Bon, voilà, c’était pas si compliqué. Aujourd’hui j’ai déposé mon projet de Labex, juste avant l’heure limite sur serveur de l’ANR. C’est une drôle d’histoire, il faut que je vous raconte. Car mon Labex que je viens de déposer, ce n’était pas vraiment prévu au départ. En effet depuis le mois de juillet ça discute beaucoup dans les labos à propos ces labex qui, après les Equipex, sont la deuxième étape du « grand emprunt » dont nous avons abondamment discuté sur ce blog. Ensuite ce seront les Idex, les initiatives d’excellence qui ouvriront à une belle bagarre pour une dizaine de grands pôles universitaires (lire aussi ici et ici). Donc ça fait depuis le mois de juillet qu’un Labex se prépare dans mon environnement. Au début j’ai trouvé ça intéressant et j’ai essayé de me faufiler dans ce projet, mais j’ai été vite repérée « Ah non Rachel, pas toi ! … tu as vu les critères ? C’est pour un labo d’Excellence et compte tenu de ton h-index un peu faible … ». Bon, je n’ai pas insisté, d’autant plus que la chose avait provoqué une forte poussée de réunionite, ce qui d’ordinaire me fait plutôt fuir. Tout semblait aller à peu près correctement, mis à part le fait que le projet avait clivé le labo, les équipes notées A+ d’un coté, les autres étant reléguées à les écouter parler à la cafete des millions d’euros qu’ils auraient bientôt … Et puis, récemment, est venu le temps de faire le budget du Labex, et c’est là que tout a dérapé. Car de l’argent (pris sur les intérêts du milliard promis), il n’y en avait finalement pas tant que ça. Bref le projet a tourné au pugilat et tout le monde s’est entretué: le labex était devenu un ex-lab. Alors avec mon collègue de bureau, on a pris notre courage à deux mains et on a écrit un nouveau projet de Labex, en mémoire de nos excellents collègues. On a appelé notre projet « Comment survivre en environnement hostile ?» (How to survive in hostile  environment? » (Acronyme: HoSuHo).  Bref avec mon Labex que je vais bientôt avoir, je vais reconstruire sur un champ de ruine … peu importe … j’ai le temps…