« Je suis enseignant (PRAG) et chercheur (docteur, “membre” d’un Labo UMR) mais en aucun cas considéré comme un enseignant-chercheur. 21 ans de carrière, professeur en CPGE, ENS prépa-Agreg, plus de 20 publications (bien plus que bon nombre de MCF de mon Labo !), chapitres de livres, brevets, conférences invité, projets de Recherche-Coopération étrangère proposés clefs en main à des PU si peu reconnaissants, même pour les voyages qu’ils ne manquent jamais de “consommer”, …. Tout cela pendant le WE, les vacances, à mes frais, au détriment de ma vie familiale, … mais rien que pour le plaisir ! Même pas la peine de demander un petit allègement de service pour terminer ses travaux en vue de préparer une HDR, systématiquement refusé : 6 PRAG candidats dans mon Université dont 5 doctorants et un docteur (moi), allègement de service accordé l’an passé aux 5 doctorants, refusé pour le prag-docteur car administrativement “ça n’est pas prévu pour un docteur mais seulement pour un doctorant”.
“Superbe” l’université française et ses grand maîtres. Ceux-là même qui s’enorgueillissent quand quelques uns de leurs étudiants réussissent l’Agrégation et les oublient bien vite une fois qu’ils sont partis sous les cieux de l’enseignement secondaire. Je ne peux que vivement déconseiller à tout agrégé ou certifié de se diriger vers ce poste abominable (le pire de toute ma carrière) : PRAG/PRCE, où ils trouveront surtout : du mépris de la part des MCF et des PU (qui voient souvent les PRAG/PRCE comme de “simples” enseignants quand ils ne nous prennent pas pour des enseignants simplistes !), des charges horaires lourdes et très souvent incohérentes (du style PEGC pour remplir à tous prix le service : math, techno et physique par exemple), mal réparties (jusqu’à 27 heures certaines semaines). Aucune possibilité ni légale (pas de CRCT, pas de délégation, pas d’allègement quand on est déjà docteur : rien en somme) ni humaine (aucun soutien, aucun conseil avisé, …) de faire valoir ses travaux de recherche et ses diplômes universitaires à l’université, c’est un paradoxe infâme.
En conclusion, un profond ras le bol de cette université française bornée, à oeillères qui n’offre aucune perspective d’évolution aux PRAG/PRCE même s’ils sont actifs dans la Recherche. Quelle nation a le droit de se priver ainsi de chercheurs motivés et courageux juste parce qu’ils ont suivi un parcours différent ? Aucune oreille compatissante et avisée n’entend ce type d’appel qui n’intéresse quasiment aucun universitaire. Pas même les syndicats de l’enseignement supérieur auxquels j’expose régulièrement cette situation et qui n’ont aucune solution locale à proposer, seulement des revendications nationales disparates dont on voit clairement la nullité de l’impact jusqu’à aujourd’hui.
Enseignants du second degré, si la Recherche vous intéresse, fuyez ces postes de PRAG/PRCE sans intérêt bien souvent et qui ne sont considérés qu’en terme de charge horaire et jamais en terme d’épanouissement personnel, de rayonnement. Il n’est pas possible en France (sauf exceptions rarissimes et suspectées comme toujours) de changer de parcours pour aller de l’enseignement vers la Recherche. »
45 commentaires
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21 janvier 2012 à 08:54
Rachel
Sur Gaïa, on discute souvent des statuts des différents personnels de l’université, de la modulation des services tant combattue par le mouvement noniste de 2009, ou encore de la rigidité des statuts et de la quasi-impossibilité d’évoluer dans les carrières à l’université. Le témoignage ci-dessus a été posté hier dans un vieux billet abandonné de ce blog. J’ai pensé intéressant de mieux le positionner, en tête de gondole.
Avez-vous essayé de candidater à un poste MCF ?
21 janvier 2012 à 20:30
PR23
Bien lu le post, mais j’ai du mal à imaginer qu’un prof en classe prépa quitte ce statut pour un emploi de prag… rien que de penser aux étudiants triés des CPGE, aux rémunérations des heures de colle, aux possibilités d’écrire des manuels…ou alors on lui a fait des promesses qui n’ont pas été tenues.
Il y a quelques années, on a dragué un collègue en classes prépas pour qu’il prenne un poste de MCF chez nous.
Bon, son choix a été rapide, le temps qu’il compare les rémunérations d’un MCF et ses possibilités d’avancement avec les siennes en lycée.
Cela dit, Rachel, vous avez raison de poser de façon générale ce problème. Sur un plan financier, un prag n’a pas forcément intérêt à devenir MCF.
Mais ne désespérons pas Billancourt !
Il y aura bien un jour une plus grande fluidité des possibilités de promotion avec des rémunérations ad hoc.
21 janvier 2012 à 20:34
PR23
Votre billet va désespérer Billancourt !
22 janvier 2012 à 09:11
Marianne
En fait lorsqu’on est prag/prce on n’a le sentiment de ne pas etre « prevu » par le systeme universitaire. Les prag/prce epanouis que je connais sont des gens qui ont leur centre d’interet a l’exterieur : soit deuxieme boulot plus remunerateur (et dans ce cas c’est nettement plus remunerateur que MCF) ou activites autres…
C’est difficile pour un prag de faire carriere a l’universite et difficile aussi de changer de statut pour beaucoup de raisons :
-les prejuges : un prag ne peut pas faire de la bonne recherche est un truc qu’on entend souvent.
-le manque de « reseau » : pour passer MCF et pour progresser il faut etre bien insere dans une communaute universitaire qui vous soutient et pour cela aller a des conf, se faire connaitre ce qui est plus complique qd on a plus d’heures. Par ailleurs on a moins de « legitimite » pour deplacer ses cours (bon ca s’arrange je vous rassure).En plus certains prag sont d’anciens thesards dont la these s’est mal passée et ont donc peu de réseau
-le manque de possibilite de profiter des CRCT, delegations CNRS, sejours a l’etranger. Un mcf non publiant depuis cinq ans peu avoir un crct ou une delegation cnrs pas un prag actif en recherche (ce qui est scandaleux)
-l ‘age…
-enfin on n’a pas le meme dossier qu’un jeune thesard sans enseignements…
En fait dans les textes il existe une possibilite de detachement dans le corps des MCF pendant trois ans avec titularisation au bout. Mais bien sur on prend le risque de perdre son poste
Pour moi ca a fini par passer mais ca n’a pas ete simple! Et ca été du au fait que j’ai change de thematique de recherche apres une these qui s’etait ma passe et que je suis en plus tombe sur un gars genial
Je ne regrette pas car je voulais vraiment faire de la recherche et que j’ai beaucoup rame
D’un aurtre cote, en tant que prag j’ai tourne a partir de ma deuxieme annee de carriere à 4000E/mois car je faisais des colles a l’exterieur avec autorisation de cumul. Faire une these a signifie pour moi diviser mon salaire par 2 ce qui fut rude et qui m’a coupe la possibilite d’acheter un appart plus grand par exemple. J’ai ete reclassee et je suis a moins de 3000E/mois Financierement j’y ai donc perdu.
Sinon, la possibilite de moduler le service existe. Pourquoi ne pas l’appliquer aux prags qui sont actifs dans le bon sens?
22 janvier 2012 à 09:14
Marianne
@PR23 : prag et prof de CPGE c’est pas le meme salaire. Un prag est paye comme un prof de lycée avec au dela des 384H des heures comp payees comme un EC. Par contre on passe tres souvent au grand choix
22 janvier 2012 à 09:16
Marianne
par ailleurs il existe une possibilite qui n’est pas exploite. Les prag pourraient etre des EA et faire de l’administratif. Actuellement c’est une vraie arnaque puisqu’a un moment pour progresser vraiment et acceder a des fonctions interessantes (directeur d’UFR par ex) il faut etre EC
On a l’impression que le systeme universitaire n’a pas prevu les prag
22 janvier 2012 à 09:19
Marianne
Enfin dernier obstacle a passer MCF : quand on prend de l’age (famille, enfants) on « perd » en mobilite. On se coupe donc des possibilites d’avoir un changement de un poste. Et ca touche particulierement les prag
22 janvier 2012 à 09:20
Marianne
Enfin prag en IUT et en fac c’est différent. En IUT on est emieux considéré. (mais on l’a toujours dans l’os qd on veut passer mcf)
22 janvier 2012 à 10:53
PR23
Le système de détachement sur un poste MCF a été assez souvent utilisé dans mon université. Il ne peut fonctionner que si tout le monde (département et labo) est d’accord au préalable.
22 janvier 2012 à 10:54
Marianne
D’accord!Je ne savais meme pas que ca existait autrement que dans les textes…
22 janvier 2012 à 11:08
PR23
On l’a utilisé en Informatique, Sociologie et on est en train de l’envisager pour 2014 pour un autre poste au bénéfice d’un Prag qui achève une thèse superbe.
22 janvier 2012 à 14:25
Rachel
@Marianne, je trouve un peu étonnant ces PRAG qui font un « deuxième boulot » à coté. En même temps ils (certainement d’autres) militent pour une réduction significative du service d’enseignement …
22 janvier 2012 à 14:32
Rachel
@PR23, Comme je suis un peu curieuse, je me demandais si vous aviez passé un bon mardi … situation compliquée, non ?
Mais je reviens à notre sujet : ce n’est vraiment poser le problème de façon général, c’est au contraire un cas particulier, un PRAG dans une UMR (ce n’est pas un cas général). Si vous voulez lire des choses plus générales, je vous mets ci-dessous un billet récent de JF Méla titré « sortir la gauche universitaire du formol ». Extraits :
« Quelles sont ces réalités ? La vérité est que la profession universitaire est aujourd’hui très éclatée : à côté de 57.700 enseignants chercheurs (nous verrons plus loin ce qu’il en est de cette catégorie « ambidextre »), 23.500 enseignants non permanents (professeurs associés, ATER, moniteurs, assistants hospitalo-universitaires…), soit plus du quart du total en dehors de la médecine, et 13.000 enseignants du second degré (majoritairement dans les disciplines littéraires). Il faut rajouter les vacataires, recrutés directement par les universités, dont on ne connaît pas le nombre, probablement des milliers. Certains ont des CDD (comme, par exemple, les enseignants de « français langue étrangère »). Mais, en général, pour être « chargé de cours », il faut justifier d’un autre emploi (ce qui est souvent matière à arrangements). La précarité n’est pas que dans le statut, mais dans les conditions de travail (charges de service connues tardivement et variables au cours de l’année, délais de paiement des salaires…). Dans les grandes écoles, les vacataires, […]
[…] Tous ces chiffres mettent en évidence la grande diversité de situations des enseignants du supérieur. Or, dans la crise de 2009, les enseignants chercheurs se sont crispés sur la défense de leur statut en faisant semblant d’ignorer cette diversité. Il est d’ailleurs assez remarquable que, dans les revendications, il n’ait jamais été question des autres catégories (profs du secondaire, précaires…) et que, s’agissant des enseignants chercheurs eux-mêmes, on ait défendu l’égalité de traitement de tous et contesté le principe des modulations de services (même si, en pratique, tous n’exerçaient pas le même métier). Certes, dans la période actuelle, on peut comprendre le souci de défendre le statut protecteur de la fonction publique qui permet de ne pas être sous la pression constante du court terme. Mais ceci ne peut pas se faire en niant les réalités, c’est-à-dire la variété des situations, des fonctions et des tâches. »
Billet complet lien ci-dessous, je préviens, ça décoiffe un peu
http://jfmela.free.fr/jfmblog/?p=230
22 janvier 2012 à 15:54
Marianne
@Rachel : les prag qui font un deuxieme boulot a cote ne revendiquent pas une diminution des services. Ce sont ceux qui ont une activite de recherche qui demandent que celle ci soient prise en compte et une modulation (positive) de leur service. Par ailleurs le fait de cumuler est soumis a approbation de l’universite et on ne peut bien sur pas faire les deux (decharge+cumul a l’exterieur)!
Ca me semblerait quand meme honnete qu’on puisse moduler les services quand il ya une reelle activite de recherche
Par ailleurs ca ne me choque pas qu’on puisse faire un deuxieme boulot a cote de celui de prag. Un prag n’est pas tres bien paye et n’a pas reelelement de perspectives de carrieres. Il faut bien qu’il y ait compensation par ailleurs
D’ailleurs, plus choquant est pour moi le cas des EC ne faisant pas la partie C de leur boulot et la remplacant par une activite de consulting. Dans un cas le boulot est fait, dans l’autre non…
22 janvier 2012 à 16:04
Marianne
Sinon, le billet de JF Mela souleve le probleme habituel de la prise en compte de l’enseignement. Introduire des enseignants non chercheurs avec possibilite d’evolution vers le statut de MCF pourquoi pas. De ce que j’ai compris des US la tenure track mene assez souvent a un poste permanent pas forcement dans l’universite meme mais au moins a une mutation pres. Est-ce que ce serait la aussi le cas? Quel serait le ratio entre ces precaires et les postes stables?Et qui garantit que ce ration n’evoluerait pas dans le mauvais sens…Par contre d’accord pour introduire un statut modulable fusionnant MCF et Prag avec service suivant ce que fait concretement le recrute…Ca serait honnete..
22 janvier 2012 à 16:49
PR23
Eh oui, Rachel, c’est une situation compliquée que celle issue de ce scrutin. Les représentants Biatoss et étudiants sont en mesure de décider du choix du nouveau président. Cette situation s’est retrouvée à Paris 5 et à Marne-la-Vallée…
Si vous pensez que ça présente un intérêt, je pourrais rédiger quelque chose pour votre blog quand ce sera fini…une vision de l’intérieur d’une campagne électorale universitaire.
22 janvier 2012 à 18:50
Rachel
Marianne, admettons qu’il y a une diversité de situations chez les PRAG, raison de plus pour assouplir les statuts et faciliter (au moins) le passage de l’un vers un autre, dans un sens et dans l’autre.
22 janvier 2012 à 18:56
Rachel
@PR23, oui bien entendu, je suis très intéressée par votre proposition. Ca présente bien entendu un intérêt énorme, étant donné que les élections vont avoir lieu un peu partout prochainement ! rachel.gliese581e@yahoo.fr
22 janvier 2012 à 20:39
Marianne
@Rachel : c’est exactement ce que je pense!
22 janvier 2012 à 21:57
Marianne
Sinon moi je vois cinq grands types de prags
-celui qui a un deuxieme job remunerateur et/ou un max d’heures sup et qui fait prag pour avoir un boulot fixe
-celui qui fait une carriere administrative (et qui l’aura dans l’os parce qu’a partir d’un certain moment pour avoir du poids faut etre EC)
-celui qui fait de la recherche mais il n’y en a pas bcp. A la fois c’est galere et en plus un certain nombre de gens deviennent prag car ils n’ont pas aime le monde de la recherche. C’est la ou il faudrait des possibilités de passerelles
-celui qui fait ses heures et qui favorise a fond sa vie privée (gosses, etc..)
-celui qui est a fond dans l’enseignement et la pedagogie. Dans une equipe on en trouve toujours un ou deux mais ce n’est pas la majorité. Plutot en IUT ou en ecole d’inge ou dans une structure ou on ne se fout pas de l’enseignement. Ca peut aussi ne pas durer longtemps car souvent on garde les memes enseignements longtemps. Donc a force on s’emmerde et c’est difficile au bout de 10 ans du meme cours de garder la flamme et de refaire tout tous les ans….
Voila…Difficile de classer tout le monde
23 janvier 2012 à 09:36
jako
Rachel, pour faire pendant au texte de JFM, en voici un autre, sans doute trop noniste pour vous:
http://blog.educpros.fr/blog/2012/01/22/assez-de-%E2%80%9Cl%E2%80%99autonomie%E2%80%9D%C2%A0/
Extrait:
« Au nom de l’autonomie sans doute, les universitaires se voient imposés des modes de notation, d’organisation des examens, de validation des diplômes, des « référentiels », irréalisables (ne serait-ce qu’en raison des volumes horaires prévus) mais où tout est prévu jusqu’au moindre bouton de guêtre. Autrement dit, l’autonomie, c’est encore plus de bureaucratisation, de centralisation. Sous la logorrhée des « compétences » et de la « professionnalisation », le but avoué de la nouvelle licence est de donner le diplôme à tout le monde, en autorisant toutes les compensations entre semestres et entre disciplines (voir la tribune d’universitaires publiées enfin par Le Monde le 19 janvier). »
23 janvier 2012 à 23:02
Jacques Yver
@jacko (sur le mode cynique): comme l’université est appelée à devenir en premier cycle un grand lycée, on aura de plus en plus besoin d’enseignants du second degré pour assurer la massification du diplôme de licence (où ai-je lu dans les objectifs le chiffre avancé de 50% de licenciés pour une classe d’âge?). Du coup, MCF et PRAG vont voir leur statut et leur fonction se rapprocher. D’ailleurs, pour ce qui est des agrégés, ils ont en théorie vocation à enseigner à l’université (c’est d’ailleurs dans leur statut, me semble-t-il). Dans les faits, ils feraient mieux de rester au lycée (quand ils ne sont pas par choix ou par obligation au collège) et, dans l’idéal, en prépa. La rémunération est quand même souvent meilleure que celle d’un MCF. En revanche, pour avoir été deux ans PRAG dans le sup avant de passer MCF, je peux vous dire qu’avec une bonne notation (du moins dans ma discipline d’origine), on a plus de chance d’avancer plus vite d’échelon qu’au lycée.
24 janvier 2012 à 21:56
Sébastien
Agrégé docteur venant de prendre un poste de PRAG, je lis ce billet et je déprime…
24 janvier 2012 à 22:46
Rachel
Sébastien, ce n’est qu’un témoignage, gardons nous de généraliser. Et puis, j’espère qu’on parviendra un jour à l’université à mettre en place un système où les personnels pourront enfin avoir la possibilité d’évoluer dans leur carrière.
25 janvier 2012 à 11:17
Astronaute en transit
Rachel, on peut espérer, mais on a déjà amplement vu à quel point les parcours non-conformes sont mal accueillis à l’université française. On ne cesse de pointer ce que cela pourrait être si les statuts et leurs défenses ne constituaient un carcan psychologique impossible à dépasser pour quantité des « chers collègues ». Il y a donc de quoi désespérer.
25 janvier 2012 à 13:26
Sébastien
Heu, juste pour info, le Sébastien de 21h56 n’est pas moi… enfin bref, je suis un autre Sébastien… moi, c’est le Sébastien qui fait quelques commentaires sur d’autres fils que celui-ci… enfin, vous m’aurez compris, dans ma génération, un Sébastien peut en cacher un autre… Sébastien, très mauvais pseudo…
25 janvier 2012 à 15:51
Seb le Prag
Bien noté Sébastien, si j’ai d’autres commentaires à faire, je les ferai sous le pseudo de Séb_le_Prag :))
25 janvier 2012 à 22:20
Marianne
@Seb_le_PRAG : en fait faut pas déprimer prag ca peut etre chouette suivant ce qu’on veut faire et suivant ou on tombe
Prag c’est vachement chouette quand on a décidé d’avoir une vie a coté de son boulot : second boulot, loisirs, famille autres…
La ou ca peut etre compliqué c’est si on cherche des évolutions de carrière. Si on veut faire de la recherche il y a quelques endroits ou on accorde des decharges aux prag docteurs. Ca depend du labo ou on est et de sa thematique de recherche. Sinon, c’est aussi variable suivant qu’on est en IUT ou en fac (le systeme est bcp plus hierarchqiue et centre sur la recherche)
Bref tout dépend de ce qu’on cherche dans son boulot. J’ai plein de collègues prag qui se plaisent dans ce qui font et moi avant de chercher a abandonner ce statut j’ai vachement hésite. J’avais un boulot pépère bien rémunéré. Je suis arrivée dans le monde de la recherche qui est super compétitif et pour tout dire assez dur. Le seul truc c’est qu’a force j’avais l’impression de m’enfoncer dans la routine et de me scléroser. La je continue a apprendre des choses, a faire des choses nouvelles, a bouger et c’est ce dont j’avais envie. Mais tous les gens ne raisonent pas comme ca…
3 février 2012 à 12:47
L'univers de l'université | Pearltrees
[…] Enseignants du second degré, si la Recherche vous intéresse, fuyez ces postes de PRAG/PRCE sans intérêt bien souvent et qui ne sont considérés qu’en terme de charge horaire et jamais en terme d’épanouissement personnel, de rayonnement. PRAG à l’Université « Gaïa Universitas […]
20 mai 2012 à 16:09
ogaudi
Je déconseille aux agrégés de devenir PRAG car vous serez toujours considérés comme des sous merdes par les EC.
Se faire expliquer très sérieusement en conseil de département par un jeune maître de conférences que la formation à l’école normale supérieure et l’agrégation nous enferment dans un savoir « dépassé », par opposition aux EC qui créent la « connaissance », … c’est assez dur à avaler.
Les EC pensent ils sérieusement qu’ils sont les seuls à se cultiver tout au long de leur vie ?
Par ailleurs je ne vois pas bien en quoi un doctorat sur charlatans mythomanes de l’an deux mille au lac de Balladur est infiniment supérieur à une agrégation pour enseigner les sciences humaines en Licence ?
29 août 2012 à 23:07
MathOMan
Les PRAG heureux existent : j’en fais parti. Mais j’accorde que ça dépend du département où on est. Il me semble aussi qu’à la fac c’est plus confortable qu’à l’IUT où il y a beaucoup plus de taches administratives à faire.
30 septembre 2012 à 12:20
Hélo
PRAG en lycée mais un peu loin de chez moi, je regardais avec envie les offres de la fac la plus proche (Rennes), mais après avoir lu plusieurs billets, je commence à me dire que poursuivre ma thèse (histoire moderne) ne sera pas plus facile à la fac qu’au lycée… Et visiblement, avec des conditions de travail et une rémunération nettement moins intéressants…
24 février 2013 à 17:05
pela
@marianne: jamais inspecté, on passe rarement au grand choix (à part en debut de carriere si bien classé à l’agreg); ou alors faut être syndiqué
24 février 2013 à 17:07
pela
Pour le 2eme job à coté, je vois pas trop comment: Il faudrait une demande d’autorisation de cumul d’activité, et je vois mal comment elle serait accordé si ce job n’a pas de rapport avec l’emploi principal à l’IUT / univ
7 mars 2013 à 02:21
Stéphane
Bonjour,
Je suis agrégé d’histoire-géographie en collège. Depuis peu j’assure des vacations de charges de TD en complément de mon service dans le secondaire. C’est par désir d’enseigner avec un autre public, par attrait pour l’université (au sortir de la maîtrise j’avais besoin d’enseigner, je n’ai pas fait de thèse mais j’ai toujours envisagé un jour de retourner vers l’université) et par besoin de « changer » que je suis de plus en plus intéressé par une poursuite de ma carrière de professeur dans le supérieur. Hélas, j’ai déjà 42 ans et je ne me vois pas faire une thèse maintenant (d’autant plus qu’il me faudra faire un master 2 en lieu et place du DEA que je n’ai pas). Aussi, le détachement vers un poste de PRAG à l’université me tente à court terme… Simplement, ce billet viens semer le doute dans mon esprit (encore que j’avais bien compris le problème lors de conversations avec des collègues mais je ne l’ai pas éprouvé). La position de PRAG semble donc très ingrate. La rémunération aussi. Le lycée ne m’intéresse pas, le secondaire j’ai trop donné et les réformes pédagogiques actuelles donnent des sueurs froides à bien des collègues. N’y-a-t’il pas une solution intermédiaire (j’ai lu cela quelque part) qui serait celle d’un service partagé entre le secondaire et le supérieur ? Quelqu’un a-t-il essayé cela parmi vous ?
4 avril 2013 à 16:31
Hesitant
Bonjour à tous,
Je profite de ce sujet (assez rare à débusquer) pour poser une question aux PRAG de SES. Pour avoir le plus de chance de réussir l’agrégation, le passage par la case prépa (M2 à Sciences Po ou ENS) est-il réellement indispensable ou peut-on préparer correctement l’agreg en ayant passé le CAPES et en travaillant comme enseignant stagiaire ? Je passe le CAPES en juin 2013 et j’hésite à demander le report de mon année de stage pour préparer l’agregation dans une prépa.. Merci à tous !
1 novembre 2013 à 17:47
Ophélie
Bonsoir à tous,
Je rebondis sur ce post que je trouve assez proche de mon ressenti sur le statut de PRAG.
Seule PRAG dans l’UFR, je suis assez contente des cours que je donne (beaucoup de cours en master et en préparations aux concours qui nécessitent du renouvellement) et de la manière dont mes collègues me considèrent. Le relationnel avec les étudiants est également une bonne source de satisfaction.
Ce qui me dérange le plus est le manque de reconnaissance de mon cursus par l’administration. J’ai été recrutée par une commission d’universitaires qui a reconnu mon doctorat et mes expériences en recherche comme des points essentiels dans le poste que j’occupe actuellement. Cette décision a d’ailleurs été nécessairement validée par le C.A. de l’université.
Malgré cela, l’administration de l’université m’a communiqué qu’il était impossible de considérer mon doctorat et mes expériences en recherche pour établir un reclassement de mon dossier de PRAG (prétextant que mon dossier était géré par le rectorat).
Ayant été en disponibilité pendant mes années de recherche, je n’ai pas évolué en échelons dans mon corps. Naïvement, je pensais que cela pourrait être pris en compte par la suite.
Conclusion: j’ai 2 échelons de retard par rapport aux agrégés de ma promotion ou même par rapport à ceux qui ont obtenu l’agrégation après moi.
Je suis assez frustrée par ce décalage, ce manque de reconnaissance et par mon salaire. Ce problème est-il insoluble?
Connaissez-vous des moyens pour faire valoir les expériences postérieurement à l’obtention de l’agrégation? Qu’est-ce qui a été entrepris pour revisiter ce statut de PRAG et notamment permettre un reclassement?
Je vous remercie pour vos réponses.
Ophélie
1 novembre 2013 à 18:25
Rachel
@Ophélie, merci beaucoup pour ce témoignage. Je ne vais pas être d’une grande aide mais je pense que votre carrière est gérée par le rectorat (en clair vous n’êtes pas vraiment membre de l’université). L’université ne peut donc pas vous reclasser … (si je comprends bien la situation). Avez-vous essayé la même démarche au rectorat ?
1 novembre 2013 à 18:29
Marianne
Essayez de consulter le SAGES. C est un syndicat de prag et ils sont drôlement calés
Eux pourront vous renseigner….
1 novembre 2013 à 18:35
Ophélie
Je n’ai rien essayé au niveau du rectorat car on me l’a déconseillé sous prétexte d’une gestion purement administrative. Qu’en pensez-vous?
Je suis « affectée » à l’université, payée par elle et dans l’annuaire. Il me semble donc que je suis membre. Mais je pense que le non-reclassement des PRAG peut arranger l’université dans la mesure où elle les paye peu cher quand ils arrivent à un faible échelon après un parcours recherche. Je me demande donc dans quelle mesure l’université laisse traîner les choses au lieu de revendiquer l’autonomisation de la gestion des PRAG. Qu’en pensez-vous?
1 novembre 2013 à 18:36
Ophélie
@Marianne
Je ne crois pas qu’il y ait des représentants SAGES dans mon université. Le principal syndic des E et des EC est le SNESup. Ont-ils le même poids?
1 novembre 2013 à 18:43
Rachel
@Ophélie, désolée pour mon propos maladroit. Évidemment vous êtes membre de l’université. Mais qui est votre employeur ?
1 novembre 2013 à 19:05
Ophélie
@Rachel
Très bonne question! Si mon employeur est celui qui me paye, alors c’est l’université. A vrai dire je ne sais pas vraiment…
1 novembre 2013 à 19:17
Rachel
@Ophélie, votre fiche de paye vient de l’université mais votre dossier de carrière est au rectorat ? Je trouve ça un peu curieux car je pensais que l’employeur était celui qui payait mais qu’il se devait également d’avoir votre dossier de carrière … je pense que la meilleure solution est celle de Marianne, bref de contacter un syndicat spécialisé.
J’en profite pour vous signaler un autre témoignage de PRAG: https://rachelgliese.wordpress.com/2013/02/26/un-prag-heureux-ou-presque/
1 novembre 2013 à 19:42
Ophélie
@Rachel
Oui, cela est très curieux. Je ne comprends pas comment cette situation a pu être pérennisée.
Je vous remercie pour le lien vers un article que j’avais déjà eu le plaisir de lire.