
On ne parle pas beaucoup de l’Iran dans la sphère universitaire en France. Pourtant là-bas, les Universités sont devenues le cœur de la révolte contre le régime des mollahs. Ce pouvoir autoritaire, via les milices paramilitaires des gardiens de la révolution, tente de mettre fin aux rassemblements et intensifie la répression. A ce jour, il est dénombré environ 250 morts, de très nombreuses arrestations (et disparitions).
Le courage des étudiants est admirable. Quelques tweets picorés hier, pour leur dire qu’on ne les oublie pas :
UNE FOULE ÉNORME rassemblée ce dimanche 30 octobre au sein de l’université libre de Téhéran, malgré la répression. « Femme, vie, liberté! », scandent les étudiants. « Homme, patrie, prospérité », répondent les étudiantes. #Iran #MahsaAmini
LE MUR DE LA PEUR est tombé en #Iran, comme en témoignent ce slogan lancé ce dimanche 30 octobre par les étudiants de l’université du Kurdistan de Sanandaj (ouest) : « La poussière et les détritus c’est toi, celui qui vaut ce ‘fuck’ c’est toi! » Leur cible ? L’ayatollah Khamenei.
LA RÉPRESSION À L’ŒUVRE des forces de sécurité contre les étudiants de l’université du Kurdistan de la ville kurde de Sanandaj, dans l’ouest de l’#Iran, ce dimanche 30 octobre. On peut entendre des tirs et une épaisse fumée noire s’élever de l’établissement. #MahsaAmini
FACE À L’INTENSIFICATION de la révolte au sein des universités en #Iran, les autorités enferment les étudiants contestataires dans leur établissement pour les arrêter plus facilement, comme ici à Eslamshahr, au sud de Téhéran, ce dimanche 30 octobre. #MahsaAmini
APRÈS LE VOILE, c’est le « maghnaeh », le hidjab recouvrant tête, oreilles et épaules, obligatoire en milieu scolaire, qui est brûlé en place publique par une étudiante de l’université islamique libre de Shiraz (sud de l’#Iran). Rien ne sera plus jamais comme avant. #MahsaAmini
QUEL SYMBOLE ! Les étudiants de l’université Hormozgan de la ville de Bandar Abbas, dans le sud de l’#Iran, ont détruit ce dimanche 30 octobre le mur de séparation entre garçons et filles de la cantine scolaire non mixte de l’établissement, 44 jours après la mort de #MahsaAmini.
CHAÎNE HUMAINE des étudiants de l’université internationale Khomeyni de Qazvin, dans le nord de l’#Iran, qui scandent « N’ayons pas peur ! N’ayons pas peur! Nous sommes tous ensemble! », ce dimanche 30 octobre face aux miliciens pro-régime bassidjis. #MahsaAmini
Admiration. Alors que les forces de répression et les Basijs ont attaqué de nombreuses universités et des dortoirs hier en #Iran, les étudiantes et les étudiants iraniens continuent aujourd’hui de manifester, pour la liberté. #MahsaAmini
RÉPRESSION DES FACS. À l’image d’autres universités à travers l’#Iran, la faculté de technologie de l’université de Téhéran a été encerclée samedi 29 octobre par les forces de sécurité pour y arrêter les étudiants contestataires et mettre fin au mouvement de protestation.
4 commentaires
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31 octobre 2022 à 21:05
Dan- visseur laïque
Je suppose que les étudiantes voilées dans les universités françaises, où elles jouissent de la liberté de s’habiller comme elles le veulent, brûlent leurs foulards, hijab,niqab…en solidarité avec les étudiantes et étudiants iraniens qui risquent leur vie.
Mais peut-être sont-elles plutôt solidaires des pasdarans, des mollahs tueurs ? chi lo sa ?
J’ai vécu six mois en Iran, avant la révolution islamiste (islamique) et le triomphe de l’obscurantisme patriarcal. Un pays merveilleux.Mon interprète, derviche, fille de derviche soufi, détestait les mollahs obscurantistes. Elle est réfugiée en France.
La gôche s’est rangée contre le shah, certes pas vraiment démocrate, et a applaudi à la « révolution » . Elle aurait mieux fait de défendre Mossadegh .
1 novembre 2022 à 11:09
Rachel
Ailleurs dans le monde ce n’est pas toujours drôle non plus. En Ukraine, il y a des frappes massives sur tout le pays. Les cibles sont ne sont pas militaires mais des infrastructures civiles vitales. Il est évident que le régime autocrate autoritaire russe veut rendre le pays invivable. L’hiver en Ukraine est long et rigoureux, comment les ukrainiens vont-ils survivre sans infrastructure pour se chauffer ?
Afghanistan :
En France, la police de la macronie fasciste a encore gazé des manifestants écologistes « Nous avions la gorge qui grattions, nous avions les yeux qui brûlions » témoigne une universitaire-députée sur BFMTV, rescapée de l’assaut d’une ZAD en construction.
1 novembre 2022 à 18:24
Nath
Besoin de liberté !
2 décembre 2022 à 13:34
Dan- visseur laïque
Dernier commentaire le 1 Novembre il y a un mois…la répression continue dans les universités et dans la rue. pas beaucoup de solidarité visible dans les facs. Ah! si c’était les palestiniennes, contre Israël (pas contre le Hamas, aussi obscurantiste que les mollahs) , alors un grand vent de solidarité embraserait les facs, mais se battre contre l’obscurantisme islamiste, cela ne fait pas recette quand la cancel culture gangrène les esprits et les cours.