Le grand jury du PIA a stoppé deux des IDEX (Toulouse et Sorbonne Paris cité), et il en aura mis trois autres en période probatoire. Ces derniers sont tous franciliens, ce qui montre bien combien les regroupements et intégrations sont difficiles en cette région à très forte densité d’universités, de grandes écoles et d’organismes de recherche. On notera enfin que les trois IDEX qui ont été confirmés correspondent à des sites qui ont fusionné récemment leurs universités. Dans ces derniers cas, on n’a toutefois aucune information sur l’avancement de l’intégration des grandes écoles et des organismes de recherche. Le grand jury IDEX est muet sur ce thème.
On a discuté récemment de l’IDEX de Toulouse (lire ici). La voie fédérale qui a été choisie sur ce site semble avoir été la raison majeure de l’arrêt du projet. Dans le cas de Sorbonne Paris Cité (SPC), la non fusion des quatre universités (Paris 3, Paris 5, Paris 7 et Paris 13) est donnée également comme étant la cause de l’échec. « Le jury a considéré que la fusion des universités était un préalable absolu pour la crédibilité de l’Idex, et donc pour sa poursuite » (source ici). C’est pourquoi Jean-Yves Mérindol, actuel président de la COMUE SPC milite pour une fusion rapide, dont les discussions ne devaient débuter qu’en 2018. Là encore, il ne semble pas que l’intégration des autres membres de SPC (IPGP, Science Po, EHESP, Inalco et organismes de recherche) soit réellement commentée. Sont-ils engagés dans une intégration dans SPC ? On n’arrive pas non plus forcément à bien comprendre la logique de ces regroupements, fortement orientés vers les secteurs santé-médecine et LSHS. Je trouve que l’ensemble est un peu déséquilibré en termes de puissance relative de chacun des secteurs. Enfin bref, ces questions ne se posent plus trop étant donné que c’est KleeneX pour SPC …
En ce qui concerne l’Université Paris-Saclay, condamnée à une période probatoire, « les réalisations sont encore trop limitées et/ou dont les transformations ont été jugées trop lentes ou trop peu structurantes pour l’avenir » (source ici). Il est vrai que c’est compliqué aussi sur ce site, notamment avec l’éternelle concurrence entre grandes écoles et universités (sur fond de concurrence entre ministères de tutelle). Certains y défendent une coopération renforcée entre écoles d’ingénieurs (dont les plus prestigieuses), en marge des universités, et en incluant d’autres écoles que celles du projet UPS. On ne peut pas dire que ce soit très favorable à une université intégrée … Bernard Attali, auteur récent d’un rapport sur la rénovation de l’X, est manifestement en ordre de bataille sur ce projet d’un pôle d’excellence autour de l’X, en marge du projet Université Paris-Saclay : « il est urgent d’attendre ! Avec à la clef une lourde menace : au pied de la lettre parler « d’intégration » c’est afficher que demain les grandes écoles comme l’X devraient se fondre dans la masse des 70.000 étudiants de Saclay ! Comme cela voudrait dire la mort lente de nos établissements les plus prestigieux, le débat reste à l’ordre du jour… et risque d’y rester longtemps. […] Aujourd’hui, la non-sélection des étudiants, un mode de gouvernance singulier (dans quelle entreprise un chef est-il élu par ses employés ?), un rapport contrarié au monde économique… pénalisent l’Université française. C’est d’abord à cela qu’il faut s’attaquer, et les grandes voix universitaires feraient mieux de consacrer leur énergie à corriger ces faiblesses, plutôt que de jeter des anathèmes sur les regroupements des écoles d’ingénieurs qui les côtoient. Il est donc urgent que des coopérations renforcées s’établissent dès maintenant entre les écoles d’ingénieurs à Saclay » (source ici). Bien entendu l’entre soi des GE ingénieurs en fait bondir quelques-uns, comme le sénateur socialiste Michel Berson, qui propose de » sanctionner financièrement les établissements qui freinent la dynamique du projet « . Il demande de » renforcer le portage politique du projet de cluster – pôle – de Paris-Saclay afin de mettre fin aux dissensions entre ministères » (source ici). Nul doute qu’on n’a pas fini de rigoler avec le projet Université Paris-Saclay !
23 commentaires
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21 mai 2016 à 17:39
Sirius
Bravo d’avoir vu la première cet article de Bernard Attali, dont la mauvaise foi est exceptionnelle. Dire que « parler « d’intégration » c’est afficher que demain les grandes écoles comme l’X devraient se fondre dans la masse des 70.000 étudiants de Saclay ! » est un moyen parfaitement malhonnête d’affoler les anciens des grandes écoles, comme si celles-ci allaient disparaître, noyées dans la « masse » universitaire.
Même si ce fantasme a pu faire rêver quelques universitaires extrémistes du combat anti-grandes écoles, aucun président de Comue un peu responsable n’a imaginé ce genre de projet, qui serait l’échec de toute tentative de rapprochement entre universités et GE.
21 mai 2016 à 17:40
Rachel
Alors que je publiais ce billet, au même moment une discussion s’engageait dans le billet précédent sur le thème des universités franciliennes.
Un commentateur dit: « En fait, après la décision du jury des Idex d’éliminer Sorbonne Paris Cité, il ne reste en course en région parisienne que Paris-Saclay et PSL, et encore, avec une échéance brève, dix-huit mois, pour convaincre. Les deux ont des problèmes très différents à résoudre. Saclay est menacée par un éclatement du à ses multiples tutelles et à l’opposition universités/grandes écoles. PSL est face à une problème d’émiettement organisationnel alors que la tutelle dominante est le ministère de l’ESR. Il n’y a pas d’université généraliste pour fédérer PSL, la seule « université » membre est Dauphine, qui est sous statut de « grand établissement », qui n’est pas généraliste et qui est membre de la Conférence des grandes écoles ».
Rachel dit: « ce que je ne comprends pas dans ce thème « d’université intégrée » (elle ne comprends jamais rien), c’est que le jury a lourdement examiné les processus de fusion entre universités. Il ne semble pas avoir commenté les processus de fusion-rapprochement entre universités et GE. Par exemple, est-ce que Science Po avait l’intention de fusionner avec P3, P5 P7 et P13 ? Ou bien est-ce qu’on a dit au jury de ne regarder que le processus de fusion entre université en leur expliquant qu’avec les écoles c’était trop ambitieux ou compliqué ?
Le cas de PSL est également intéressant. Il y a surtout des GE et la seule université (Paris Dauphine) est un peu spéciale puisque c’est un grand établissement. Est-ce que PSL veut vraiment faire une université de recherche intégrée (comme le veut le principe IDEX). Où en est-on dans le processus de fusion de toutes ces grandes écoles ? »
21 mai 2016 à 18:03
Sirius
Chère Rachel, vous jouez sur les mots. Passer de deux ou trois universités à une université « intégrée » est une chose. Procéder à une « fusion-disparition » des grandes écoles au sein d’une université en est une autre.
Quelle est votre position ? Pensez-vous que les GE doivent disparaître en tant que telles à l’occasion de leur « intégration » dans les universités ?
21 mai 2016 à 18:27
Rachel
@Sirius, je ne joue pas du tout sur les mots, du moins il me semble. Le jury IDEX impose une fusion entre universités mais semble fermer les yeux sur la non fusion fusion entre GE et Universités, alors que le but est de faire UNE université de recherche intégrée. Franchement, je ne vois pas pourquoi on est tolérant avec les GE qui refusent de la jouer collectif et on tape dur sur les universités qui veulent rester fédératives. Ce n’est pas logique. Que PSL soit en probatoire et Toulouse sur la touche, ça laisse me laisse quand même dans l’incompréhension.
Ce que je pense, si vraiment ces IDEX vont au bout, c’est qu’on aura du mal à avoir un modèle unifié régit par une loi unique pour tous (organisation, fonctionnement, pratiques, …). Sur le sujet de l’intégration des GE dans une université, les statuts actuels des universités ne me paraissent pas adaptés, pas plus que la loi à laquelle elles sont soumises. Dans le cas de grosses structures comme on cherche à faire avec ces IDEX, un statut de grand établissement me paraitrait mieux adapté, car il faut laisser une grande autonomie aux diverses composantes de l’ensemble. Ca permettrait que chacun garde sa « marque », tout en ayant quand même des grandes lignes collectives.
21 mai 2016 à 18:37
François
Pour comprendre l’attitude de Bernard Attali, allons un instant par la pensée de Saclay au Moyen-Orient.
La réaction de BA, c’est un peu celle du chien du fameux proverbe local, qui a d’abord cru que la caravane allait tenir le plus grand compte de ses aboiements, puis qui est très dépité de constater que ceux-ci n’ont finalement pas eu beaucoup d’influence sur la trajectoire des chameaux.
Il faut dire que, pour avoir un sens, sa mission aurait dû lui être proposée il y a quelques décennies. A cette époque,un tel rapprochement d’écoles aurait ensuite pu évoluer en douceur vers une grande université de technologie, sur le modèle de ce qui s’est fait dans un certain nombre de pays. Mais en 2015, c’était trop tard..
21 mai 2016 à 23:02
Rachel
C’est marrant, PSL et Paris Saclay ont eu la même appréciation. En résumé, ils ont 18 mois pour démontrer qu’ils feront une « vraie » université, incluant les statuts et la gouvernance (budget intégré, présidence, recrutement, stratégie unifiée, ..), le tout pour que ça soit reconnu pour apparaitre dans les classements internationaux. Nul doute que ça va chauffer !
“Overall, the IDEX funds have not served as a catalyst for institutional reform on a significant scale. The original IDEX plan has been put aside, and progress has been slow and piecemeal. Although the potential and the excellence of the individual members is great, the IDEX has not yet managed to capture and sum up that excellence, to create an integrated research university which can become visible internationally. Recent attempts (post-
2015) to correct the trajectory have been positive, but are not convincing that the goal of the IDEX will be met.
Therefore, the jury recommends extension of the probationary period for one year, by the end of which, the following topics will be clearly documented (if necessary within a modified IDEX perimeter):
– An outline proposal for statutes of the targeted “integrated” university that would enable its creation (within existing or suggested future legislation).
– A formal agreement of IDEX members, confirmed by signatures of their competent authorities, to build this integrated university.
These statutes and agreement need to:
– ensure the adoption of a unified strategy for University core missions,
– define the presidential authority and responsibility regarding budget and resource allocation and staff recruitment,
– specify which degrees and diplomas will be issued by the target university,
– ensure that the target university will fulfil conditions for international recognition (for example by the EUA, the U-multirank, the ARWU and Leiden ranking agencies).
These commitments will be evaluated”.
22 mai 2016 à 08:26
Sirius
Parfaitement d’accord avec François sur le fond et sur la métaphore. Mais le chien est une espèce de dingo qui, par dépit, tente de mettre le bazar dans la caravane en mordant les pattes des chameaux.
22 mai 2016 à 09:04
Sirius
Rachel, le parallèle que vous faites entre les universités et les GE en matière de fusion repose sur une fausse symétrie.
L’objectif principal de chaque Idex est de « produire » une université de recherche et une seule. Donc il est imposé, s’il y en a plusieurs, de les fusionner. La différence de traitement entre PSL et Toulouse est parfaitement compréhensible. Les deux ont promis la création d’une université intégrée. PSL ne l’a pas encore fait mais n’a pas renoncé à cet objectif, donc il est mis en demeure de le faire. Alors que l’Idex de Toulouse a délibérément renoncé à la fusion a laquelle il s’était engagé. Le jury a considéré qu’il se moquait de lui ou, ce que je pense, voulait lui forcer la main, donc exit.
Quant aux, GE la question n’est pas la même. ce sont des petites structures spécialisées alors que les universités sont de grandes structures pluridisciplinaires. Une fusion d’égal à égal n’a pas de sens. Si une université unique est crée, elle dispose de plusieurs voies pour « intégrer » les GE, de l’absorption comme composante lambda à l’association.
Ceci dit, je suis également persuadé que le statut de Grand établissement est le meilleur pour ce genre d’opération.
22 mai 2016 à 09:10
Sirius
J’ajoute que le choix du statut de grand établissement a pour corollaire de renoncer « à avoir un modèle unifié régit par une loi unique pour tous (organisation, fonctionnement, pratiques, …). » Qui d’ailleurs n’a aucun intérêt.
22 mai 2016 à 09:19
Rachel
@Sirius, je comprends bien que le problème n’est pas symétrique et qu’il est certainement plus facile de fusionner deux universités que d’intégrer plusieurs petites structures de type GE. Mais peut-être que je fais une erreur d’interprétation : est-ce que les membres d’un IDEX se sont engagés à la signature pour UNE université de recherche intégrée ? Si c’est le cas, qu’attendent les écoles de PSL ou de Paris-Saclay pour mettre en œuvre cette intégration ? Est-ce qu’on peut raisonnablement penser que ça sera sur les rails dans 18 mois ?
En ce qui concerne le modèle associatif, je pense que ça ne marchera pas pour convaincre un jury IDEX car trop de recommandations ne seront pas satisfaites.
22 mai 2016 à 10:16
François
@ Rachel « ensure that the target university will fulfil conditions for international recognition (for example by the EUA, the U-multirank, the ARWU and Leiden ranking agencies »
Pour l’ARWU (le plus médiatique des classements, établi par l’université Jiao Tong de Shanghai) il sera très difficile de raconter des salades car Jiao Tong peut parfaitement décrypter depuis Shanghai les arcanes de l’ESR français (et en particulier ce qui se passe réellement à Saclay et à PSL) : elle a monté sur son campus une école d’ingénieurs avec « ParisTech » (en fait 4 membres : X, ENSTA, Mines Paris, Télécoms Paris) :
» L’école d’ingénieur ParisTech Shanghai Jiao Tong, ou École d’Ingénieur SJTU-ParisTech (nom de marque ; nom officiel en anglais : SJTU-ParisTech Elite Institute of Technology – SPEIT ; nom officiel en chinois : 上海交大-巴黎高科卓越工程师学院) est une école d’ingénieurs née d’un partenariat stratégique entre ParisTech et l’Université Jiao Tong de Shanghai (SJTU).
L’école a ouvert ses portes le 13 septembre 2012, sur le campus Minhang de l’université Shanghai Jiao Tong «
22 mai 2016 à 10:59
Sirius
@Rachel. Vous faites de la provocation. Oui les membres des Idex sélectionnés ont signé pour participer à Une université intégrée. Mais les GE n’ont pas signé pour renoncer à leur identité et devenir des UFR standards. En laissant entendre cela vous prenez une position extrême, celle qui permet à Bernard Attali qu’on veut assassiner les GE.
22 mai 2016 à 11:01
Sirius
Pardon : de dire qu’on veut, etc.
22 mai 2016 à 11:15
Rachel
@Sirius, vous tapez assez dur sur les toulousains qui n’ont pas respecté leurs engagements IDEX, mais vous semblez bien tolérant envers les GE (qui pour l’instant ne semblent pas non plus tenir leurs engagements). Ne seriez-vous pas un peu aveuglé par un parti pris pro-GE ? Par ailleurs je n’ai jamais dit que les GE aient à renoncer à leur identité et devenir des UFR standards. Il y a des solutions pour éviter la chienlit universitaire.
Je voudrais bien que vous m’expliquiez comment des GE pourront intégrer UNE université de recherche de type IDEX (avec gouvernance, budget, recrutement, et tout le tralala des classements) tout en gardant leur identité/indépendance.
22 mai 2016 à 13:40
Sirius
Chère Rachel, où est votre humour, et votre capacité de recul ?
Je ne crois pas plus être aveuglé par un parti-pris pro GE que vous par un parti-pris pro université. Comme je vous l’ai déjà dit j’ai partagé ma vie académique entre ces deux systèmes et toujours milité pour leur bonne entente et leur rapprochement.
Si vous ne supportez pas ce point de vue, dites-le moi et je ne participerai plus à ce blog.
22 mai 2016 à 15:31
Rachel
@Sirius, j’admets avoir un peu provoqué, mais n’est-ce pas aussi mon rôle que d’animer ce blog (un temps pour rire ou se moquer, autre pour provoquer, un autre pour dire des choses sérieuses). Par ailleurs, n’est-on pas habitué à ces joutes sur la dualité universités/GE ? ça serait dommage d’en rester là ou de se laisser déborder par des crispations. Même si on n’est pas forcement d’accord sur la façon de faire ou sur le modèle final, ne sommes-nous pas sur une ligne commune de rapprochement universités/GE ?
Mon étonnement mentionné précédemment était sincère (des fois je fais la cruche, mais ce n’était pas le cas aujourd’hui). Je ne comprends pas comment les GE impliqués dans les IDEX vont faire pour se positionner UNE université de recherche intégrée (gouvernance, budget, …).
22 mai 2016 à 16:49
Sirius
Je suis heureux de reprendre la discussion.
Vous dites que les GE ne respectent pas leurs engagements. Mais se sont-elles, oui ou non, engagées à se fondre totalement dans l’université ? La réponse est évidemment non. Et le jury Idex ne l’exige pas. Voyez l’interview récente du président du Jury sur Educpro.
J’ai travaillé avec les dirigeants, tous universitaires, d’Idex franciliens dont nous parlons. Ils ont une grande considération pour les GE et un soucis du respect de leur identité/indépendance, car ils savent que, sans cela, leur projet échouera.
Donc la question est : comment faire ?
Là, intervient le cadre juridique de l’université porteuse de l’Idex. Si c’est le statut d’université standard, les choix sont limités, mais il existe une gamme de solutions : l’UFR standard, l’UFR dérogatoire, l’établissement rattaché, s’il s’agit d’un établissement public, l’association. Je suis d’accord avec vous sur le fait que le statut de grand établissement, largement ad hoc, permet d’inventer des solutions sur mesure.
22 mai 2016 à 18:06
Rachel
@Sirius, il était assez clair dès le départ que l’un des objectifs majeurs de l’IDEX était structurant et intégratif. A vrai dire je ne connais pas le niveau d’intégration qu’avaient proposé les partenaires des IDEX qui se retrouvent en période probatoire. Mais à en croire le grand jury, cela ne va pas assez vite et assez loin (« The original IDEX plan has been put aside, and progress has been slow and piecemeal »). Disons que les engagements initiaux ne sont pas encore respectés … et si des propositions intégratives ont été précisées dans le rapport intermédiaire (est-ce le cas ?), elles n’ont pas été jugées convaincantes par le jury IDEX. Je pense qu’il y a du pain sur la planche…
22 mai 2016 à 20:15
Rachel
Un billet sur le sujet, sur le blog de Jean-Claude Dupas: http://blog.educpros.fr/jean-claude-dupas/2016/05/18/et-maintenant-apres-les-evaluation-des-idex-et-le-rappel-de-lobjectif-on-fait-quoi/
23 mai 2016 à 13:03
Helios
Coupes budgétaires dans la recherche : huit grands chercheurs dénoncent « un suicide scientifique et industriel »
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/05/23/coupes-budgetaires-dans-la-recherche-huit-grands-chercheurs-denoncent-un-suicide-scientifique-et-industriel_4924612_3232.html
Cela devrait normalement intensifier la guerre entre (apprentis-)bureaucrates pour se partager les miettes qui resteront.
23 mai 2016 à 17:18
PR23
Le terme de suicide est adapté et comme on construit des usines à gaz ( destinées à en produire…) voyez la suite.
23 mai 2016 à 21:46
jako
@Hélios : cette info donne la mesure de la haute considération dans laquelle on tient l’Université et ceux qui la font. Mais cette farce ne vaut pas beaucoup mieux que celle des IDEX. Le plus consternant étant de constater qu’il y a encore des gens pour croire sérieusement les balivernes des discours institutionnels autour des bidulex. Sans doute ce type de mascarade permet-il à certains de se croire importants, de flatter leur ego et de s’imaginer au centre du monde (le syndrome Nabila sévit d’une manière cruelle parmi les collègues…). Mais comme l’écrivait Cioran, « vivre, c’est s’aveugler sur ses propres dimensions »….
Tiens peut-être devrait-on suivre les recommandations d’O. Ertzscheid :
http://rue89.nouvelobs.com/2016/05/19/publierai-plus-jamais-revue-scientifique-264077
15 décembre 2016 à 14:17
Poutine4ever
Et comme toujours sous ce quinquennat on arrive à des demi-mesures et on enterre les vraies réformes :
http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/saclay-une-construction-institutionnelle-pour-ceux-qui-le-souhaitent.html
Quelqu’un aurait-il eu une copie de cette fameuse feuille de route ?
Le chevalier Michel Berson va-t-il rendre son tablier à son patron ?