La semaine passée, on avait appris que l’ESR était fortement touché par des réajustements budgétaires, avec des annulations à hauteur de 256 millions d’euros. Une partie concernait les organismes de recherche (pour 134 millions d’euros) et le reste sur le « programme formations supérieures et recherche universitaire » (lire ici). Puis, suite à une tribune publiée par Le Monde, écrite par plusieurs chercheurs prix Nobel et qui dénonçait un « suicide scientifique et industrie » (lire ici), on a appris que l’annulation de crédits a été annulée, sur fond de passe-passe budgétaire. Ces derniers jours, on apprend que les chercheurs Nobel de la tribune ont été reçu par François Hollande, qui a annoncé « qu’il renonçait aux 134 millions d’euros d’annulations de crédits prévues dans le projet de décret sur les budgets du CNRS, du CEA, de l’INRA et de l’Inria ». […] « Quand le président a découvert la tribune dans Le Monde, il a décidé en cinq minutes de revenir sur cette décision de gestion administrative qu’il ignorait, explique un conseiller. Ce ne sont pas les chercheurs en particulier mais l’image de la. France, ce qui pose un problème par rapport au discours sur la fierté nationale. […] « La décision présidentielle ne vaut cependant que pour 134 millions sur les 256 millions de coupes prévues pour l’enseignement supérieur et la recherche : 61 millions portant aussi sur la recherche (espace, énergie, environnement) restent pour l’instant annulés. Tout comme le solde touchant les universités », lire ici.
Certes les universités ne sont certainement pas une « fierté nationale », mais on pourra quand même remarquer qu’elles souffrent tout autant, sinon plus, de difficultés budgétaires. On pourra bien entendu faire remarquer que les universitaires pouvaient également écrire leur tribune pour protester, ou bien les étudiants. A ma connaissance, ils ne l’ont pas fait et d’ailleurs c’est très calme sur la toile à ce sujet. Bref les universités sont une fois de plus les dindons de la farce …
63 commentaires
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31 mai 2016 à 22:41
François
Pour l’ego souvent démesuré d’un président de la République, c’est quand même plus gratifiant de recevoir une demi-douzaine de Nobel et de Fields qu’une délégation de présidents d’universités (pratiquement inconnus des médias, et souvent élus parce que syndicalistes … une race sans doute pas très en odeur de sainteté à l’Elysée en ce moment).
Ces Nobel/Fields ont généralement une double casquette, mais le résultat des courses montre qu’ils ont plutôt défendu les organismes de recherche que les universités.
Si ça intéresse Rachel de la mettre sur le site, je peux lui envoyer la copie de la carte de visite de Cédric Villani. Le logo mis en valeur est l’ « Institut Henri Poincaré « . En tout petits caractère : IHP(CNRS/UPMC)
1 juin 2016 à 07:10
PR23
François : vous déraisonnez complètement sur les présidents d’université…très peu ont une appartenance syndicale, même dans les universités SHS.
Hollande comme Sarkozy avant lui a largement utilisé des ex-présidents comme conseillers ESR, Belloc, Berger, Mérindol. Si très peu sont connus des médias nationaux, (ce qui est plutôt une bonne chose, car le travail est immense) à part Monthubert, Salzman, Danièle Tartakowski, ils le sont en revanche assez amplement dans les régions.
Votre deuxième affirmation est également gratuite : vous y étiez dans le bureau de Hollande?
La négociation est loin d’être finie sur ce point et de toute façon, nous sommes dans l’univers des UMR et au delà des anecdotes et incidents isolés, les destins des universités et des EPST sont liés
1 juin 2016 à 09:41
Marianne
Ben sur sa page Cédric Villiani met qu’il est à Lyon 1 aussi, juste après le fait qu’il fait des maths
http://cedricvillani.org/
Après jamais vu sa carte de visite…..
1 juin 2016 à 09:53
Jojo
@Marianne : oui, et d’ailleurs, récemment sur France Inter, il a insisté pour rappeler son affiliation à l’université de Lyon.
1 juin 2016 à 10:33
François
Sur l’impact différent d’une délégation de Nobel/Fields et d’une délégation de présidents d’universités, un peu de psychologie de comptoir.
En général on admire surtout des personnes capables de réalisations inaccessibles à soi-même (artistes, écrivains, scientifiques, etc.).
Un politicien de premier plan passé par l’ENA n’aura pas la même admiration pour un président d’université (il est docteur : si j’avais voulu, je le serais aussi, il suffisait que j’y passe le temps nécessaire, j’ai réussi un concours autrement sélectif …; il s’est fait élire : moi aussi, et à un poste plus important, etc.) que pour un grand artiste, écrivain, scientifique reconnu au niveau mondial (jamais je n’aurais été capable de faire la même chose).
La manœuvre qui consistait à envoyer une délégation de Nobel/Fields défendre le budget de la recherche était donc excellente sur le plan de l’impact prévisible sur le président. Mais il aurait fallu élargir la délégation à quelques présidents d’universités pour que ces dernières ne soient pas oubliées (pourquoi les Nobel/Fields ne l’ont-il pas fait ?)
1 juin 2016 à 10:46
PR23
Sur le plan statutaire, Villani est un pur universitaire : ENS, agreg de math, PU à l’ENS puis à Lyon1. Il est « classe exceptionnelle » ce qui est normal vu son parcours scientifique mais qui implique qu’il a été promu soit par son CNU (26) soit en local par son établissement.
Pas mal de présidents, sans avoir son aura, sont des pointures dans leur discipline. Je pense par exemple à Pierre Lévêque, qui fut un très grand historien de l’Antiquité et président de l’université de Besançon. Et si tous ne sont pas de ce niveau, beaucoup ont réalisé des carrières marquantes.
Il est vrai qu’on assiste depuis quelques temps à l’élection de « gestionnaires », moins reconnus scientifiquement – signe des temps – Le mode d’élection, désormais quasiment par suffrage direct, a remplacé l’élection par les 3 conseils, qui favorisait des présidents du type Lévêque.
1 juin 2016 à 10:58
jako
@Rachel: faut se rendre à l’évidence. Quelle est la priorité de la Nation? Quel est l’enjeu national qui mérite toute l’attention des plus hauts représentants de l’Etat?? Ben l’Euro 2016 et la non-sélection de Benzéma!…
1 juin 2016 à 11:45
Jojo
@PR23 : « Pas mal de présidents, sans avoir son aura, sont des pointures dans leur discipline. » Ca s’est bien perdu. Pour rester dans les maths, Mérindol et Monthubert…
1 juin 2016 à 12:49
Damien
@PR23
« Villani est un pur universitaire : ENS, agreg de math, PU à l’ENS puis à Lyon1 »
Il faudra qu’on m’explique ce que veut dire « pur universitaire » dans ce cadre (ENS, PU à l’ENS…) ! C’est quoi, un universitaire « pas pur » ? C’est par opposition à un CR passant PU ?
1 juin 2016 à 14:20
Marianne
Bah il a qd même fait une grande partie de sa carrière à l’ENS Lyon…J’appelle pas ca un pur universitaire. Il est arrivé à Lyon 1 juste avant d’avoir la médaille fields….
1 juin 2016 à 14:21
Marianne
Plutot un pur normalien, caiman, ENS Lyon et médaille fields….
1 juin 2016 à 14:52
Helios
Villani est un pur « lui-même », il a vraisemblement construit sa culture mathématique tout seul à 99% (et avec des livres) disons jusqu’au niveau de la thèse. Les endroits par où il est passé sont donc anecdotiques.
1 juin 2016 à 15:19
Damien
Vous voulez dire que ce n’est pas grâce à nos géniales CPGE et à notre non moins géniale rue d’Ulm qu’on est les meilleurs du monde (ou presque) en nombre de médailles Fields ? Zut alors, mon argument sur le coût des études par médailles Fields s’effondre !
(blague à part, parfois ce qui compte est moins le contenu de la formation que son contenant, c’est-à-dire la culture ambiante et les opportunités offertes pour se construire…)
1 juin 2016 à 16:05
Poutine4ever
« Les mesures qui viennent d’être prises s’apparentent à un suicide scientifique et industriel. »
Un peu de décence tout de même ! Quand on sait que le budget du CEA (c’est un exemple) est de 4.1 mds d’euros par an, chouiner pour 135 millions d’euros qui n’auront globalement aucune conséquence sur le devenir des personnels. J’avoue ne pas bien voir où se situe le suicide industriel si on rogne un peu les recherches de M. Jouzel.
1 juin 2016 à 16:53
FUBAR
@Damien: grâce à Ulm sans doute pas, mais manifestement grâce à l’ENS Lyon!
1 juin 2016 à 19:03
Rachel
@François, j’imagine très bien la carte de visite. Cela me rappelle un billet ancien que j’avais fait : il était constaté que les médaillés Fields provenaient des CPGE les plus prestigieuses, et pas un seul avait été formé à la fac. Bien entendu, il était conclu que le système CPGE était bien meilleur que celui de l’université. Le compte rendu en question oubliait juste deux choses : (1) Que les CPGE – GE étaient sélectives : quand on recrute les meilleurs élèves, on peut raisonnablement penser qu’à la sortie ils sont bons aussi. (2) Il n’est pas inutile de faire remarquer que la grande majorité des médaillés sont en poste à l’université, professeurs ou directeurs de recherche. Peut-être que l’université y est aussi pour quelque chose quand on parle de médaille qui récompense un travail de recherche ?
Comme François, je m’étonne que les Médaillés n’aient pas pensé à associer des représentants des universités. Je trouve ça peu délicat.
1 juin 2016 à 19:04
Helios
Moi je suis passé par l’ENS Ulm, mais c’était uniquement pour recevoir la paye.
1 juin 2016 à 19:20
FUBAR
Et moi par Lyon (ci-devant Fontenay-Cloud) pour les mêmes raisons… ce qui n’est sans doute pas à mettre au crédit de ces deux vénérables institutions, si on y réfléchit bien.
1 juin 2016 à 19:21
Jojo
@Helios : vous voulez dire l’ENS alors ? :-p
2 juin 2016 à 02:27
Tout schuss
@Poutine4ever : il me semble malhonnête de comparer les coupes de crédits au budget total d’un organisme qui est à 90% bouffé par les salaires, si je ne m’abuse. Ce serait plutôt à comparer aux programmes de financements sur projet de ces organismes, par exemple.
D’ailleurs une question : l’ANR est-elle concernée par ces coupes et si oui, à quelle hauteur ?
2 juin 2016 à 15:14
Poutine4ever
@Tout schuss, au CEA ce sont les grands équipements qui coûtent cher et non pas les salaires.
Je vous fait un calcul rapide : 15000 salariés x salaire moyen de 3500 euros/mois x 2 (charges très très chargées etc) = 1 Md par an.
Reste 3 Md, si la dedans (et on peut dire la même chose de l’INRA pour faire œcuménique), il n’y a pas des économies faisables, je n’y comprends rien.
Ce qui a joué c’est la caisse de résonance médiatique. Vous EC acceptez depuis trop longtemps d’être maltraité et vous avez un pouvoir de nuisance faible, les politiques le savent bien
2 juin 2016 à 21:08
Gueux
@Poutine: Les EC n’ont pas un pouvoir de nuisance si faible que ça. Mais, ayant généralement été de bons élèves faisant bien ce que leur maîtresse demandait, ils ont une mentalité qui les inhibe quant aux options envisageables pour arriver à leurs fins.
3 juin 2016 à 09:15
FBLR
@Helios
Villani est un des plus fervents défenseurs du système CPGE auquel il estime devoir beaucoup (selon ses propres propos). Je dois avouer que j’avais été très surpris en lisant ça…
(après il n’a pas fait une petite CPGE de province non plus et donc il faut pondérer son discours…)
3 juin 2016 à 09:23
FBLR
@Rachel
En maths, sincèrement, la fac n’est pour pas grand chose dans la réussite. A part nous saouler pour les inscriptions, l’interaction avec elles étaient très limités. Et comme beaucoup de labos/lieux de séminaires se trouvent hors les murs des facultés, je pense notamment aux ENS, Chevaleret, institut en tout genre (IHP, IHES, etc.)
Donc la position de Villani est assez compréhensible. En revanche pour les autres nobels, je ne sais pas comment cela marche dans leurs domaines, mais je pensais que les échanges avec les universités étaient bien plus fréquents.
Prenez Tirole, il a beau venir du système CPGE, il est un ardent défenseur des universités. Certes il aimerait qu’elles soient sacrément réformées (c’est peu de le dire, il peut être encore plus clair en privé…), mais ça ne l’empêche pas de les avoir toujours en tête dans le système global ESR.
3 juin 2016 à 09:26
jako
@ Gueux: « Les EC n’ont pas un pouvoir de nuisance si faible que ça ». Ben tout est relatif: par rapport aux taxis ou aux routiers… Deux trois chaises empilées en guise de révolution, ça doit bien les faire rigoler…. :) Et on peut se demander si le français moyen a la moindre idée de ce que peuvent être les problèmes de l’Université qui justifient quelque mobilisation que ce soit…
3 juin 2016 à 09:30
FBLR
@Gueux
Les EC ont au contraire beaucoup de pouvoir de nuisance, le blocage des examens/concours en étant un.
Le vrai souci c’est qu’on revient toujours au point de départ: les EC ne sont pas d’accord sur ce à quoi doit ressembler l’ESR et sont, au total, assez individualistes, du coup, pas de cohésion/action forte dans la durée.
3 juin 2016 à 09:32
FBLR
@Jako
Bloquez les années universitaires, les concours administratifs et le Bac pendant 1 an. On en reparle sur le pouvoir de nuisance.
Je vous garantis que le problème est l’absence de cohésion et d’accord entre EC plutôt que de pouvoir de nuisance.
3 juin 2016 à 10:30
Gueux
@Jako: FBLR vous a bien répondu sur ce que j’entendais par pouvoir de nuisance. Il est certes indirect, via les étudiants, mais réel.
@FLBR: C’est vrai que les EC ne sont jamais d’accord sur rien. Comme a dit à peu près je ne sais plus qui, coordonner des EC c’est comme vouloir coordonner un troupeau de chats.
3 juin 2016 à 10:33
FUBAR
@Gueux: la seule façon de nuire est la rétention des notes (hors achat de fumier en gros et location de tracteurs), couplée à l’arrêt total de toute tâche administrative. Mais là vous vous heurtez à tous ceux qui pensent aux pôvres petits étudiants orphelins de leur relevé de note.
@FBLR: comment diable comptez-vous bloquer le bac??
3 juin 2016 à 10:37
Gueux
@FUBAR: « Mais là vous vous heurtez à tous ceux qui pensent aux pôvres petits étudiants orphelins de leur relevé de note. »
C’est bien ce à quoi je pensais en insinuant que les EC étaient des fayots.
3 juin 2016 à 10:43
FUBAR
@Gueux: des fayots, je suis bien d’accord.
Ce qui me fait rire c’est de lire un peut partout des articles ou des commentaires sur le grand plan des LR pour l’université, comme si il allait un jour se passer autre chose dans l’histoire de l’université française que ce qui se passe aujourd’hui. N’ayez crainte, rentrez chez vous: il ne se passera rien.
3 juin 2016 à 12:45
jako
@FBLR : « les EC ne sont pas d’accord sur ce à quoi doit ressembler l’ESR et sont, au total, assez individualistes » : en même temps comment s’en étonner ? Tout est fait pour !! Quand on vous demande de publier plus pour briller davantage, d’être ultravisible (syndrome Nabilla…) et d’être en toutes circonstances meilleur que les autres, certes ça peut profiter au labo, à l’Université ou à l’institution, mais tout cela demeure malgré tout des expériences très individuelles. Et même quand un article est signé par 5, 7, 10 personnes, le premier nom qui apparaît, ce n’est pas la même chose que le dernier. D’ailleurs c’est Trucmuch et al., et non pas Al. et Trucmuch…
https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2002-1-page-72.htm
3 juin 2016 à 13:01
Damien
@FBLR
« Bloquez les années universitaires, les concours administratifs et le Bac pendant 1 an. On en reparle sur le pouvoir de nuisance. »
Comparons :
CPGE : menace d’une grève => le ministre recule
Fac : bloquez tout (y compris des choses que vous ne pouvez pas bloquer*) pendant un an et on en reparle
Le pouvoir de nuisance, ce n’est pas seulement quand tu peux foutre la m…., c’est quand la simple menace que tu puisses le faire fait frémir les autres.
Et le fait est que si les EC disent « on va bloquer les examens », pour la plupart des gens (et en particulier les décideurs) la réponse est « ça m’en touche une sans bouger l’autre ».
(*) bloquer les concours administratifs ? Comment ? Je ne crois pas que seuls les EC s’en occupent, s’ils s’en occupent tout court…
Quant à bloquer le bac, je doute que cela marche : 1) d’une part, les ECs n’ont effectivement aucun intérêt dans les jurys de bac 2) d’autre part, s’il est impossible de réquisitionner des ECs pour le faire (et si ça se trouve c’est possible), je suis prêt à parier qu’on laissera aux recteurs la possibilité d’accorder des dérogations si aucun EC ne se présente.
Reste le fait de bloquer l’année universitaire, donc de mettre dans une m…. noire les étudiants. Peut-être efficace par le nombre (même si je reste sceptique, ça va surtout faire fuir les étudiants qui le pourront), mais les étudiants restent le groupe le moins important (relativement à l’effectif) de l’enseignement supérieur.
3 juin 2016 à 13:33
Poutine4ever
@bcp de monde. Puis-je me risquer à une interprétation psychologisante ?
Beaucoup d’EC sont de « purs » universitaires, on les a tellement bassinés avec la supériorité du système GE et en plus un brin conscients que la pratique du « candidat local » est assez « hum hum » qu’ils n’osent pas relever le nez et gueuler vraiment un bon coup.
Quant au blocage, il me semble qu’en 68, des mesures de délestage et d’attribution de diplômes à la mode « cadeau surprise » ont été fréquemment pratiquées.
3 juin 2016 à 20:23
Gueux
@Damien: « ça va surtout faire fuir les étudiants qui le pourront »
La grande majorité des étudiants en capacité de fuir ne l’ont ils pas déjà fait depuis longtemps ?
3 juin 2016 à 22:06
FBLR
@Damien
Votre réponse illustre la mienne.
Les GE s’en sortent car elles ont du réseau, via les anciens élèves.
« Les concours administratifs » => « des concours […] » (désolé)
Pour le bac je pensais que tout le monde ici savait cela:
« Les jurys sont présidés par un professeur des universités ou un maître de conférences nommé par le recteur sur proposition des présidents d’université. »
(Extrait de l’Article D334-21 du Code de l’éducation)
4 juin 2016 à 10:42
theobroma
@ FBLR : oui, sauf qu’en cas d’absence de l’EC (ce qui arrive souvent), il est juste remplacé au pied levé par un professeur de lycée membre du jury (qui d’ailleurs touche pour cette fonction une prime que l’EC ne touche jamais). Du coup le pouvoir de nuisance est limité.
4 juin 2016 à 12:22
FBLR
@theobroma
Aucun moyen de bloquer la procédure ?
(Genre un retrait au dernier moment après un gros investissement + passage au tribunal administratif pour contester l’absence d’EC ? )
4 juin 2016 à 14:09
FUBAR
@FBLR: je confirme ce que dit theobroma, dans les faits beaucoup de jurys de bac se passent totalement de la présence d’EC, à telle enseigne que quand j’y assiste les profs de bahut sont totalement estomaqués que je sois là (ils prennent souvent notre absence pour un manque d’intérêt total, mais se ravisent généralement en apprenant que nous ne touchons pas un centime pour être là). Donc oui les jurys de bac peuvent parfaitement se passer sans l’ombre d’un EC. Il va falloir investir dans le véhicule agricole.
4 juin 2016 à 14:21
Gueux
@FBLR: Je confirme aussi. J’ajoute que non seulement on ne touche rien pour participer au jury de bac, mais que les frais de déplacement, qui peuvent être significatifs dans certains cas, ne sont pas remboursés.
4 juin 2016 à 18:33
henri IV
le rectorat m’a tjs remboursé les frais de dép, mais faut voir la bobine des collègues de lycée qd on leur dit qu’on touche rien d’autre, ça vaut presque la perte de temps (je déconne), au moins on sait comment le bac est donné à tous ceux qui étaient présents à l’exam, ou presque. Pour ma part, je n’y vais plus (10 jurys de bac en 20 ans).
Sinon, d’accord avec Fubar, faut convaincre les marchands de matériels agricoles d’investir chez nous! je sais en conduire!
4 juin 2016 à 18:44
FBLR
@Fubar
J’envisageais une « grève du zele »: il faudrait sans doute l’aide de quelques collègues juristes…
4 juin 2016 à 19:00
Gueux
@henri IV: Good for you. Moi j’attend toujours les remboursements (j’ai pourtant bien fait la paperasse ad hoc).
@FBLR: Pas besoin de juriste pour savoir quoi/comment faire. Il suffit d’appliquer les règlements à la lettre. Comme ils sont soit contradictoires soit impossibles à appliquer, on fait péter la machine sans rien faire d’illégal. En fait, la machine tourne justement parce qu’on ne suit pas les règles à 100%.
4 juin 2016 à 20:40
FUBAR
Bon, je propose qu’on transforme officiellement Gaïa en atelier grève. Pour le moment deux écoles se dessinent (si on fait exception de ceux qui, convaincus que rien ne changera jamais, décident d’attendre patiemment l’âge de la retraite): la méthode qui consiste à saboter insidieusement en ergotant ad nauseam sur des points de règlement, et la méthode champêtre qui nécessite, je le reconnais, une mise de fonds initiale un peu élevée, mais qui n’est pas sans charme. Evidemment toute combinaison des deux méthodes dans des proportions variable peut être envisagée.
4 juin 2016 à 21:01
FBLR
@Gueux
Oui, c’est l’idée de grève du zêle que j’ai en tête.
Pour l’anecdote j’avais déjà proposé ça entre 2002-2003 à mon époque cachanaise. Amusant de voir à quel point il était impossible d’unifier les vues même d’un tout petit groupe d’EC ou aspirants EC…
La rebellion type Science en Marche ou SLU sont vouées à l’échec et vus par les politiques comme un moyen d’acheter les rebelles. En gros ces mouvements ne servent que les porte-voix.
4 juin 2016 à 22:42
Rachel
Mais pourquoi les universitaires président-ils le jury du Bac ? Parce que le bac est le premier grade universitaire ? Et si les universitaires font grève à ce jury, ils prennent le risque qu’en représailles on supprime ce label « premier grade universitaire », et là, horreur malheur, les étudiants ne pourraient plus être admis de droit dans une licence de leur choix !
@Fubar, je n’ai pas bien compris vos deux écoles de pensée, mais c’est pas grave car je crois que je vais choisir l’option patience-retraite.
5 juin 2016 à 08:08
FUBAR
@Rachel: sur cette question des jurys de bac, l’université ne risque rien du tout à ne plus envoyer du tout d’EC. Tout le monde s’en cogne. La deuxième école c’est l’école « fumier/tracteur »… ça ne vous amuserait pas de conduire un tracteur?
5 juin 2016 à 08:36
Astronaute en transit
En fait c’est amusant, ce à quoi on assiste, c’est un énième soi-disant service public qui, par refus de travail, démontre une fois de plus l’inanité de prétendre qu’il serve le public.
D’accord avec vous: probablement seuls l’absence de notations, d’examens, et d’attribution de diplômes démontrera votre « pouvoir de nuisance »… encore que comme certains de vos collègues (devant lesquels, pardon de le dire, vous avez tendance à vous coucher) disent qu’au cntraire il faut donner massivement les diplômes pour récompenser les grévistes et les nuit debout, il n’y a manifestement pas consensus entre vous, ô fonctionnaires de l’enseignement supérieur et recherche français!
Après avoir démontré votre « pouvoir de nuisance », pensez vous vraiment que les contribuables vont encore mettre la main à la poche pour vous attribuer les sommes que vous réclamez. Ou dites nous plutôt, du haut de votre intelligence vérifiée par concours de la fonction publique et validation du comité Théodule qu’est la CNU (autrement plus importants que des diplômes disciplinaires) quels autres secteurs du « service public », il faudrait deshabiller pour que vous, pauvres victimes, soyez contentés?
J’entends déjà: la défense! la police et la justice! Et puis: « yaka-augmenter-les-impots-faire-payer-les-riches-Piketty-l’a-dit ».
D’accord aussi pour constater, après avoir fait le tour de la question, qu’entre vous EC vous n’êtes effectivement d’accord sur rien, hormis, et c’est quand même beaucoup, que vous voulez êtres payés et dépendre de l’Etat (comme l’ex maire de Tulle, que vous n’aimez pas trop mais à qui vous tendez quand même la sébille, après tout « c’est l’Etat qui paie », et bien sur, l’Etat n’est qu’une abstraction qui a le pouvoir d’excréer de la thune quand vous en demandez… comme quoi être agrégés est vraiment un symbole de haute intelligence!).
J’ai honnêtement du mal à voir comment, un jour, vous vous extirperez du trou de contradictions ou vous vous êtes vous même creusés. Certains, c’est vrai, creusaient plus vite que vous pour vous enfoncer, mais le problème c’est que, les raisonnables parmi vous auraient mieux fait de vous révolter (et de vous imposer) bien plus tôt, au lieu de laissez faire voire de suivre le mouvement. Vous êtes au fond d’un trou sur lequel vos collègues et certains d’entre vous travaillent activement depuis quarante ans. C’est difficile à rattraper. Votre grève des notes et des diplômes rappellera peut-être votre existence aux autres catégories (qui se trouvent dans leurs propres trous, voisins du vôtre) mais, pardon de gacher votre dimanche, je me demande si ce moyen là (une défaillance de plus de la part de soi-disants « serviteurs du public ») vous obtiendra la main secourable que vous réclamez.
C’est une chose que de prétendre servir l’Etat ou le bien commun. C’est une autre chose que de le racketter, même pour une « noble cause », sutout au moment où coupures d’électricité, suspensions des services de transports et d’approvisionnement en énergie, bien de consommations et tutti quanti, opérés dans un supposé « état d’urgence » démontrent une fois de plus la nudité de votre cher Etat.
S’il vous reste du dindon, mettez le vite sur le feu à cuire avec les légumes qui restent. ça ne durera pas!
5 juin 2016 à 09:25
FUBAR
@Astronaute: des fois je me demande si vous nous lisez vraiment. Car si vous le faisiez vous constateriez que depuis quelque temps, en tout cas ici même, on se bat plutôt pour la sélection à l’université et la fin des missions contradictoires. Pour le reste je vous laisse troller tant que vous voulez, l’énormité de ce que vous dites tiens plus de la vitupération que de l’argumentation et je vous sens tellement déconnecté des réalités universitaires française qu’il est inutile de reprendre point par point.
5 juin 2016 à 10:25
Astronaute en transit
@ Fubar: l’aspect vitupération de mon billet de m’échappe pas, quoiqu’il ne me semble pas être au coeur du problème. Même si vous le prenez pour vous, je ne pense pas vraiment être dans la démarche d’un troll, même s’il est vrai que comme je ne fais plus vraiment partie de votre communauté professionnelle, vous pouvez penser qu’un outsider ne peut qu’être de cette nature.
J’ai bien enregistré certaines interventions, effectivement en faveur de la « sélection à l’université et la fin des missions contradictoires ». Sur cela, permettez moi de vous poser une question: où est votre influence? Car c’est bien là que la bât blesse à mes yeux. C’est peut-être un point que j’ai souligné, le fait que vos voix sont trop faibles, et souvent contredites par vos collègues, qui fait que vos propositions ne sont guère en mesure d’effectuer non seulement le changement structurel et fonctionnel, et surtout, culturel, qui s’imposerait dans toutes vos institutions pour aller dans la direction que vous souhaitez. Cela, c’est frustrant, et je crois que c’est bien le rappel de cela qui vous a agacée, autant que mes « vitupérations ».
Le fait est qu’en général, j’apprécie plutôt vos prises de position. Si vous vous êtes sentie personnellement visée par mes dernières remarques, je vous en fais mes excuses devant tout le monde.
Pourtant, n’ai-je pas indiqué un vrai dilemme? Pour convaincre le grand public, aussi bien que les autorités politiques, que vos propositions sont importantes, quelle doit être la démarche des universitaires qui se pensent aussi en agents publics? Les circonstances actuelles sont ce qu’elles sont, je veux bien croire que vous personnellement et certains de vos collègues partageant ces vues n’ont pas voulu cela… d’autres, malgré tout, sont les auteurs des politiques et démarches que vous décriez, et vous n’avez pas pu les en empêcher, et ce n’est pas être « déconnecté des réalités universitaires françaises » que d’effectuer ce constat. Si vous avez la patience de vraiment me reprendre point par point en estimant que ce que j’observe est simplement faux, je vous écoute (et je ne crois pas être le seul en société à penser ainsi, même si, au niveau de ce groupe de discussion, je me sais effectivement en minorité).
Je suis le premier désolé que vous estimiez que votre parole en tant qu’universitaires est dévalorisée, dans le sens qu’on ne lui prête pas attention. Regardez le pays, et dîtes moi quelle parole, de quels agents, corporations, ordres, professions, ne l’est pas! Nous vivons dans un état de pessimisme et de défaitisme et de cynisme, on peut le regretter, mais cela n’est que le résultat de vraies crises, et de vraies incapacités, jusqu’ici, à les résoudre (et je reviens ici sur mon propos de comportements et de désirs contradictoires, on n’échappera pas à un bilan, même pénible à faire).
Nous discutons ici d’enjeux publics. Même si nous ne sommes pas d’accord, et en particulier, nous avons des différences culturelles étendues sur le rôle et la place des acteurs publics et privés, il ne me semble pas nécessaire qu’on doive exiger que seuls des experts dûment membres des institutions décriées, et donc supposés mieux les connaître de l’intérieur, aient voix dans la discussion. J’assume aussi la brutalité de mon ton qui tient d’une exaspération aussi légitime que la vôtre, et d’une frustration que vous pourriez mieux comprendre si vous aviez, de votre côté, l’expérience de mon propre parcours professionnel au sein de vos institutions. Vous vous en êtes mieux sortie que moi, et cela tient peut-être à vos mérites, et pourtant vous êtes bien capable de dire ce qui cloche (et parfois de façon aussi déjantée et icnonoclaste que moi).
En somme, malgré les perspectives qui nous séparent, nous sommes, à nos façons respectives, des dindons de la farce. J’espère que ma façon bien à moi de le regretter ne vous fera plus penser que je comprends pas la vôtre.
5 juin 2016 à 20:25
Rachel
Ici j’ai quand même l’impression qu’une grande diversité d’opinion vient s’exprimer, et je crois que nous avons souvent des échanges intéressants, même s’ils sont contradictoires. Je peux affirmer que l’astronaute n’est pas un « troll », même s’il est fort sévère sur le système (et en dehors de celui-ci à présent). Mais avouons que nous autre EC, nous disons aussi des choses fort peu gratifiantes sur l’université – ses dysfonctionnements sont quand même l’essentiel de nos discussion.
@Fubar, d’accord, je prendrai l’option « tracteur » aussi (mais ça rapporte bien en ECTS ?)
5 juin 2016 à 21:19
Astronaute en transit
Comme geste de bonne volonté, je veux bien contribuer au camion à pizza… si vous voulez bien en faire une au gorgonzola, c’est ma préférée (et contribue sans doute à ma causticité, hahaha!)
6 juin 2016 à 14:29
FUBAR
Cher Astronaute, fumons donc le calumet de la paix. je ne vous en veut nullement de ne pas épouser sans réserve mes idées sur l’ESR, mais j’ai besoin d’un peu de temps pour vous répondre en détail (et là je marne comme une pauvresse).
11 juin 2016 à 01:29
jako
Voilà le genre d’info qui à lui seul justifierait la sélection à l’Université:
Rémunération à la « performance » dans l’Université française…non mais ils vivent sur quelle planète ces mecs ???… Tiens si on rémunérait nos politiques à la performance ça fait belle lurette qu’ils seraient sur les trottoirs à faire la manche….
@ Astronaute: » quels autres secteurs du « service public », il faudrait deshabiller pour que vous, pauvres victimes, soyez contentés? »
Pas besoin de déshabiller d’autres « services publics » :
« Si l’UEFA fera de gros profits, c’est parce qu’elle ne paiera pas d’impôt et que la plus grosse partie de la facture de l’Euro 2016, liée à la construction et la rénovation des stades, est réglée par des acteurs privés et publics. Sur un montant global de 1,7 milliard d’euros, l’État et les collectivités locales apportent environ 600 millions. Une somme payée par les contribuables français, dont l’UEFA pourrait s’acquitter sans nuire à la profitabilité de sa compétition.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/03/12/2302652-uefa-2-milliards-de-chiffre-d-affaires.html
Il est bien connu que l’UEFA est un « service public » des plus vitaux…
http://www.lemonde.fr/euro-2016/video/2016/06/08/a-qui-profite-l-euro-de-football_4942504_4524739.html
A n’en pas douter Dan nous expliquera que les 600 millions payés par le contribuable pour utiliser des visseurs dans les stades, c’est mieux que de financer des doctorats sur la poésie sanscrite ou le passif en tagalog… Ou bien ce méga-projet de Bouygues Vinci (comme par hasard…) qui va engloutir 1,6 milliards d’euros et siphonner les caisses publiques :
« les deux géants français du BTP Bouygues et Vinci ont été retenus pour construire la Nouvelle Route du Littoral (NRL), un énorme projet visant à remplacer l’ancienne route du littoral, qui a été préféré à des solutions plus écologiques, notamment un projet basé sur le tram-train. Avec un budget faramineux d’au moins 1,6 milliard d’euros pour seulement 12 kilomètres et demi de route. Un chantier d’une telle ampleur va porter atteinte à la riche biodiversité de l’île et siphonner les caisses publiques. Au scandale écologique s’ajoute désormais un scandale financier, avec l’ouverture d’une enquête pour corruption ».
http://multinationales.org/Le-megaprojet-routier-de-Bouygues-et-Vinci-a-La-Reunion-du-scandale
Mais bon on va pas chipoter. Tant que la route la plus chère du monde fait bosser des visseurs plutôt que des sanscritistes…
13 juin 2016 à 08:30
jako
« Thierry Mandon promet, pour les prochains jours, un « test de cadrage » qui « détaillera les modalités de mise en place du contrôle continu intégral.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/04/26/rattrapage-ou-controle-continu-les-universites-veulent-choisir_4909114_4401467.html#ktcHYEop6EEveaWR.99
L’autonomie des Universités dans toute sa splendeur (et décadence….)
13 juin 2016 à 09:07
FUBAR
@Jako: quelle farce! Demain je vais aller surveiller un rattrapage pendant trois heures. J’ai passé une heure à pondre un sujet (ou plutôt trois sujets au choix) et je vais donc faire 1h de transport sans même savoir combien d’étudiants parmi ceux qui ont foiré le contrôle continu, vont daigner venir, car même avec une moyenne à 6/20 à mon cours, la magie de la compensation fait qu’ils préféreront massivement rester chez eux. Ceux qui ont 2 préfèrent en général repasser l’EC l’année suivante. Il y a donc fort à parier que j’aurai fait tout ça pour rien et gâché du papier en pure perte (tué des arbres, des bébés phoques, etc…).
13 juin 2016 à 11:43
Astronaute en transit
@ Jako: ce n’est pas sur cette question de football que nous serons en désaccord. Pour moi la tenue même de cette compétition est une absurdité, du pain et des jeux de cirque offerts à la plèbe pour qu’elle laisse l’élite fonctionnaire du pays tranquille dans ses petits souliers…
Cela dit, cela n’enlève rien au fait que de l’argent public est aussi gaspillé dans le fonctionnement même de l’Etat, irréformable et statutairement protégé, et c’est pour cela que les plaintes de certains agents qui s’estiment négligés dans leurs parts de gateau sont en fait de plus en plus surréalistes, comme l’hopital se moquant de la charité.
13 juin 2016 à 11:45
Astronaute en transit
@ Fubar: je commisère avec vous sur les arbres et bébés phoques. On devrait se faire une bonne pizza pour se remonter le moral!
13 juin 2016 à 14:15
FUBAR
@Astronaute: je veux bien partager une pizza avec vous mais il va falloir arrêter de dire que tous les EC sont uniquement concernés par la défense de leur privilège ou de leur part de gâteau.
13 juin 2016 à 16:37
jako
@Astronaute: donc en gros votre idéal c’est ça:
http://www.univ-ubs.fr/recrutement-contractuels-lru-491422.kjsp?RH=SIT_RH
Le monde dont vous rêvez (la Kleenexitude généralisée….) existe donc bel et bien dans l’Université française… et que ça s’appelle des « contrats LRU » en dit long…
13 juin 2016 à 17:10
FUBAR
@jako: le rêve! je remarque que dans ces mirifiques offres d’emploi et contrairement à ce qui se pratique dans le reste du monde, aucune fourchette de salaire n’est indiquée: signez là, et ne posez pas de question.
14 juin 2016 à 09:08
FUBAR
Update en direct: sur la vingtaine d’étudiants qui auraient dû venir en rattrapage, il n’y en a que deux + une que je n’ai jamais vu de ma vie mais à qui un collègue trop sympa a dit qu’elle n’avait qu’à se présenter au rattrapage pour avoir une note. Là, telle que vous me voyez, j’exude l’amour par tous les pores de ma peau.
15 juin 2016 à 14:45
Astronaute en transit
@ Jako: je ne sais pas si c’est « mon idéal », mais au premier abord ça semble clair. Évidemment, comme j’en ai fait l’expérience, il se peut aussi très bien que ces annonces soient bidons et les postes déjà pourvus en interne, la compétition étant faussée dès le départ. Là, on parle plus de malhonnêteté que d’idéal, qui plus est, pratiquée par des agents eux-mêmes protégés, alors ça me parait être une raison supplémentaire de juger sévèrement ce système.
@ Fubar: je peux mettre mes idées dans ma poche le temps d’une pizza. De toutes façons, vous connaissez déjà bien mes opinions! … et avec votre nouvelle mésaventure en rattrappage, il me semble que cela vous remonterait le moral!