Comme beaucoup d’autres, la CPU a communiqué ses propositions aux candidats de la présidentielles. Il y a une liste de 20 propositions (lire ici). Je trouve ces propositions un peu étonnantes, dans le sens où ce ne sont pas vraiment des propositions mais plutôt une liste de grands « principes » (pas de sélection à l’université, quasi gratuité pour les étudiants, statuts nationaux pour les personnels, lien entre enseignement supérieur et recherche, … ) ou de vœux sur lesquels tout le monde est d’accord (développer la FTLV, mieux collaborer avec les entreprises, plus de moyens, …). Rien sur la LRU, rien sur les bidulex, rien sur les premiers cycles, rien sur la différenciation des universités, rien sur les carrières des personnels, …
Que tout cela est terne et donc décevant …
Finalement, il aurait été certainement plus intéressant de lancer un débat sur la façon de cuisiner la viande dans les restos U …
29 commentaires
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24 mars 2012 à 03:31
François
Qu’une organisation supposée représenter la quintessence de l’intelligence nationale manque à ce point de sens du concret est assez inquiétant …
Mais finalement, comme vient de l’écrire le président de l’UNEF :
” Les étudiants veulent voir dans l’université une promesse de vie meilleure plutôt qu’un canasson dopé pour la compétition internationale “ (Le Monde.fr du 23/3).
24 mars 2012 à 04:41
Rachel
Louis Vogel semble se plaindre que l’université n’est plus dans les sujets de la campagne électorale. Je ne peux pas imaginer que la tendance s’inverse avec ces 20 « propositions ». Bon sang, tout cela est trop déprimant …
24 mars 2012 à 12:11
étudiant inquiet
« Proposition 4 : L’absence de sélection à l’entrée à l’université est le corollaire de l’objectif de démocratisation, de justice sociale et d’élévation du niveau de qualification supérieure de notre population.
Les universités ont pour ambition l’accueil de tous les publics, et, grâce à l’organisation de parcours adaptés à leur diversité, associés à des outils d’orientation effectifs, une exigence de réussite pour chacun. »
1. Qui a fixé pour objectif la démocratisation de l’ES? et pourquoi faire?
2. Si on suit le raisonnement, pourquoi seules les universités auraient à supporter cet objectif? La CPU semble ignorer l’existence des IUT, qui pourtant dépendent des universités.
3. Qui a décidé que les universités avaient pour ambition l’accueil de tous les publics (même les illettrés)?
C’est consternant de médiocrité, que des lieux communs. Les éminences qui composent la CPU ont-elles vraiment travaillé, ou se sont-elles contentées de diffuser un document pour exister? Qu’ils changent la notice de la licence sur admission post-bac, ils se rendront utiles.
24 mars 2012 à 17:55
Astronaute en transit
La proposition 2 est carrément contradictoire: insister pour que tous les personnels aient un statut national de fonctionnaire français et prétendre attirer des « étrangers hautement qualifiés »…
est-ce vraiment la CPU qui a rédigé ces principes, ou un syndicaliste de passage?
24 mars 2012 à 18:45
François
En résumé, on peut avoir dans quelque temps la conjonction suivante :
– des responsables politiques qui pensent que si Mohamed Merah avait été scolarisé dès deux ans, il serait devenu un charmant garçon, toujours prêt à rendre service aux vieilles dames,
– des présidents d’universités dont leur longue formation par et pour la recherche a sans douté épuisé les méninges puisqu’ils sont incapables d’exprimer la moindre idée nouvelle,
– un président de syndicat étudiant qui veut transformer l’université en Club Méd gratuit (mais d’où seraient exclus l’équitation et sans doute le tennis, le ping-pong, le bridge, et plus généralement toutes les activités où il peut y avoir des gagnants et des perdants, beurk !).
24 mars 2012 à 19:28
Dan- visseur ébahi
« Tout ce qui proprement peut être dit peut être dit clairement, et sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence »….Wittgenstein avait raison.
j’aime quand même la dernière idée de recherche sur l’université : c’est assez passionnant d’essayer de comprendre comment tant de belles intelligences, mobilisées suivant ce qui est expliqué en préambule, arrivent à pondre un texte aussi creux et aussi déconnecté de la réalité. . Les débats doivent être assez comiques, et les « méthodes de travail » passionnantes à découvrir. Et une fois de plus,ces braves gens reprennent l’objectif balancé un soir de beuverie où l’on avait abusé du porto de 50 % de diplômés de l’enseignement supérieur, et font comme si il n’y avait aucune différence entre toutes les disciplines : je ne veux voir qu’une seule tête, un seul statut, et un rôle dominant pour la CPU qui mettra son nez dans tous les organismes divers et variés de mutualisation . Ceci dit, pendant ce temps-là, ils ne s’occuperont pas de l’université dont ils ont la charge.
Désolé, Rachel, ce n’est pas Gliese 581e qui est une autre planète, c’est la CPU
25 mars 2012 à 21:38
theobroma
@ Astronaute : Vous déformez légèrement la proposition 2, il me semble… Je la reproduis ici : « Proposition 2 : Les personnels des établissements universitaires ont principalement des statuts nationaux de
fonctionnaires. Ces statuts nationaux doivent être compatibles avec des politiques de gestion des ressources humaines déconcentrées au niveau des établissements, qui doivent permettre d’attirer des personnels étrangers hautement qualifiés ou spécialisés. » La CPU propose donc que les personnels aient *principalement* des statuts nationaux (donc pas « tous »), mais que les universités puissent aussi mettre en oeuvre des politiques déconcentrées afin de recruter en particulier des personnels étrangers hautement qualifiés (ce qui signifie à mon avis : pas sur un statut de fonctionnaire). Je vous accorde que ce n’est pas d’une clarté limpide, mais de là à y voir un brulôt syndicaliste, il y a un pas…
26 mars 2012 à 08:35
Astronaute en transit
@ Theobroma: je ne vois pas de déformation. La CPU sait d’ailleurs ce qu’elle fait en incluant cette clause. Je ne sais pas d’ailleurs si l’ordre dans lequel elle est citée, le 2ème, est une mesure de la priorité qu’elle y accorde. L’exigence de ce statut national pour exercer un métier d’enseignement supérieur ne peut être qu’une entrave à la mise en oeuvre de procédures de recrutement parallèles, qui n’aboutiront dans ces circonstances qu’à des traitements de seconde classe réservés aux « étrangers hautement qualifiés »! Et c’est bien sur insistance corporatiste que la CPU a pondu cette condition invraisemblable et discriminante.
26 mars 2012 à 09:05
PR27
Sauf erreur, on recrute nombre de chercheurs de nationalité étrangère en tant que fonctionnaires d’Etat dans les EPST, et même sur des postes d’EC , sous réserve que leur niveau de français leur permette d’enseigner à peu près correctement. Je connais pas mal de cas précis. Cette possibilité n’a rien de nouveau ni d’original, au moins dans le domaine que je pratique.
Depuis quelques années, il y a un discours en l’air expliquant que les étrangers préfèrent gagner 2 fois plus qu’avoir un emploi stable. Je ne sais pas si ce discours s’appuie une enquête auprès des intéressés, ou qu’on leur fait dire ce qu’on aimerait bien qu’ils disent. Ma petite enquête auprès d’un échantillon de taille modeste, mais de chercheurs réels, me fait pencher pour la 2nde option.
26 mars 2012 à 09:39
Marianne
Ben surtout que le chercheur etranger s’il est bon et qu’il a envie d’etre payé deux fois plus il ne vient pas en france
Un des grands facteurs d’attractivite de la france au yeux des etrangers c’est surtout cette stabiliye de l’emploi qui au niveau MCF n’existe qu’en france
26 mars 2012 à 10:55
Petit cerveau
Marianne, au Royaume Uni la periode de probabtion est juste un peu plus longue qu’en France (3 ans avant la titularisation et il faut en faire beaucoup pour ne pas etre titularise) mais a part ca c’est la meme chose. Il me semble que c’est la situation qui prevaut en Europe sauf peut etre en Italie pour lequel je ne connais pas la situation mise en place par le dernier train de reformes.
A part ca, ca a vraiment l’air trise cette campagne, et pas seulement en ce qui concerne l’universite…
26 mars 2012 à 14:04
marianne
Je croyais qu en Allemagne on restait très longtemps précaire
Idem je croix pour la Belgique et l Italie
26 mars 2012 à 16:14
amigues
Le son creux des propositions de la CPU s’explique par trois raisons principales :
– Diplomatique : ne pas se fâcher avec le futur gouvernement avec un catalogue de bonnes intentions. Remarquez tout de même que l’on est très proche du projet PS, dont acte.
-Electorale (bis) : les universités sont en pleine vague d’élections des présidents. La CPU actuelle ne peut pas préempter la future CPU et le message est aussi pour la « base », du moins dans le cas de ceux qui aspirent à être réélus (ne pas se fâcher avec les collègues électeurs).
– Historique : l’histoire immédiate montre que la CPU n’a pas moufté sur les IDEX et autres machinex. Même sur les IDEFI on ne l’a guère entendue. Bref la CPU est totalement dépassée par la dynamique mise en place par les établissements candidats, c’est-à-dire les gros. Elle est composée d’heureux gagnants et de pauvres perdants et doit aussi panser ses propres blessures internes…
La CPU avait porté la révolte des universités (du moins de leurs dirigeants) après la trahison du plan U3M en 2001. Elle avait activement oeuvré à la mise en place de la LRU, instruite de ce cruel épisode. Puis la mise en concurrence des universités par les machinex l’a marginalisée. Un gouvernement PS devrait tenter de la réanimer afin de pouvoir s’appuyer sur quelque chose dans un retour de balancier des gros vers les petits. Vu le mode de fonctionnement de cette instance, on peut douter que cela aille bien loin et l’on va vers une confrontation directe entre le futur ministère et les grandes universités, bien décidées à profiter de leur marges de manoeuvre durement conquises.
26 mars 2012 à 16:20
Petit cerveau
Autant pour moi, Marianne, l’Allemagne est effectivement un peu compliquee (et je l’oublie tout le temps, parce que c’est tellement mandarinal dans certains cas que ca finit par ne plus ressembler a une universite… meme si c’est le reve de certains professeurs francais!). Pour la Belgique, il me semble que ca ressemble a la France (pour la partie francophone), a part une penurie de postes assez importante.
Pour l’Italie des collegues me disent que la loi instituant les positions tenure tracks de 6 ans a ete votee, mais qu’il manque les decrets d’applications (et ce n’est pas clair si ca deviendra le cas general ou si il y aura la possibilite de conserver les postes permanents).
26 mars 2012 à 17:15
theobroma
@ Astronaute : d’un côté je lis : « *principalement* sur statut », et dans votre message : « insister pour que *tous* les personnels aient un statut ». Si vous ne voyez pas que vous avez légèrement changé le sens de la proposition, c’est qu’on n’a pas les mêmes lunettes…
@ PR27 : effectivement au cnrs, la proportion de chercheurs étrangers est de 30% il me semble.
26 mars 2012 à 21:12
Rachel
Amigues, merci pour cette analyse. Pour les IDEFI, il me semblait qu’au contraire c’était la CPU qui avait joué un rôle moteur pour sa mise en place, ce qui n’était pas prévu au départ des bidulex. Mais je me trompe peut-être.
26 mars 2012 à 21:51
Zerafshan
Amigues, excellente analyse. J’ajouterai que la CPU adopte ses propositions à l’unanimité (!!) et que, malgré cela, certains membres de la CPU (et non des moindres) sont en désaccord profond avec les propositions de la CPU… Pour l’instant il faut rester neutre, attendre la fin du cycle électoral … mais après…
27 mars 2012 à 12:25
Marianne
@Petit cerveau: je crois que la nuance entre la belgique et la france c’est que dans les deux cas il existe des chercheurs cnrs sauf qu’en belgique c’est sur le papier, il n’y a en maths pas eu de nomination depuis…(et encore!) et en france ca existe vraiment on peut en voir, en croiser dans la rue et tout et tout. En italie je sais pas,il ya l’air d’avoir beaucoup de postes precaires. Les italiens que je croise me disent que c’est tres dur de trouver un poste permanent. Ca existe peut etre sur le papier, en vrai je sais pas
Sinon, l’allemagne oui c’est special chaque prof a son equipe. C’est le prof qui repartit les primes, qui choisit les orientation en terme de recherche. On doit pouvoir develloper sa propre recherche mais a ses risques et perils?Une nuance parait -il , c’est qu’en Allemagne, la hierarchie consulte vraiment la base. Une fois qu’une decision est prise c’est basta mais avant il ya consultation et ce n’est parait-il pas que pour la forme. N’empeche que ca a l’air (un peu) mandarinal ce systeme…En suisse je me demande comment ca se passe…Quand je regarde le site de l’EPFL, les equipes ont l’air structurées autour d’un ou deux permanents et d’une armée de post docs, thesards qui devellopent les thematiques de l’equipe. J’imagine que trouver un poste de permanent en suisse ca doit pas etre simple. Mais evidement, l’EPFL ou l’ETZ c’est peut etre pas le meilleur exemple. De loin ca a l’air de ressembler a l’allemagne.
27 mars 2012 à 13:58
Astronaute en transit
Dans leur édition d’aujourd’hui, Les Échos ont choisi de commenter en bloc non seulement les propositions de la CPU, mais aussi celle des ISF, CGE et CDEFI,
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/document/0201972302327-les-propositions-des-presidents-d-universite-et-des-grandes-ecoles-306243.php
notant que ce concert de documents de recommandations publiés pendant une campagne présidentielle est un fait sans précédent. « Cette escalade de prises de positions, écrit le quotidien, est une première dans l’Hexagone. Jamais l’enseignement supérieur n’était autant intervenu dans le débat électoral. Il est vrai que jamais, non plus, il n’avait été perçu à ce point comme un facteur clef de la compétitivité… Avant de conclure: »Reste que la campagne électorale, c’est le moins qu’on puisse dire, ne tourne pas vraiment autour des questions liées à l’enseignement supérieur »
Par rapport aux documents qui sont qualifiés de « propositions tous azimuts » le quotidien se livre à un rassemblement de thèmes qui sont peut-être plus lisibles que les éparpillements, tels que celui du document CPU dont on discute. Pour Les Échos, ça se rapporte donc à quatre groupes de mesures recommandées:
– Relancer l’industrie dans l’Hexagone (essentiellement porté par les ISF et CDEFI)
– Repenser le financement (CGE, CDEFI, CPU laquelle insiste surtout sur l’enveloppe à recevoir de l’État)
– Mieux orienter pour lutter contre l’échec (CGE; le CDEFI plaide pour plus de sélection, la CPU s’y refuse, tout en voulant plus de crédits pour l’orientation)
– Favoriser la diversité des profils (semble plutôt concerner l’accès des étudiants étrangers dans ce que préconisent CDEFI, CPU et CGE)
27 mars 2012 à 16:27
François
Propositions diverses.
Il me semble qu’il y a un net clivage entre :
– les scientifiques, ingénieurs, commerciaux/managers qui se préoccupent essentiellement de compétitivité internationale et d’égalité des chances (à la condition absolue que les politiques d’amélioration de cette égalité des chances ne nuisent pas à la poursuite de l’objectif de compétitivité),
– les autres pour qui l’objectif essentiel (unique ?) est l’égalité des chances, qui dans leurs propos fait d’ailleurs plutôt penser à une revendication d’égalité des résultats.
L’incompréhension entre ces deux mondes paraît immense.
En témoigne la revendication de l’UNEF : » les étudiants veulent voir dans l’université une promesse de vie meilleure plutôt qu’un canasson dopé pour la compétition internationale “
27 mars 2012 à 16:54
Astronaute en transit
@ François, oui cette différence de perspective entre types d’établissements ainsi que les disciplines qu’ils portent est vraiment très frappante… et peut-être symptomatique de la structure hétéroclite de l’enseignement supérieur français. Celle ci remonte à plusieurs générations et c’est à croire que différentes cultures y ont pris racine de façon distincte… de quoi nourrir des visions fondamentalement différentes du monde, ainsi que la place qu’y occupent des établissements.
Cette incompréhension est, j’ai l’impression, un défi supplémentaire (et non des moindres) qui se dresse face à l’enseignement supérieur français. Cette incapacité à rassembler les perspectives est à l’origine de conflits, de réalités, qui sapent les efforts. Comme il s’agit là encore de problèmes liés à des différences de mentalité, je ne vois pas quelle mesure ou quelle politique pourrait être mises en oeuvre pour réduire cet obstacle. À moins que les faits ne se chargent, et ce parfois douloureusement, de faire la démonstration de l’inanité de certaines vues. l’ennui c’est que ces faits sont bien connus et se sont chargés de cette démonstration depuis de nombreuses années déjà, sans avoir ouvert les yeux d’un nombre suffisant de détracteurs.
On peut choisir son camp dans cette dispute, pour tout le bien que cela fasse. Comment on peut espérer une vie meilleure à partir d’un enseignement supérieur qu’on s’acharne à rendre délibérément médiocre, je trouve cela tout à fait incohérent… et extraordinairement naturel aux Français.
27 mars 2012 à 22:42
Dan- visseur éternellement segmentant
Question aux universitaires distingués que vous êtes tous : pourquoi des brillants cerveaux comme ceux de la CPU et tutti quanti se refusent-ils à faire la différence entre les disciplines ? Je n’arrive pas à comprendre.
François le constate : c’est pas pareil. les problématiques, les méthodes, les motivations sont différentes.Le seul point commun est l’âge. Cela ne suffit pas pour traiter 600000 personnes à la même sauce.
28 mars 2012 à 00:41
Petit cerveau
@ Marianne, tout cela me fait songer qu’il serait bienvenu de creer un prix de l’escamotage de postes. Pour la Belgique, ca me semble assez franc, et je ne pense pas qu’elle le merite. Je crois que ca se bat entre la France et l’Italie: l’Italie, parce que le procede de faire une loi sur les postes sans en publier les decrets d’application (si c’est bien ca qui se passe), c’est quand meme un bon moyen de faire disparaitre des postes, et la France pour toutes ces initiatives d’excellences qui vont creer des ex-laboratoires et, peut etre, les ex-postes qui seront sans doute occuper par des ex-chercheurs qui se seront eux meme volatilises…
28 mars 2012 à 11:08
MB
Bref, ce texte est le résultat d’un « consensus mou », c-a-d le fruit de dizaines de consultations, d’allers et retours, de rerelectures et de corrections, soumises et proposées par N groupes de travail, et obtenu à l’usure. Résultat : faire plaisir à tout le monde sans heurter quiconque, et préserver des carrières dans un avenir incertain ….
Comment voulez-vous qu’il en sorte des idées originales ? Pov’ France !
Un ancien Prof d’Université
28 mars 2012 à 11:42
amigues
@Dan Je suis bien d’accord avec vous et je l’ai répété d’innombrables fois, il faut raisonner établissement par établissement et composante disciplinaire par composante disciplinaire. Tous les présidents d’université en sont parfaitement conscients, je vous rassure. Mais on touche là aux limites usuelles des corps intermédiaires. Ces derniers sont utiles pour créer des coalitions contre un ennemi commun. La CPU qui fonctionne à l’unanimité a été utile quand l’ennemi était le gouvernement qui massifiait joyeusement l’enseignement supérieur sans donner ni les moyens financiers et humains ni les moyens de « gouvernance » (je déteste ce mot) aux universités pour y faire face.
La CPU, composée de présidents d’universités cscientifiques et de présidents d’universités d’humanités, de droit ou d’éco-gestion ne peut tout suimplement pas énoncer des priorités sur les filières d’enseignement.
28 mars 2012 à 16:15
Philippe Steemans
Communiqué de presse du collectif pour des Universités à la hauteur de leurs missions
Madame, Monsieur,
Un « Manifeste pour des universités à la hauteur de leurs missions » avec appel à signature circule depuis le 21 mars, en Belgique, en Europe et au-delà, et réunit à ce jour plus de 800 signataires.
Ce manifeste a été rédigé suite aux réactions à la démission de Mme Stevens, qui a communiqué fin janvier 2012 sa décision de quitter l’université de Liège. Des dizaines de collègues belges, français et espagnols ayant exprimé leur soutien à Mme Stevens, une réunion s’est tenue le 8 février. Une quarantaine de personnes y ont participé et ont décidé de lancer un mouvement de réflexion et d’actions pour s’opposer aux tendances dévastatrices qui menacent actuellement les missions fondatrices et de service public des universités. Un site Internet (www.univendebat.eu) et une liste de discussions, qui compte à ce jour plus de 120 abonnés de nationalités et d’horizons divers, ont rapidement été créés et d’autres projets sont en chantier tels l’organisation d’une « Journée de la lenteur » qui serait consacrée, à la même date dans différentes universités, à des réflexions et débats sur les conditions indispensables à une recherche et un enseignement de qualité.
Le collectif appelle dès à présent toute personne (universitaire ou non) intéressée par l’avenir des universités qui se reconnaîtra dans les constats et positions du Manifeste à le signer à l’adresse suivante :
http://www.univendebat.eu/signez-le-manifeste/
Le collectif n’a pas de bureau permanent ni de porte-parole officiel; le comité de rédaction du manifeste en assure pour le moment la mise en route active, mais il devrait se développer en fonction des initiatives de ses membres. Pour toute question, merci de vous adresser directement au collectif : info@univendebat.eu.
1 avril 2012 à 18:16
François
Intéressants échanges à propos de la démission de Mme Stevens sur http://recteur.blogs.ulg.ac.be/?p=808 (réponse du recteur de l’université, réponse à la réponse, etc.)
6 avril 2012 à 20:40
PR27
d’autres propositions sur la recherche ici :
http://www.axelkahn2012.fr/
(enfin, surtout des protestations, mais qui résonnent, quand on passe son temps à rédiger des projets à la ….)
6 avril 2012 à 20:47
PR27
oups, ensuite, il faut aller chercher un article intitulé « La recherche, une priorité bien mal traitée » et un autre nommé « la réforme des universités ».
C’est pas une ambiance de salon de thé, mais assez concret. Malheureusement, il a un blog « comments are closed ». Dommage, on aurait aimé avoir ses propositions contre le temps délirant passé(et souvent perdu) à rédiger des réponses aux appels à projets, lui qui n’est pas pour le laissez-aller.