F. Hollande a présenté hier les grandes lignes tant attendues de son projet sur l’enseignement supérieur et la recherche. Bien entendu on ne peut pas aller dans les détails dans un discours, nul doute qu’il sera suivi par un texte qui présentera les détails du programme et donnera quelques chiffrages. Globalement le programme se décline en trois axes (1) la réussite des étudiants et la réforme des premiers cycles (2) Restaurer la confiance avec les enseignants-chercheurs et les chercheurs (3) la place des (jeunes) chercheurs. Dans la suite je cite de larges extraits du discours (en italique et guillemets) et fait quelques commentaires. Le texte complet est ici.
Premiers cycles : mobilisation générale. « Une des premières causes de l’échec, c’est l’absence d’orientation positive et sérieuse. Je veux la création d’un service public de l’orientation territorialisé. Ce service devra être unifié du secondaire au supérieur. Dans les universités, nous donnerons aux bureaux d’insertion professionnelle de vraies compétences et des moyens. Les régions sont prêtes à s’engager à nos côtés pour relever ce défi. Il est essentiel. Je veux que ces bureaux aient pour mission de permettre un rapprochement entre le monde de l’université et celui du travail. Ils devront avoir pour objectif d’offrir à tout étudiant une expérience dans le monde du travail à l’intérieur de son cursus de licence et de préparer à l’insertion professionnelle ».
Enfin on parle des problèmes d’orientation ! Tant de gens viennent en licence sans en avoir les prérequis … tant de gens partent ailleurs alors qu’ils pourraient trouver épanouissement à l’université. Mais qu’est-ce qu’une orientation positive et sérieuse ? Est-ce la porte ouverte à une sélection à l’entrée des formations à l’université ? Est-ce le début d’un processus de type sélection-orientation ? Pour reste, il me semble que c’est déjà largement développé. Les BAIP (bureau d’aide à l’insertion professionnelle, créés suite à la LRU) sont tout récents, ils doivent certainement montrer qu’ils peuvent jouer un rôle. Leur donner des moyens est certainement utile.
« La réussite des étudiants suppose que l’on renforce l’encadrement et que l’on développe des pédagogies adaptées. J’affecterai 5000 des 60000 postes prévus pour l’éducation nationale à un plan de recrutement et de résorption de la précarité, et je demanderai que ces postes soient affectés prioritairement au premier cycle. J’ouvrirai une réflexion et une concertation sur le statut des Professeurs agrégés du supérieur ».
« Je veux que soit valorisé nettement, dans les carrières des enseignants-chercheurs, les tâches et l’implication pédagogiques. Des bonifications des dotations de l’Etat aux universités seront accordées à celles qui feront preuve d’initiatives innovantes et efficaces pour assurer la réussite des étudiants. Des accompagnements personnalisés, sous forme de tutorat, devront être institués, et les doctorants mobilisés à cet effet. »
« Par ailleurs, nous instaurerons des spécialisations plus progressives dans le parcours de licence, et nous organiserons les passerelles entre les différentes formations du supérieur. La première année sera revue en priorité car c’est à son niveau que se joue l’essentiel des décrochages. Je ferai réserver aux lycéens des enseignements professionnels et technologiques des places dans les STS et les IUT ».
En résumé, sur ce premier cycle, on est loin d’une révolution. Les solutions proposées me paraissent assez proches des diverses plans licence de V. Pécresse, qui ne semblent pas avoir donné de gros résultats. Comme je le disais dans mon billet précédent, je pense que tout ça ne changera rien, il nous faut surtout une grosse remise à plat structurelle, ce premier cycle marche sur la tête.
CPGE : rien. Pourtant le programme ESR de mai dernier prévoyait un rapprochement prépas-université.
Grandes écoles (et écoles d’ingénieurs) : pas un mot. J’aurais aimé savoir si la politique de rapprochement écoles-universités allait se poursuivre …
Annonce d’un plan national pour la vie étudiante : allocation d’étude sous condition de ressource pour un parcours d’autonomie (étudiants issus de milieux modestes) dans le cadre d’un contrat réussite, logement (40 000 sur 5 ans), chèque santé.
Formation des enseignants : « J’ouvrirai des pré-recrutements, en particulier pour ceux qui se destineront aux carrières de l’enseignement à travers les Ecoles supérieures du Professorat et de l’éducation que nous créeront dans le cadre des Universités ». Est-ce simplement un changement de nom des IUFM ? Quid de la matérisation ? Et les concours ?
LRU : « La loi LRU devra être réformée. Nous la remplacerons par une loi-cadre, et nous ferons précéder cette loi d’Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche pour que le dialogue, l’écoute, le respect, la considération retrouvent leur droit ».
« Il ne s’agit pas de revenir sur le principe d’autonomie. C’est un principe porté par la gauche depuis longtemps. Il s’agit de revenir sur la façon dont elle a été mise en œuvre. Nous savons dans quelle direction il nous faut avancer : celle d’une gouvernance plus collégiale et plus démocratique, qui permette le respect des libertés académiques, et celle de financements qui ne conduisent pas à accroître les disparités, à rogner sur les enseignements, à placer certaines universités sous tutelle ».
Je ne peux que reprendre mes questions du billet précédent : que veut dire plus collégiale et plus démocratique ? Est-ce que l’on retourne à une élection par les 3 conseils ? est-ce que l’on retourne avec des conseils avec plus de membres (60 comme avant) ? Est-ce qu’on étend le corps électoral à l’ensemble des personnels et étudiants pour élire le président ? par ailleurs je n’arrive pas à bien comprendre le lien fait sur les libertés universitaires et la mise sous tutelle. Dans une interview parallèle, j’ai lu que l’on se posait la question de la mise en place d’un sénat académique, mais pas un mot aujourd’hui.
« Le principe de compensation devra être respecté : à transfert de charges, transfert de moyens. Il s’agit de donner les moyens à l’Université autonome, ancrée sur son territoire, d’élaborer sa politique scientifique et sa stratégie par la mise en cohérence des différents partenaires : écoles, organismes de recherche, acteurs socio-économiques, sur la base de contrats d’objectifs et de moyens négociés ». Ce que je peux pressentir, c’est que les libertés universitaires (et l’autonomie) ne vont pas être faciles à mettre en œuvre, entre un pilotage scientifique des organismes, les pressions des acteurs des régions ou des industriels …
Financement des universités : rien
Empilement des structures. « Il va nous falloir aussi simplifier le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche devenu illisible par l’accumulation de nouvelles structures. Les chercheurs doivent se consacrer à leurs recherches plutôt qu’à rechercher des financements. ». Tout le monde est en bien conscient. Mais lesquels on supprime ?
Organismes de recherche. « Les organismes nationaux retrouveront un rôle de pilotage scientifique national et d’appui à la recherche conduite dans les universités ». Ben voilà …
Crédits sur projet/crédits récurrents. « Nous réaffirmerons la place de l’unité mixte de recherche comme élément structurant de la recherche universitaire, en rééquilibrant les soutiens de base, les crédits récurrents, et les crédits sur projets. Il faut que les équipes puissent se projeter sur le moyen et long terme ». Je pense moi aussi que les crédits de base sur devenus trop bas et que la recherche sur projet est épuisante. Mais comment seront distribués ces crédits de base ? Aux universités qui les distribueront ensuite aux labos ? aux organismes de recherche ? Ou bien directement dans les labos ? Sur quels critères (type saupoudrage ou bien conditionné par un certain niveau de production) ?
ANR: « Cela conduira à recentrer les missions de l’Agence nationale de la recherche sur les priorités nationales, les projets émergents et les projets interdisciplinaires. Les grands organismes doivent être associés, définir les priorités, effectuer la programmation et retrouver des moyens ». Et les universités, ça compte pour du beurre ?
AERES: « Je reviendrai sur l’évaluation, et donc sur le fonctionnement de l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, trop complexe, trop opaque. Il appartiendra à la concertation de proposer, à partir des Comités nationaux et du Conseil national des Universités, de redéfinir le rôle et les méthodes de cette agence ». Là ça devient très piquant ! Donner pour mission au Comités nationaux et CNU de définir le rôle de l’AERES, voilà qui va être très amusant !
Investissement d’avenir. « Ils ont aggravé les disparités et les déséquilibres. Il ne peut s’agir de remettre en cause le travail considérable accompli par les équipes, ni de renier la parole de l’Etat. Mais nous devrons corriger ces inégalités territoriales et veiller à ce que ne se constituent pas des déserts universitaires et scientifiques. Une logique de coopération devra se substituer à une logique de compétition ».
Crédit impôt recherche. Deux mesures qui me semble intéressantes (1) Encouragement à la contractualisation avec des laboratoires publics pour les candidats au CIR et (2) incitation à embaucher des docteurs.
Doctorants. Contrat de travail, protection sociale. Bref terminé les chinois qu’on fait bosser à la cave. C’est un coup dur pour la science. Plus sérieusement, en science « dure » ça fait longtemps que l’on applique ces principes (pas de thèse sans financement). Les doctorants feraient du tutorat dans les premiers cycles (ce qu’ils font déjà pour beaucoup). Il y aurait des bonifications pour les universités qui augmentent le nombre de contrats doctoraux. Franchement je ne sais pas si la carotte est pertinente. Les universités font ce qu’elles peuvent pour financer des thèses, mais les moyens sont tellement misérables, que même pour faire plaisir, je ne vois pas comment elles pourraient faire plus. Dans une interview précédente, j’avais lu que FH voulait augmenter le nombre de financement CIFRE (pas d’allusion à ça aujourd’hui).
39 commentaires
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6 mars 2012 à 09:15
PR27
Globalement, je suis d’accord avec les réserves de Rachel qui suggère que la » matière à proposition » reste à faire. Si je souscris à l’essentiel des propositions de FH, c’est plus le réglage des paramètres numériques que le principe très général qui fait la nature des propositions. Pour poursuivre la liste de Rachel, je ne sais plus dire si la demi-part fiscale qui devait financer l’alloc d’autonomie est supprimée. Je ne sais nullement répondre à ceux qui objecteront que l’allocation d’autonomie= les bourses qui changent de nom etc…. et il en va ainsi de la plupart des propositions.
6 mars 2012 à 11:39
Astronaute en transit
Hormis le bulletin d’EducPros reçu ce matin, je n’ai pas noté que ces propositions aient reçu grande attention médiatique et commentaires! Tant mieux si on en parle à Gaia Universitas, même si c’est pour trouver ce programme assez maigre.
Tout en gardant à l’esprit que les réalités budgétaires, comme pour bien d’autres aspects du programme Hollande, se chargeront « d’adapter » les déclarations pré-électorales.
6 mars 2012 à 12:03
Rachel
Astronaute, disons que ce n’est pas très simple de réagir à ce type de discours tant on reste dans le principe général. On n’arrive pas à postionner le curseur de Dan (sauf qu’on va remettre en avant les organismes de recherche)
Pour l’allocation d’autonomie (ou allocation d’étude), on est passé d’une allocation pour tous (il y a un an), à une allocation sous conditions de ressource (il y a quelques mois), puis à une allocation sous condition de ressource avec un contrat réussite (bref bourses sur mérite ?).
Pour la demi-part fiscale, je ne sais pas. D’après l’UNEF « Le système d’aide sociales est injuste car il permet aux familles les plus aisées de bénéficier de remises d’impôts à hauteur de 1,7 milliards d’euros par an par le système de la demi part fiscale alors que le budget des bourses est évalué à 1,3 milliards d’euros ».
L’UNEF veut des sous pour tous les jeunes :« La création d’une allocation d’autonomie universelle calculée en fonction des ressources des étudiants et non plus de leur famille est une urgence ».
http://mcetv.fr/news-express/0603-lunef-reagit-au-discours-de-francois-hollande-sur-lenseignement-superieur
6 mars 2012 à 13:29
PR23
Comme l’ a écrit Emmanuel Todd, voici venir le temps de « l’hollandisme révolutionnaire » – c’est à dire le moment de reprendre son destin en main; les propositions seront étudiées et précisées lors d’assises à la suite de l’élection, je suppose.
Nous sommes simplement sur l’amorçage d’un processus; soyons tout à la fois patients et actifs !
6 mars 2012 à 14:40
Astronaute en transit
j’ai trouvé un petit article dans Les Échos
http://www.lesechos.fr/economie-politique/election-presidentielle-2012/ps/0201931631358-autonomie-des-universites-hollande-veut-revoir-la-loi-mais-reste-flou-sur-les-moyens-298620.php
Quand ça commence par le verdict: « Une séance de calinothérapie. » on peut se demander s’il y a, comme l’espère PR23, un amorçage derrière. Appel au vote sûrement, mais on ne voit pas en quoi la profondeur de la réflexion sur les questions de l’enseignement a progressé au moment de faire le bilan du quinquennat. Quel était donc le but de soutenir aussi ouvertement les grèves et les blocages si c’est pour en venir à préciser qu’on étudiera davantage la question après les élections?
6 mars 2012 à 15:16
Rachel
Deux tribunes publiées par Le Monde:
Réforme des universités : « Une révolution par la confiance » (Fondapol)
La loi LRU instaurant l’autonomie des universités est « l’une des grandes réformes de Nicolas Sarkozy », affirme le directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, Dominique Reynié.
Extrait: « La loi instaurant l’autonomie des universités recèle une force singulière car elle ne propose pas une certaine organisation du monde universitaire, mais elle libère un processus, ce qui est très nouveau. Il revient aux acteurs eux-mêmes de s’emparer des possibilités offertes par le texte, de les faire vivre et de les déployer. Cette loi fait confiance à l’imagination, aux initiatives, aux talents et aux compétences des universitaires. C’est pourquoi son succès est garanti. »
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/06/reforme-des-universites-une-revolution-par-la-confiance-fondapol_1652334_3232.html
Réforme des universités : « L’autonomie sans les moyens » (Terra Nova)
« L’autonomie est une clé de la réussite des universités » mais la réforme a été « mal menée au plan qualitatif » et « les moyens ont été absents », expliquent le président de la fondation Terra Nova, Olivier Ferrand, et Alexandre Aïdara.
Extrait sur la LRU « Un principe, mais c’est à peu près tout. La réforme a été mal menée au plan qualitatif. Elle a mis en place un mode de gouvernance calqué sur celui des entreprises, qui donne trop de pouvoir aux présidents d’université, au détriment de la collégialité. La réforme menace aussi de générer des déserts universitaires. Elle repose sur la valorisation d’universités d’excellence, à travers une mise en compétition pour l’obtention des crédits publics et la recherche de crédits privés (fondations universitaires, chaires). Corollaire de cette politique, l’asphyxie financière des petites et moyennes universités. »
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/06/reforme-des-universites-l-autonomie-sans-les-moyens-terra-nova_1652333_3232.html
6 mars 2012 à 16:10
Dan- visseur fils de Chronos -bouffé par les réunions
réaction à chaud et un peu superficielle : comment vont-ils faire ( tous les acteurs) pour s’y retrouver dans ce M….? la complexité des structures est telle que je me demande comment les gens trouvent du temps pour bosser. A-t-on évalué ( un gros mot utile) le temps passé en réunions « non professionnelles » par les universitaires ? (= celles où l’on ne travaille pas sur le fond de leur recherche et celles où l’on ne travaille pas sur le contenu et la pédagogie de leur enseignement)
En entreprise, il arrive qu’on affiche un widget avec le sablier pendant les réunions, et cela affiche en même temps le coût de la réunion ( en salaires chargés et environnés des participants). C’est traumatisant, mais parfois salutaire;
Pour faire la liste des participant(e – 8 Mars oblige)s, se demander quel AIR joue chacun
– quel est son Apport potentiel dans la réunion
-quel Intérêt y a-t-il ?
-quel sera son Rôle ?
Normalement, cela permet de réduire significativement l’effectif de la réunion.
6 mars 2012 à 17:39
amigues
Ce projet en demi-teinte laisse à penser que soit :
1) Le PS n’a pas d’idées claires sur ce qu’il faut faire en termes de développement de la R&D et de l’enseignement supérieur dans ce pays, un peu curieux quand on se rappelle que c’est le PS qui a mis en place le LMD et appuyé le processus dit de Lisbonne…
2) Il se satisfait dans l’ensemble du travail fait par la droite et le reprend à son compte sans le dire ouvertement, les « propositions » visant surtout à rassembler ses soutiens dans le milieu et à proposer ce que tout le monde veut plus ou moins : que ça se calme et que l’on arrête de réformer tous les 4 matins avec des machins improvisés.
Pour les gagnants des IDEX cela va leur permettre de mettre en place tranquillement leurs affaires (et cela ne va pas être de la tarte). Pour les autres d’espérer que les choses changent, la mise sous tutelle de l’ANR par les EPST et probablement un transfert de son budget en partie vers le soutien de base des labos servant de calmant post-bidulex (mais qui va s’en plaindre ?).
Mon impression est que le PS au pouvoir s’attend à devoir mettre son énergie ailleurs, dans la gestion de la crise économique, de la crise de l’Europe, ce qui paraît assez sensé en effet, et que l’ESR n’est pas une priorité pour lui. Donc on maintient le bateau à flot, on colmate par ci, on repeint la même chose qu’avant par là, sans lui donner une direction claire.
C’est à la fois logique et dramatique. Logique car c’est vrai que les marges budgétaires sont inexistantes et les autres urgences (chômage, dette,..) criantes. Dramatique, car l’ESR est un gros bateau qui a besoin de temps pour évoluer et que les conséquances de la non action et de la non-direction, invisibles à court terme (5 ans est l’horizon que semble s’être fixé la gauche) seront beaucoup de problèmes d’insertion de diplômés et de perte de compétitivité de la recherche dans dix-quinze ans. Et pour rattraper cela, il faudra 2 IDEX rounds au moins…
6 mars 2012 à 19:04
Rachel
L’Express est un peu du même avis qu’Amigues et titre son article « Universités: Hollande présente un programme hésitant ».
Extrait : « Il tente une synthèse entre les différents courants portés par son camp: ceux qui tiennent mordicus à conserver la loi LRU et ceux qui l’ont toujours combattue, ceux qui se réjouissent de la manne financière dont ont bénéficié ces dernières années les universités qui s’affrontent en ce moment pour être sélectionnés parmi les initiatives d’excellence (Idex), et ceux qui déplorent la mise en concurrence des établissements ».
Une nouvelle quand même du nouveau sur la loi cadre, censée remplacer ( ?) la LRU « Le vrai sujet d’une loi cadre consiste en fait à s’attaquer à la superposition des différents dispositifs: pôles de recherche et d’enseignement supérieur, plan campus, investissements d’avenir » (ceci d’après un membre de l’équipe Peillon).
http://www.lexpress.fr/education/universites-hollandepresente-un-programme-hesitant_1090191.html
6 mars 2012 à 20:17
PR23
Je ne vois pas en quoi ce programme de FH est « hésitant »…
Entre autres exemples :
Il remet clairement l’UMR au centre de la vie scientifique, ce qui peut signifier un lâchage en douceur des labex et autres fantaisies…
Il remet à leur place les crédits récurrents, ce qui encourage le moyen et le long terme.
Il entend redonner une place significative aux instances d’évaluation par les pairs (CNU, Comité national)
Il s’alarme – à très juste titre – des risques de déserts scientifiques !
Qu’attendons-nous ici pour le soutenir encore plus clairement et fortement car c’est bien à un printemps de l’ESR que François Hollande nous invite.
6 mars 2012 à 21:04
Septime
@ Amigues
Le PS du LMD, c’était celui d’Allègre.
Je pense qu’il a toujours des idées mais je ne sais s’il en fait bénéficier son nouveau camp.
6 mars 2012 à 21:04
Sébastien
@PR23
La déception semble quand même pointer de beaucoup de commentaires et il en faudrait plus, beaucoup plus, pour « le soutenir encore plus clairement »…
6 mars 2012 à 22:22
Rachel
@PR23, chacun est libre ici de déclarer son soutien à untel ou untel et de militer/argumenter son meilleur programme (si ça reste sur le sujet de l’ESR), c’est aussi ça le débat. Pour ma part j’administre ce blog et je ne l’afficherai pas en blog de soutien pour untel ou untel (il y en a des milliers ailleurs).
7 mars 2012 à 01:46
Astronaute en transit
Un printemps de l’ESR… au moins, il y a du lyrisme dans la formule!
7 mars 2012 à 07:43
PR23
Rachel : le « nous » s’adressait collectivement aux chercheurs et enseignants-chercheurs et enseignants de France ….que je trouve bien tièdes. Mais ni à vous personnellement ni évidemment au blog !
7 mars 2012 à 10:09
François
Sur son blog Vincent Peillon déclare prudemment : « On ne va pas passer de la nuit à la lumière ».
Ceci explique qu’il nous laisse dans une certaine pénombre …
7 mars 2012 à 10:38
Sébastien
« le “nous” s’adressait collectivement aux chercheurs et enseignants-chercheurs et enseignants de France ….que je trouve bien tièdes »
C’est peut-être un peu hors-sujet, mais je me demandais si on ne pourrait pas expliquer, en partie (sans doute infime), la « tiédeur » relevée par PR23 par la chose suivante : si FH est élu, si je ne me trompe pas, il reviendra sur le paquet fiscal de NS, et en particulier sur la défiscalisation des heures supplémentaires. Cette mesure était faite pour améliorer le pouvoir d’achat des ouvriers et employés (travailler plus pour gagner plus), mais, en temps de crise, des heures sup’ il n’y en a pas tant que ça… et ceux qui ont véritablement profité au maximum de cette mesure, qui est-ce, sinon nous ? Quand je dis nous, je parle des nombreux EC qui font des tas d’heures comp’, défiscalisées donc, et qui vont perdre beaucoup d’argent avec l’abandon de cette mesure.
Me trompe-je ?
7 mars 2012 à 11:32
Burophilo
Les pré-recrutements …. pour ceux qui ont de la mémoire et un peu d’ancieneté, cela rappelle les IPES des années 60 …. pas très original !
7 mars 2012 à 12:33
PR27
@Burophilo : la similarité avec les IPES est assumée et présentée comme telle par V.Peillon depuis des années. Ca n’est pas forcément original, mais finalement la question n’est-elle pas : est-ce une bonne ou une mauvaise solution ? Le nombre de bénéficiaires de cette voie sera t-il marginal (pour l’affichage ou, plus sincèrement, pour les cas scolairement très méritants et socialement très défavorisés) ou significatif ? Quel soutien financier à ces étudiants ? Quelle formation spécifique pour eux ? Quelle contribution attendue de leur part dans les écoles ? Ces questions sont en discussion depuis des mois, entre le PS et le monde éducatif. Il y a plein de points à régler ; pour prendre un exemple : ces éudiants aideraient les enfants à faire leurs devoirs entre 15h30 et 16h45, dans le cadre de la politique « des devoirs, oui, mais pas à la maison » : comment rendre ces interventions géogaphiquement et temporellement gérables pour les étudiants ? Comment fait-on dans les zones rurales et villes non universitaires, pour éviter que les étudiants soient toujours sur la route, alors que ces étudiants sont plutôt de condition modestes et qu’on ne peut exiger d’eux qu’ils possèdent un véhicule fiable. etc… et il y a un paquet de chantiers dans ce genre qui, s’ils sont proclamés en fanfare mais que les détails techniques ne sont pas réglés, se transformeront en bourbier. Sortant de l’ESR, mais pour indiquer la méthode : sur la carte scolaire : comment remettre en place une carte de scolaire : quels critères précis, quels effets de bords (acceptables ou gênants), quelle ampleur des protestations à attendre, comment traiter établissements privés et publics ? Tout cela doit être traité attentivement.
7 mars 2012 à 13:38
PR27
Sébastien, dans les conversations de cantine et de café, je n’ai jamais entendu parler de ces questions d’heures sup défiscalisées, ni en tant que revendication avant que ça ne soit mis en place, ni par la crainte supposée qu’engendrerait la fin de la défiscalisation. Je n’ai jamais lu d’article dans la presse ou sur internet où les EC réclamaient la poursuite de cette situation. Je suppose que personne ne crache sur l’effet d’aubaine, ça été accepté silencieusement et la fin sera acceptée tout aussi silencieusement. En tout cas, je doute beaucoup que la tiédeur supposée vis à vis du projet FH soit liée à cet élément.
7 mars 2012 à 17:18
Rachel
Et si on décidait de mettre un terme aux heures complémentaires faites par les personnels statutaires ? Voilà un dossier qui pourrait avancer sans les politiques (donc collégialement) et qui serait un message fort. A moins que l’on préfère le slogan du « travailler plus pour gagner plus »?
Autre point à propos du projet : absence d’engagement financier pour les universités. Certains au PS ont beaucoup passé leur temps à répéter cette phrase « l’autonomie sans les moyens ce n’est pas l’autonomie ». Bref, étant donné que le PS confirme l’autonomie, quel moyens va-t-il mettre (combien d’augmentation ? à quand les 3 % du PIB ?), ou bien va-t-on continuer à jouer aux enfants pauvres de l’ESR ?
7 mars 2012 à 18:01
Astronaute en transit
Il est possible que pour les éléments qui se sont engagés à fond dans la contestation contre le principe de la LRU au point de paralyser les établissements pendant des mois et de nuire durablement à leur image, s’entendre dire ensuite que « L’autonomie est un principe porté par la gauche depuis longtemps » sonne comme un autre son de cloche: d’où peut-être une explication plus forte de la tiédeur que la question de la défiscalisation des heures sup’… encore que je doute que les enseignants et chercheurs soient de nature si désintéressée que la fin de cet avantage leur soit si indifférente.
Le PS a fait espérer un programme beaucoup plus ambitieux et plus radical à ceux qui ont oeuvré si fort au torpillage des réformes universitaires du quinquennat finissant. On relèvera aussi qu’il aurait été audacieux de proposer un programme poussant les réformes passées encore plus loin, mais ce n’est pas dans la nature du candidat.
Je retiendrais plutôt ce que suppose amigues: la tiédeur de ce programme annonce surtout cinq prochaines années où rien de très nouveau ne se ferait dans ce domaine de l’enseignement supérieur, ce qui veut dire qu’au lieu de poursuivre dans une direction dont on verrait les résultats en termes de changements de culture et de pratiques, il faut s’attendre à une poursuite de l’atmosphère d’inertie et d’accommodement avec des performances moyennes, se prolongeant sur la prochaine décennie. C’est dommage si l’on croit que l’enseignement supérieur et la recherche ont un rôle dans la construction de bases pour la compétitivité et les créations d’emplois de demain. Autant peut-être prendre une machine à remonter le temps…
7 mars 2012 à 18:28
PR27
Rachel, je viens de passer cet apres-midi à faire des budgets pédagogiques. Les heures complémentaires des fonctionnaires coûtent assez nettement moins chères que les heures complémentaires des vacataires. Quel est le problème ? Que les maquettes sont trop lourdes, que les gens font des heures (trop) à l’extérieur de leur lieu d’affectation, ou que ce sont des fonctionnaires qui les font ? Chez nous, si on remplaçait les HS de fonctionnaires par des vacataires, on ne trouverait jamais les personnels (même si je sais que certains imaginent faire faire foule d’enseignement par des doctorants, ce qui me paraît assez ridicule), trouver, gérer administrativement et instruire sur le fond des enseignements ces vacataires tournants, c’est vraiment pénible.
7 mars 2012 à 18:42
Sébastien
PR27, je suis d’accord avec vous, c’était un effet d’aubaine. J’ai d’ailleurs mentionné cette variable explicative comment ayant un pouvoir explicatif probablement infime.
Néanmoins, ce n’est pas parce que vous n’en avez jamais entendu parler que ça n’existe pas : je vous rappelle qu’il est toujours honteux de parler d’argent en France, et ce n’est pas moins vrai chez les enseignants.
En outre, comme le dit l’Astronaute, et comme je l’ai expérimenté dans de nombreux établissements, les EC (et les enseignans en général d’ailleurs) ne sont souvent pas si désintéressés que cela. Vous n’avez jamais entendu les complaintes des MCF et PU si mal payés par rapport à leurs loooongues études ?
7 mars 2012 à 20:47
Marianne
@Sebastien : c’est vrai que les MCF et PU sont mal payés mais le bon plan c’est pas de faire des heures sup mais des contrats industriels. Ca pour le cout ca rapporte, c’est legal et dans certains cas c’est meme vendable comme de la recherche…On peut aussi faire des jurys d’agreg, enfin plein d’autres trucs mieux payés…En general on cherche a faire du fric avec les heures sup quand on a deja decroche de la recherche pas de but en blanc…
Ou alors on enseigne mais dans des etablissements soit prive soit a l’etranger ou les heures d’enseignement sont radicalement mieux payés
Mais pour ca il faut etre actif en recherche ou etre dans un domaine vendeur. Par ex un gars qui fait de la finance peut « vendre » son expertise dans les sup de co et autres. Ben ca ca rapporte et pas 40E/h
Donc a mon avis il y a d’abord decrochage point de vue recherche puis quand on se dit que c’est perdu, tant qu’a faire on fait des heures pour gagner du pognon.
7 mars 2012 à 23:29
Rachel
@PR27, d’après ce que j’ai compris, les heures sup c’est environ 15 % du budget (de l’ancien budget des universités, avant les RCE). Ensuite il parait que ces derniers temps le nombre d’étudiant est resté à peu près constant mais on a vu constante augmentation du volume d’offre de formation … là je ne comprends pas vraiment.
@Dan, il semble qu’il y a une certaine crise de recrutement pour les carrières d’enseignants (peut-être que la mastériation y est pour quelque chose, peut-être pas). Je trouve ça préoccupant. Si la tendance se poursuit, il va falloir faire qqchose : revaloriser les salaires, ou les conditions de travail, ou autre chose, bref mettre une carotte quelque part. Je trouve ça très amusant ce mouvement de défense des IUFM, alors qu’il y a quelques années beaucoup de monde tirait à boulet rouge dessus.
Mais en fait c’est quoi exactement ces Ecoles supérieures du Professorat et de l’éducation. Le nouveau nom des IUFM ? En quoi cela change la donne ? Quand sera fait le concours ? Avant la formation ? Au milieu ? A la fin ? ou est-il supprimé ?
8 mars 2012 à 11:23
Septime
@Rachel
« Ecoles supérieures du Professorat et de l’éducation »
Est-ce un signe de dévalorisation des universités ou une influence américaine : Il semble qu’on rebaptise beaucoup d’écoles depuis quelques temps : école de droit de la Sorbonne, école d’économie de Toulouse, Paris school of economics… (sans compter les « schools » de Paris-Orsay – tout nouveau, cela vient de sortir).
Dans les années 60, les écoles de médecine et les écoles de droit n’aspiraient qu’à devenir facultés. Le terme de faculté est devenu un mot à éviter : d’abord banni du vocabulaire institutionnel (UER, UFR) il s’est maintenu dans le langage populaire pour signifier la partie des université qui délivre un enseignement de masse et de moindre qualité.
L’alignement du vocabulaire universitaire sur le système américain devrait conduire à des universités regroupant des « écoles » elles mêmes constituées de départements : Engineering school, law school, school of education, business school, school of administration…
8 mars 2012 à 19:32
Rachel
Louis Vogel, président de la CPU : « La réforme est commencée, nous sommes au milieu du chemin et la pire chose qu’un gouvernement pourrait faire, serait de mettre un arrêt net à tout cela« .
http://www.vousnousils.fr/2012/03/08/dans-les-universites-il-y-a-une-reserve-dintelligence-qui-est-sous-employee-523083
@Septime, d’accord, « école supérieure » c’est vachement plus classe que « institut universitaire » ; Mais pour le reste de mes questions, vous savez ? quelqu’un sait ? je ne trouve presque rien sur la toile !
8 mars 2012 à 20:22
PR27
Astronaute, surtout prenez un fauteuil moelleux avant de lire ceci :
http://www.educpros.fr/detail-article/h/ff5649d56f/a/sondage-exclusif-la-reforme-de-nicolas-sarkozy-sur-l-universite-ne-convainc-pas-les-francais.html
Je vais reprendre du gateau au chocolat, tiens.
8 mars 2012 à 21:34
Rachel
La réponse de L. Wauquiez au sondage: http://www.educpros.fr/detail-article/h/41af8b78a0/a/laurent-wauquiez-a-propos-du-barometre-dimage-des-universites-nous-avons-un-travail-de-ped.html
8 mars 2012 à 21:37
étudiant inquiet
@PR27, je suis complétement atterré et affligé par cet article. 64% contre la sélection, 81% contre l’augmentation des frais d’inscription (ce qui veut dire que même à droite on est contre !). Vous ne devriez pas vous réjouir de ces résultats, ça veut juste dire que les universités resteront dans leur état actuel pendant encore plusieurs décennies.
8 mars 2012 à 23:07
PR27
etudiant inquiet, concédez que c’est quand même drôle, quand on pense que l’argument de campagne du président (qui mène une vie austère) était la consultation directe de l’opinion du peuple. Sur France Culture (Fabrique de l’histoire), en début de semaine, FH s’est lui exprimé en détail sur le principe du référendum n’est pas très chaud….
9 mars 2012 à 07:07
PR27
Rachel a souvent exprimé le souhait de faire remonter question à FH. Voici le site officiel de campagne qui sert (dit-il….) à faire remonter du terrain les problèmes, revendications, pistes de réflexion et propositions :
http://toushollande.fr/le-sup-et-la-recherche-avec-hollande/Facebook
Vous trouverez donc probablement un comité de soutien près de chez vous pour répondre aux questions encore ouvertes, ou faire remonter les questions. Prenez ça comme le début des fameuses « Assises ». Bien entendu, tout ceci n’est que théâtre.
9 mars 2012 à 07:27
PR27
On trouvera ici un document de 20 pages du député-maire de Grenoble M.Destot, « Enseignement supérieur : à la recherche de l’innovation ». Il y aura, le 20 mars, un débat PS sur la recherche, dont le CR sera sûrement dispo sur le même site web.
Cliquer pour accéder à IAG-Michel-DESTOT-Enseignement-supérieur-à-la-recherche-de-linnovation-v9.pdf
9 mars 2012 à 19:04
François
Grâce au site signalé par PR27 je découvre l’existence d’un débat qui peut être intéressant le 20 mars (à Paris) :
http://www.inventeragauche.com/non-classe/invitation-a-la-rencontre-inventer-a-gauche-mardi-20-mars-a-19h00-avec-vincent-peillon-et-marion-guillou/
10 mars 2012 à 14:42
Astronaute en transit
@ PR27, rassurez vous, je suis toujours assis lorsque je consulté mon écran d’ordinateur. Bien que j’y aie fait justement allusion sur le fil suivant, comme l’étudiant je suis atterré par les résultats de ces sondages. Et je partage entièrement son jugement. Ces résultats montrent d’abord la totale désinformation dont le public fait l’objet. Il aura beau jeu après coup de se plaindre de la qualité déclinante de l’enseignement supérieur et du chômage des diplômés, puisqu’il se prononce régulièrement pour le maintien d’un système laxiste et sous-financé.
10 mars 2012 à 14:53
Astronaute en transit
@ Septime: notez qu’en anglais le mot « Faculty » désigne encore un département disciplinaire, il est aussi utilisé pour désigner le personnel enseignant.
Le terme « School » en revanche est plus fréquemment utilisé pour des établissements au sein des universités délivrant une formation avancée, ou de 3ème cycle: vrai en Engineering, mais aussi Medicine, Law, Business Administration, Public Management… Il me semble que les cas que vous mentionnez (Sorbonne, Toulouse, Paris…) ont aussi adopté ce vocable pour souligner le caractère avancé en études et recherches qu’elles entendent représenter.
Il ne faudrait pas oublier non plus que le terme École est d’ailleurs associé depuis longtemps, dans le vocable « grande école », à une notion d’excellence académique mais aussi à des diplômes avancés, dans le cas de Polytechnique et de Normale Sup, créations révolutionnaires destinées à remplacer l’Université d’ancien régime.
Il est intéressant de refléchir sur l’éventuelle extension du terme de « collège », aujourd’hui encore largement associé à la première partie de l’enseignement secondaire… et ce alors que « college » pourrait aussi être associé à l’enseignement universitaire. Dans l’ancienne université, c’est d’abord le groupe des enseignants-résidents, ainsi que de leurs étudiants, qui formaient le « college »… utilisation du terme qu’on ne retrouve, dans sa dimension enseignement supérieur que dans l’appellation du « College de France »…
14 mars 2012 à 00:04
Dan- visseur radin
:« La création d’une allocation d’autonomie universelle calculée en fonction des ressources des étudiants et non plus de leur famille est une urgence ».
dans un message précédent, j’ai expliqué l’attibution du bac pro grâce au contrôle continu et au pouvoir de « persuasion » des élèves auprés des profs pour avoir de bonnes notes ( cela permet peut être de rééquilibrer les résultat en faveur des garçons qui sont plus persuasifs) . Si, en prime, il y a une allocation fonction des ressources, attendez vous à accueillir beaucoup d’étudiants dans les cours d’orthographe. Quand l’UNEF se décidera-t-elle à abandonner cette revendication soviétique, datant de l’époque « bénie » des 200000 étudiants ?
Le débat sur les heures supplémentaires et complémentaires n’est pas trivial : si un EC est capable de faire un nombre important d’ heures en plus de son service- et, comme chacun sait, une heure d’enseignement, c’est de trois à 10 heures de travail, que se passe-t-il pour sa recherche ? ne vaut-il pas mieux clamer la nudité du monarque, et avoir des enseignants – enseignants (EE), des chercheurs- chercheurs ( CC), et des gestionnaires – organisateurs (GO) en charge des questions de scolarité ?
27 juillet 2012 à 17:04
RGJ
D’après l’audition de G. Fioraso à la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale, mardi 24 juillet 2012 : les ESPE
«utiliseront les compétences des IUFM, seront à l’intérieur des universités et devraient aussi pouvoir former les maîtres de conférences »
Une autre appellation de ce que défend la FAGE sous le nom d' »Institut Universitaire de Formation à la Pédagogie » (IUFP)
(élu CNESER pour la FAGE)