort du ministère.
Excusez-moi, mais je trouve cela scandaleux. Voir des hauts-fonctionnaires surpayés exiger que les contractuels (l’X embauche surtout des profs sous format contractuel: peut-être une des raisons de la très bonne qualité de son corps enseignant ?) soient sous-payés au niveau des ATER/Vacataire (ce que laisse entendre le rapport), c’est doublement scandaleux.
1) On impose, comme d’habitude la double peine aux précaires de l’enseignement supérieure: non seulement ils n’ont pas la garantie de l’emploi, mais en plus il est urgent de mal les rétribuer
2) L’X, en la matière est très très loin d’être la seule école à pratiquer cela. Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’enquête sur Science Po ou l’ENSAE, où le tarif horaire est 3 fois supérieur à celui de l’université ????
27 juin 2012 à 14:03
Jojo
@FBLR : Savez-vous de quoi vous parlez ? Je lis dans un blog qui parle de ce rapport de la CDC : « La Cour des Comptes relève une majoration de la rémunération des enseignants à temps incomplet pour 1,3 millions d’euros en 2009 alors qu’un « décret de 1986 l’interdit expressément » ».
A côté de cela, je trouve dans une fiche indiquant l’ouverture d’un poste de « Professeur Chargé de Cours d’exercice incomplet » que « Les enseignants d’exercice incomplet cumulent leur activité d’enseignement à l’École Polytechnique avec un emploi principal. »
Vous êtes sûr que c’est le bon combat ? Permettre à un DR CNRS avec PES au taux maximum (j’ai des noms) d’être surpayé au mépris de la loi ? Les précaires sont bien défendus…
27 juin 2012 à 20:26
FBLR
@Jojo
1) Oui, je sais de quoi je parle
2) L’essentiel des marges de manoeuvre servent à payer les professeurs à temps incomplet ou chargé de cours, qui ne sont pas tous des DR CNRS à PES.
D’autre part, en l’espèce, la responsabilité devrait être celle du chef dudit DR CNRS, qui, s’il trouvait le complément d’activité non-conforme avec l’activité principale (par rapport aux horaires, la rémunération), devrait l’interdire. Encore une fois, ce n’est pas à l’X que revient la faute d’après moi.
27 juin 2012 à 21:38
Jojo
Si vous savez de quoi vous parlez, alors vous nous prenez pour des billes.
* la CDC, qui doit quand même un peu connaître les textes réglementaires et ne pas tout mélanger, parle manifestement de la rémunération des enseignants d’exercice incomplet, ceux qui ont le titre de maître de conférences ou de professeur de l’Ecole polytechnique,
* d’après les textes, http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020138701 par exemple, « les enseignants d’exercice incomplet cumulent leur activité d’enseignement à l’Ecole polytechnique avec un emploi principal exercé dans le monde académique ou professionnel. »
Alors, je veux bien imaginer (avec difficulté) qu’il existe des enseignants d’exercice incomplet à l’X tellement mal payés ou précaires dans leur activité principale qu’ils aient absolument besoin du revenu fourni par l’X, je veux bien qu’on défende l’idée que l’X doit payer grassement ses intervenants à temps incomplet, mais qu’est-ce que les précaires de l’enseignement supérieur sans garantie de l’emploi viennent foutre dans cette histoire ? On parle de gens qui ont déjà un job et qui ont été surpayés dans le cadre d’un cumul. Pas de quoi faire pleurer dans les chaumières !
16 juillet 2012 à 01:46
FBLR
Oh un ancien de l’ENS Cachan vient de remporter le prix de l’EMS:
http://goo.gl/5hzZp
:-)
16 juillet 2012 à 09:17
Rachel
@FBLR, Faut-il dire « oh un ancien de l’ENS Cachan vient de remporter un prix » ou bien « oh un chargé de recherche à l’Université de Cergy-Pontoise a remporté un prix » ?
Bref le prix récompense-t-il son passage à l’ENS ou bien ses travaux à l’université ?